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Le mot "cache-cache" est depuis une semaine le mot clé le plus recherché sur Google par les internautes chinois. La raison ? Une histoire tragique que rapporte le Zhongguo Qingnian Bao, le journal officiel de la Jeunesse communiste. Li Qiaoming, un jeune de 24 ans originaire de la province du Yunnan, dans le sud-ouest du pays, avait été placé en garde à vue pour avoir illicitement abattu des arbres. Il a trouvé la mort en détention le 12 février, des suites d'un traumatisme crânien. Selon les premières déclarations de la police locale, il se serait "cogné contre un mur en jouant à cache-cache avec ses codétenus".
Ce n'est pas le premier scandale lié aux conditions de détention que connaisse la Chine. Mais l'opinion publique est aujourd'hui choquée par cette histoire de "cache-cache", qui, à n'en pas douter, deviendra l'objet de toute sorte de parodies sur Internet. Chose plus rare, la presse écrite a ouvertement apporté son soutien à la flambée de colère citoyenne. Le Zhongguo Qingnian Bao évoque le "droit à la vérité" et appelle à l'intervention d'"une commission indépendante, seul moyen de sortir de l'impasse".
Les autorités provinciales du Yunnan ont elles aussi réagi de façon inhabituelle, en lançant sur Internet un appel à candidatures auprès des citoyens de la province pour constituer une équipe de 15 enquêteurs, dont 8 citoyens lambda. Plus de 500 internautes ont postulé. Le rapport de l'enquête, publié la nuit du 20 février, laisse pourtant la population sur sa faim : selon le blog du vice-président de la commission, celle-ci n'a eu accès à aucune des pièces à conviction – gardées sous scellés par la police – et n'a pas pu s'entretenir avec les codétenus de la victime. La commission a dû se contenter de rapporter la nouvelle version fournie par la police : finalement, Li Qiaoming s'était tué en jouant à la variante chinoise de colin-maillard...
"Ce qui a commencé sur la Toile se résoudra sur la Toile", se félicitait le Yunnan Wang, portail d'information officiel de la province, à la veille de la mise en place de la commission. Le Huashang Bao, un journal du Shaanxi [nord-ouest de la Chine], s'interroge le 22 février : "Ce qui s'est déclenché sur la Toile restera-t-il cantonné à la Toile ?"
http://www.courrierinternational.com...p?obj_id=94866
Ce n'est pas le premier scandale lié aux conditions de détention que connaisse la Chine. Mais l'opinion publique est aujourd'hui choquée par cette histoire de "cache-cache", qui, à n'en pas douter, deviendra l'objet de toute sorte de parodies sur Internet. Chose plus rare, la presse écrite a ouvertement apporté son soutien à la flambée de colère citoyenne. Le Zhongguo Qingnian Bao évoque le "droit à la vérité" et appelle à l'intervention d'"une commission indépendante, seul moyen de sortir de l'impasse".
Les autorités provinciales du Yunnan ont elles aussi réagi de façon inhabituelle, en lançant sur Internet un appel à candidatures auprès des citoyens de la province pour constituer une équipe de 15 enquêteurs, dont 8 citoyens lambda. Plus de 500 internautes ont postulé. Le rapport de l'enquête, publié la nuit du 20 février, laisse pourtant la population sur sa faim : selon le blog du vice-président de la commission, celle-ci n'a eu accès à aucune des pièces à conviction – gardées sous scellés par la police – et n'a pas pu s'entretenir avec les codétenus de la victime. La commission a dû se contenter de rapporter la nouvelle version fournie par la police : finalement, Li Qiaoming s'était tué en jouant à la variante chinoise de colin-maillard...
"Ce qui a commencé sur la Toile se résoudra sur la Toile", se félicitait le Yunnan Wang, portail d'information officiel de la province, à la veille de la mise en place de la commission. Le Huashang Bao, un journal du Shaanxi [nord-ouest de la Chine], s'interroge le 22 février : "Ce qui s'est déclenché sur la Toile restera-t-il cantonné à la Toile ?"
http://www.courrierinternational.com...p?obj_id=94866
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