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France : Les industriels de l'armement entre espoirs et réalité financière

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  • France : Les industriels de l'armement entre espoirs et réalité financière

    23/02/2009
    Les industriels français de l'armement, présents au salon Idex à Abu Dhabi du 22 au 26 février, tentent de relancer leurs exportations au Moyen-Orient.
    Les industriels de l'armement entre espoirs et réalités financières Au pavillon du Gicat (le groupement des industriels de l'armement terrestre) du salon d'armement IDEX, qui se tient du 22 au 26 février à Abu Dhabi aux Emirats arabes unis (EAU), un optimisme mesuré régnait. "Nous ne sentons pas encore de répercussions dans notre domaine", estime Jean-François Courtris, directeur général adjoint de Sagem (groupe Safran). "La crise existe, mais elle ne remet pas en cause les programmes de défense dans la région", affirme Alexandre de Juniac, vice-président de Thales, en charge notamment de la zone Moyen-Orient. Les pays du Golfe représentent traditionnellement un marché important pour les industriels français de l'armement. Les EAU sont le deuxième débouché des exportations françaises de matériel militaire. Mais depuis les contrats des chars Leclerc aux EAU au début des années 90, et celui des Mirage 2000 en 1998, également aux EAU, la France a été un peu marginalisée dans la région. "Le refus de la France de participer à la guerre d'Irak a ouvert un boulevard aux Américains et aux Anglais", constate un diplomate français.

    Mais pour les industriels français, la donne a changé. L'activisme de Nicolas Sarkozy dans la région, avec notamment ses récents voyages au Koweït et a Oman, ainsi que l'ouverture prochaine d'une base de défense aux EAU, suscitent beaucoup d'espoirs. "Nos exportations sont reparties a la hausse, et c''est en grande partie dû au dynamisme économique des pays du Golfe et à la relation rénovée que nous avons avec eux", lance Hervé Morin, ministre de la Défense, qui a fait le déplacement à Abu Dhabi. En 2008, les prises de commandes à l'export ont atteint le niveau record de 6,3 milliards d euros, un montant que les Français aimeraient dépasser en 2009.

    Plusieurs négociations sont en cours, à commencer par la vente de Rafale aux EAU et au Koweït. Le missilier MBDA mène "plusieurs discussions avec les EAU et au sultanat d'Oman", indique Antoine Bouvier, PDG de MBDA. Sagem aimerait coopérer avec les Emirats dans le domaine des drones, depuis la création par le fonds abu-dhabien Mubadala d'une société spécialisée, UAV Abu Dhabi Investment. Thales, qui a conclu un contrat dans la surveillance des frontières en 2008 dans un pays de la région, espère en faire de même avec d'autres pays du Golfe. L'électronicien de défense est aussi à l'affut de nouveaux contrats dans le domaine de la surveillance maritime et les systèmes de commandement. "Le Moyen-Orient représente en moyenne 1,5 milliard d'euros de prises de commandes chaque année", indique Alexande de Juniac. Pour les fabricants de véhicules blindés comme Nexter ou Renault Trucks Défense, la région du Golfe est stratégique. Nexter (l'ex-GIAT), qui a notamment vendu des canons Caesar de 155 mm à l'Arabie Saoudite en 2008, a entamé une grande campagne de prospection pour placer son VBCI et son véhicule léger ultra protège Aravis. "Notre atout, c est notre présence très ancienne dans la région, et le fait que nous ayons renouvellé notre offre", estime Patrick Pillot, directeur des affaires internationales de Nexter.

    Il y a toutefois une inconnue de taille pour la suite. A quel point la crise financière va-t-elle impacter les décisions budgétaires ? La rumeur d'une forte diminution du budget militaire des EAU court dans les travées d'IDEX. Rumeur non confirmée a ce jour. Il reste que la crise commence à produire ses effets. D'ailleurs, ces travées étaient bien vides aux dires de certains habitues d'IDEX. "Depuis quelques semaines, on sent un ralentissement dans les prises de décisions", confirme Antoine Bouvier (MBDA). Certains projets d'infrastructures sont gelés ou retardés. Ainsi, au stand Rafale Team, qui regroupe Dassault, Thales et Snecma, on reste très prudent sur le timing d'un éventuel contrat avec les EAU.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
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