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La zone Franc pense la réforme du système financier

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  • La zone Franc pense la réforme du système financier

    Les autorités économiques et financières de la zone Franc se sont réunies le 23 février dernier à Paris pour dresser le bilan des répercussions de la crise financière internationale sur les pays membres et identifier des propositions relatives à la réforme du système financier international en prélude au sommet du G20 le 2 avril prochain à Londres.

    Alors que Londres prépare les assises du G20 pour le 2 avril prochain, Paris a réuni le 23 février dernier les autorités économiques et financières de la zone Franc pour faire le point sur les répercussions de la crise financière internationale sur les pays membres.

    La réunion de Paris devait également permettre aux pays de la zone Franc de réfléchir à des propositions de réforme du système financier international qui seront proposées aux chefs d’Etats réunis à Londres le 2 avril prochain.

    Si les participants se sont accordé à constater que la zone Franc avait été plus ou moins épargnée des turbulences financières majeures, tous ont reconnus les dommages collatéraux causés par le ralentissement de la demande mondiale et des flux de capitaux privés.

    Il a été souligné que les institutions et mécanismes de la zone Franc procuraient certains avantages pour la stabilité macroéconomique, notamment la parité fixe qui fournit un ancrage solide pour la politique macroéconomique et une protection efficace contre une crise de balance des paiements.

    Le processus d’intégration régionale en cours dans les zones de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) permet en outre de définir des plans d’investissement coordonnés, pour la mise en œuvre de politiques de relance budgétaire.

    Les participants ont appelé en concertation avec les banques sous-régionales de développement, à la mise en place d’instruments de financement sous-régionaux, dans les domaines des infrastructures, de l’agriculture et de l’énergie.

    La dégradation du contexte économique s’ajoute aux difficultés déjà causées par la hausse des prix alimentaires et énergétiques et les participants ont expliqué que cette conjoncture devait les amener à renforcer les efforts de mobilisation des ressources domestiques et à approfondir les réformes structurelles visant à la diversification du tissu productif et épargner lorsque c’est possible une partie des produits de rente.

    A ressources publiques égales, il conviendra donc de donner la priorité aux dépenses sociales et aux dépenses d’investissement productif afin de préserver la dynamique de croissance et la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

    Sur le deuxième point inscrit à l’ordre du jour, à l’approche du prochain sommet du G20 le 2 avril prochain à Londres, l’ensemble des participants a souhaité que l’Afrique soit davantage impliquée dans les réflexions sur la réforme du système financier international.

    Un appel a été lancé pour que ce conclave accouche de mesures concrètes qui permettraient de renforcer durablement le système financier international, à travers notamment le renforcement de la régulation financière.

    Les participants ont également convenu de la nécessité d’accroître la transparence et la qualité de l’information financière et de prolonger les travaux menés en ce sens conformément aux recommandations du GAFI en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

    Il a été rappelé qu’en cette période de crise, il est indispensable que les pays développés maintiennent leurs efforts d’aide au développement et se sont félicités à cet effet de l’engagement de la France à doubler les engagements de l’Agence française de développement (AFD) en Afrique.

    Les institutions financières internationales ont été appelées à accroître leurs moyens en faveur de l’Afrique en augmentant les ressources disponibles pour fournir une assistance financière aux pays membres et en adaptant leurs instruments de prêt dans le sens d’une plus grande flexibilité et d’une meilleure prise en compte des spécificités des économies les plus fragiles, tout en veillant à ce que l’endettement demeure soutenable.

    La récente réforme de la Facilité contre les chocs exogènes (FCE) du FMI et la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC), ont été deux initiatives saluées et tous les donateurs ont été exhortés à contribuer à l’élargissement du financement de ces deux instruments concessionnels.

    Les participants ont également pris note des récentes réformes qui ont permis d’accroître la représentation de l’Afrique au sein du FMI et de la Banque Mondiale, notamment le triplement des droits de vote de base des pays pauvres au FMI, et, à la Banque Mondiale, doublement des droits de vote de base et création d’une chaise supplémentaire pour l’Afrique.

    Les participants ont enfin appelé à un processus de sélection plus ouvert et transparent des dirigeants du FMI et de la Banque Mondiale et à une plus grande diversification du recrutement des cadres, tenant compte des zones où le FMI et surtout la Banque Mondiale interviennent.

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