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Fruits et légumes : Les investisseurs menacent de quitter le Souss.

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  • Fruits et légumes : Les investisseurs menacent de quitter le Souss.

    · Des grèves sauvages avec actes de vandalisme

    · Opérateurs marocains et étrangers prospectent d’autres pays

    · Les professionnels dénoncent la passivité des autorités locales

    Dangereuse, la situation dans la région du Souss. Des opérateurs pris en otage, des ouvriers rançonnés et des faillites en cascade. Le tout se déroule sous l’œil passif des autorités locales. Plus grave encore, les professionnels considèrent cette «neutralité» comme un soutien «aux arrêts abusifs de travail accompagnés d’actes de vandalisme dans les exploitations agricoles et les stations de conditionnement», souligne un communiqué du collectif d’associations des producteurs et exportateurs de la région. Curieusement, le mouvement des grèves, lancées sans préavis et jugées injustifiées, est concentré dans la province de Chtouka Aït Baha. Et il ne cible que les opérateurs bien structurés et qui appliquent à la lettre les dispositions du Code du travail. Quel message faut-il alors décrypter à travers ces troubles sociaux? «En clair, il s’agit de démontrer que personne n’est à l’abri de la déstabilisation, voire de la faillite», commente José Maria Cutillas Aguilera, directeur général de Douna Export. Pour cet opérateur espagnol installé en 1992 dans la commune de Biougra, le motif des grèves successives n’est autre que la diminution du temps de travail. Avant l’entrée en vigueur du Code du travail en 2004, ce temps était fixé à 9 heures. Avec le code, il a été réduit à 8 heures. Mais la société réglait les huit heures exigées avec en prime une heure supplémentaire. Ce qui occasionnait un salaire journalier net de 56,86 DH par ouvrier sans compter les charges sociales et autres gratifications servies à l’occasion des fêtes religieuses et de la rentrée scolaire. Au demeurant, ce niveau de rémunération dépasse de loin le Smag (salaire minimum agricole) qui est de 52 DH/jour. Mais les ouvriers ne veulent plus faire la journée de 8 heures. Ils préfèrent œuvrer à la tâche. Tout au plus, ils veulent travailler 5 heures et percevoir l’équivalent de 9. «Revendication satisfaite après une dizaine d’arrêts de travail programmés en pleine période de cueillette et d’exportation», s’indigne le directeur de Douna Export. Mais voilà que le syndicat veut encore rabaisser ce temps à 2 heures. C’est-à-dire travailler de 7h00 à 9h00. «Aberrant», s’exclame un cadre de l’Apefel (Association des producteurs exportateurs des fruits et légumes). D’autant plus que toutes les négociations se déroulaient en présence de la délégation régionale du ministère de l’Emploi, des représentants des autorités locales et de la profession. Outre la violation flagrante des dispositions même du Code du travail, cette situation est trop pénalisante pour l’entreprise. «Sous le régime de la journée de 8 heures, la cueillette portait sur 8 lignes de culture de poivrons ou encore l’arrachage de 650 plants», signale Cutillas Aguilera. Avec le travail à la tâche, le rendement a chuté de moitié et la qualité des produits a été durement affectée. Car, pas de norme de productivité en la matière. Conséquence, pas moins de 40 tonnes de poivrons California sont perdues à l’exportation pour chaque journée de grève. Douna Export est, en effet, spécialisée dans la production de ce légume. Elle en assure 10.000 tonnes par saison entièrement dédiées à l’exportation. Pour cela, elle emploie 1.000 ouvriers dont 600 permanents. Le tout a nécessité un investissement de 75 millions de DH. Douna Export a aussi en projet une seconde station de conditionnement. Projet qui ne verra probablement pas le jour. Du moins dans la région d’Agadir. Les responsables mènent depuis quelque temps des prospections pour se délocaliser ailleurs. Et ce n’est malheureusement pas un cas isolé. Un gros producteur, Marocain cette fois, nourrit le même dessein. L’Algérie, l’Egypte ou encore le Sénégal figurent parmi les destinations prisées pour desservir l’Europe. Dardour Primeurs, entité modèle dont les expéditions sont exclusivement destinées aux grandes centrales de distribution, se range dans ce cas. Et pour cause! Cette entreprise est allée jusqu’à céder des parcelles de 20 ha de serres de tomates en autogestion, moyennant tous les intrants, frais de culture et salaires du personnel. Histoire de se prémunir contre le fléau des grèves après avoir perdu toute la récolte qui s’étend sur 80 ha. Mais surprise! La veille du démarrage de la cueillette, un fax lui annonce l’entrée en grève des autogestionnaires. Dardour Primeurs dispose aussi d’un projet de partenariat avec des Portugais portant sur la mise en place d’une usine de production de tomates séchées et surgelées. Même si les négociations sont bien avancées, ce projet de 150 millions de DH sera probablement réalisé ailleurs. Et c’est la partie marocaine qui ne veut pas s’y hasarder. Car le phénomène des grèves qui se déclenche au moment de la maturité des cultures est perçu comme soutenu, sinon orchestré par quelques personnes malveillantes.
    De sorte que de nombreuses fermes se trouvent aujourd’hui à l’abandon. Dévastées par la mouche blanche, suite à des actes de sabotage des serres mais aussi sous le coup de saisies conservatoires pour compte d’ouvriers et services de la CNSS. Car tout le monde n’a pas la capacité de s’adapter à la réglementation. La mobilité des travailleurs est telle que les déclarations à la CNSS s’avèrent souvent très ardues. «Il faut toute une administration pour faire face à la tenue des registres de paie, du livre médical et du calendrier des congés», déclare Ahmed Moh Moh. Cet agriculteur, lauréat de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan, installé dans la commune Belfaâ, a vu défiler l’année passée pas moins de 215 ouvriers alors qu’il emploie habituellement une cinquantaine. Cette année, et à mi-parcours de la campagne, il est déjà à 150 profils. Cependant, le code exige pour la titularisation des ouvriers une année de travail en continu ou en discontinu. Ce qui amène les ouvriers à opter pour la société de leur choix, s’agissant d’obtenir le statut de permanent. Et le cas de la grève de Soprofel est édifiant à cet égard. L’enjeu était l’intégration d’un ouvrier licencié pour faute grave. Bien qu’il pouvait bénéficier d’une indemnité indue de 27.000 DH, l’intéressé voulait rester à Soprofel parce que son statut de syndicaliste l’assure d’un revenu de loin supérieur au Smag. C’est la règle, chaque ouvrier verse 10 DH sur sa quinzaine. Les enchères montent par période de grève pour atteindre les 100 DH.

    A. G.

  • #2
    mais non tout va bien cet article est faux bien entendu, ... ca va pas la tete ou quoi medit lol

    Commentaire

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