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Maroc: Tensions sociales et reprise des émeutes

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  • Maroc: Tensions sociales et reprise des émeutes

    Publié le 23.02.2009 | 12h41

    Les dernières intempéries ont ramené la tension entre les autorités et les populations. Quand les diplômés chômeurs y mettent du leur, c'est parfois l'embrasement. Pour ne rien arranger, la justice n'y va pas de main morte.

    Vendredi dernier, des dizaines d'habitants de la tribu Ait Addi N'Tasrafet, province de Béni Melal, partaient pour une marche vers le chef-lieu de la région, soit pour parcourir près de 40 kilomètres. La raison ? Ces populations enclavées ont faim et, touchées sévèrement par les récentes intempéries, elles ont été ignorées lors des opérations d'acheminement et de distribution des aides.

    Des sources associatives surplace indiquent que les manifestants n'avaient plus rien à manger, après avoir épuisé toutes leurs provisions. Cependant, la marche a été interceptée par le représentant de l'autorité et empêchée de poursuivre son chemin. «Les protestations de ces populations ne sont pas seulement légitimes, mais une sorte de devoir pour faire entendre leur détresse au moment où elles sont ignorées partout le monde, autorité et élus compris», déclare Abdessalam Adib, membre du bureau central de l'Association marocaine des droits humains (AMDH). Pour ce dernier, le recours, par les autorités à la violence pour disperser ce genre de manifestations constitue une «violation de la loi et des normes internationales en la matière», surtout qu'il s'agit de «manifestations pacifiques».

    Au nord du pays cette fois, les sections provinciales, à Al Hoceima, de l'Association nationale des diplômés au chômage (AND CM) ont organisé une marche le même vendredi. Cette marche a été précédée par une forte présence des forces de l'ordre amenées en grands renforts. Cette marche, qui finalement n'a pas eu lieu, a été devancée, mercredi, par une marche similaire des diplômés au chômage d'Imzouren, petite localité près d'Al Hoceima.

    D'autres formes de protestation prennent forme un peu partout au Maroc. Dans le Moyen-Atlas, plusieurs tribus crient encore leur détresse face à la faim et au manque terrible de moyens. C'est notamment le cas pour la région de Boulemane et Missour, soit les régions qui avaient déjà été touchées par des inondations, il y a plusieurs mois. Dans ces contrées, en plus du manque de moyens, les populations souffrent le martyre à cause des prix pratiqués par les fournisseurs de bois de chauffage. Des marches sont d'ailleurs prévues pour protester contre le phénomène de «spéculation» qui touche ce domaine, à en croire des sources sur place.

    Selon un rapport de l'OMDH (Organisation marocaine des droits humains), les dernières intempéries ont fait une trentaine de morts, mais surtout détruit des centaines de maisons en pisé. L'ONG relève surtout que des dizaines de douars étaient restés isolés pendant plusieurs semaines et que les secours et opérations de distribution d'aides étaient organisés de manière inégale dans les régions sinistrées. D'ailleurs, cette distribution des aides a été à l'origine d'émeutes, le 10 février dernier, quand les populations de Khnichet avaient manifesté leur colère contre la manière dont elles étaient distribuées.

    Réaction immédiate des autorités : la suspension des aides, une mesure qualifiée par les ONG de «punition collective». Mais le meilleur était pour jeudi dernier, quand les supposés casseurs étaient jugés par le tribunal de première instance de Sidi Kacem, qui a condamné 10 personnes à des peines allant de deux à dix mois de prison. Des verdicts qualifiés d' «excessifs» par Abdessalam Adib, qui y voit encore la preuve d'une «justice aux ordres».

    Source : Le Soir Echo

  • #2
    On ne meurt pas de faim au Maroc. Il suffit de se rendre dans une mosquée pour avoir de quoi manger.
    Et on ne marche pas 40km avec le ventre vide.
    La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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    • #3
      «La situation est toujours désastreuse dans la région du Gharb». Ce sont les propos de l'AMDH (Association marocaine des droits humains) qui exhorte l'Etat à agir d'urgence pour soutenir la population sinistrée et l'indemniser.

      L'ONG va plus loin dans son réquisitoire en qualifiant «d'irresponsable» la décision du ministère de l'Intérieur de suspendre ses aides alimentaires. Pour rappel, la décision gouvernementale de suspendre l'aide alimentaire au niveau de la commune rurale de Khenichet, province de Si-di Kacem, vient suite aux actes de vandalisme commis contre un convoi de vivres destiné aux ménages touchés par les intempéries.

      Mardi 10 février, les habitants de la commune avaient organisé une vaste manifestation à l'arrivée du convoi. Laquelle manifestation a dégénéré en actes de vandalisme ayant touché les trois camions composant le convoi ainsi que les vitrines de quelques commerces et agences bancaires.

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      • #4
        Les agriculteurs du Gharb sont optimistes et se préparent pour recueillir les récoltes d'une campagne agricole "plus qu'exceptionnelle", malgré les nombreuses étendues inondées par la pluviométrie record enregistrée cette année dans la région.
        A la faveur de ces précipitations abondantes, aussi bien les agriculteurs que les professionnels et responsables du secteur nourrissent de grands espoirs, mais font également preuve de prudence de peur de voir ce ciel très clément gâcher la fête et détruire une récolte qui s'annonce riche et luxuriante.
        Abdelkrim Nouaman, propriétaire d'une ferme pilote à Benmansour (province de Kénitra), assure avec un ton confiant mais précautionneux, que la région du Gharb va connaître cette année une campagne agricole "exceptionnelle".
        Les chiffres annoncés par la météorologie nationale concernant les précipitations qui se sont abattues sur la région, lui il les connaît par c?ur.
        Avec un sentiment de grande satisfaction, M. Nouaman a qualifié de record les 500 mm de pluies tombées dans les zones de Mnasra et Benmansour, estimant qu'il est fort probable que la région termine la campagne avec ce niveau de précipitations.
        Cet optimisme est également partagé par le directeur de l'Office régional de mise en valeur agricole du Gharb (ORMVA), Kamal Bennouna, qui considère que les précipitations enregistrées cette année rappellent l'âge d'or de l'agriculture marocaine.
        La moyenne des précipitations enregistrées au niveau de la région a atteint, jusqu'au 20 janvier dernier, 508 mm contre 210 mm durant la même période de l'année écoulée.
        Plus de 40.000 hectares inondés
        En effet, le visiteur de la région ne peut que constater, enchanté, les retombées bénéfiques directes de cette pluviométrie exceptionnelle sur les vastes plaines verdoyantes, qui, au sortir de Kénitra, s'étendent à perte de vue.
        Les nombreuses nappes d'eau, qui s'invitent à ce paysage magnifique, ne passent pas inaperçues, rappelant que le sol est inondé et suscitant malgré tout un sentiment de crainte et de prudence chez les agriculteurs.
        Selon l'ORMVA, un total de 43.672 ha de terres agricoles ont été inondées dans la région de Gharb-Chrarda-Beni Hssen. La plupart sont des sols en pentes, comme le fait remarquer M. Bennouna, notamment au niveau de la zone comprise entre les villes de Belksiri et Sidi Allal Tazi et les régions de Mnasra et Benmansour.
        Toutefois, et en dépit des contrariétés que ces inondations engendrent pour les petits fellahs, nombre de professionnels considèrent que ces éventuelles pertes pour les cultures céréalières ne vont entamer en rien les gains que pourraient tirer les agriculteurs de la région de cette pluviométrie exceptionnelle.
        Selon l'Office, les superficies consacrées aux céréales couvrent au total 228.400 ha, soient 120.000 ha dans la province de Kénitra et 108.000 ha dans la province de Sidi Kacem.
        Pour Nouaman, cette forte pluviométrie va permettre aux agriculteurs de recourir à des cultures printanières à forte valeur ajoutée en comparaison avec les céréales, notamment les produits maraîchers, mais aussi au maïs et au tournesol.
        Les prévisions du département de l'Agriculture tablaient au début de l'actuelle campagne agricole, sur près de 10.000 ha à consacrer aux cultures maraîchères, notamment le cardon (2.670 ha) et la pomme de terre (1.600 ha).
        Reconstitution de la nappe phréatique
        Au-delà des considérations de volume, de prix et des modalités de commercialisation, les agriculteurs de la nouvelle génération sont de plus en plus soucieux de la nappe phréatique et de sa reconstitution et des effets néfastes qui la menace, comme certains constituants chimiques ou la salinité des eaux.
        Même si l'abondance des pluies cette année a entraîné certaines pertes de récoltes, elle va permettre la reconstitution de la nappe phréatique, souligne Nouaman, estimant que ces pluies abondantes vont contribuer aussi à la régénération des pâturages, qui vont alléger les frais des éleveurs et l'aideront aussi à mieux vendre leur bétail.
        Selon l'ORMVA, le taux de remplissage des trois principaux barrages de la région du Gharb a enregistré une nette amélioration.
        Ainsi, le volume des eaux stockées dans le barrage Al Wahda a atteint, jusqu'à mi-janvier dernier, près de 3,09 milliards mètres cube, soit un taux de remplissage de 83 pc, contre 70 pc durant la même période de l'année écoulée.
        Durant la même période, le barrage Idriss 1-er a enregistré 1,03 milliard mètres cubes d'eaux stockées, alors que celui d'El Kansra a affiché 220 millions mètres cubes, soit 91 pc et 99 pc de taux de remplissage respectivement.
        Plus ou moins rassurés sur les résultats de l'actuelle campagne agricole, les regards de l'agriculteur et du responsable se tournent, à présent, vers l'avenir pour mettre l'accent sur l'importance du plan agricole régional qui s'inscrit dans le cadre du "Plan Maroc Vert".
        Pour M. Nouaman, ce plan vise la promotion de l'agriculture au niveau régional à travers l'adoption d'une approche globale et intégrée à même de jeter les bases de grands projets notamment dans le domaine de l'irrigation.
        Pour en tirer le meilleur parti, Nouaman mise sur une action en amont afin de sensibiliser les agriculteurs dans le cadre d'associations professionnelles et de coopératives, dans l'objectif de profiter des avantages offerts par le plan agricole régional.
        Avec ses 113 projets pour le Gharb, le "Plan Maroc Vert" ne manquera pas de promouvoir cette région et lui permettre de retrouver son rôle d'antan en tant que région agricole par excellence.
        Le "Plan Maroc vert" repose sur plusieurs axes visant, entre autres, à faire de l'agriculture le principal moteur de croissance de l'économie nationale sur les 15 prochaines années et à rompre avec la vision traditionnelle opposant agriculture moderne et agriculture à caractère social.
        La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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        • #5
          SOS touche pas à mon pain

          La guerre du pain au maghreb en 2009.

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          • #6
            Avec les pluies qu'on a eu au Maghreb, ça ne risque pas trop
            Hamdoulillah
            La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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            • #7
              j'admir le travaille des associations au maroc, ils sortent tous les problemes et surtous dans les villages les plus lointaine.
              c'est comme sa qu'il faut faire pour regler les situations comme celle la, pourquoi pas une journe de solidarite faite par la tele et les radios et une mobilisation dans les mosques et partous pour venir a l'aide de ces gens et moi je suis pres a aider aussi.

              on passe par une annes special, on a pas vue des pluits et de la neige comme cette annes depuis plus de 50 ans.

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              • #8
                ne pas oublier de dire ...elhamdolillah
                ça tombe très bien avec à la fois la crise économique mondiale et le démarrage du plan Maroc vert

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                • #9
                  Ici au Maroc, l'Hamdoullah, tout le monde s'aide les uns les autres, d'ailleurs notre ecole a participé a hauteur de 15.000 Dh de matériels pour la population touché par les innondations a Sidi Slimane. Un groupe composé de professeurs et d'eleves ( j'y étais ) s'est rendue la bas en compagnie des qlqs association pour leur offrir l'aide et la compassion qu'ils méritent. Encore une fois, la coopération est toujours la, l'Hamdoullah.

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                  • #10
                    Al 7ayaaaaaaat ?? ..... m9WDAAAAAA casanegra :d
                    lhamdoullah
                    En tout homme se trouve une part de solitude qu'aucune intimité humaine ne peut remplir, c'est là que dieu nous rencontre.

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                    • #11
                      C'est possible si la ville est enclavée par les problemes climatiques, il se peut qu'elle se soit retrouvé piegée et bloquée surtout en montagne puisque c'est une region trés montagneuse.

                      Il faut les aider maintenant qu'ils ont fait le deplacement jusqu'a Beni Mellal en attendant que la situation soit debloquée et que les choses puisse redevenir normal, la recolte et l'agriculture promettent d'etre trés riches cette année au Maroc, on a les terres les plus fertiles mais il manquait l'eau, l'eau est arrivée Elhamdoulilah !

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