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L'Asie région propice aux maladies infectieuses.

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  • L'Asie région propice aux maladies infectieuses.

    Selon des experts, l'Asie est une région propice aux maladies infectieuses. La manière dont sont traités les animaux "oiseaux" a vendre, les endroits, le manque l’hygiène…et beaucoup d’autres facteurs sont les causes qui font de l’Asie un terrain propice aux maladies.
    CANTON (AFP) - Des cages exiguës jonchées d'excréments où s'entassent poulets et canards éviscérés à la dernière minute en gage de fraîcheur: cette scène quotidienne sur un marché de Canton explique l'émergence de certaines maladies infectieuses en Asie, estiment les experts.

    "Dans une certaine mesure, l'Asie est un terrain propice aux nouvelles maladies car il y a peu d'endroits au monde où les animaux sont traités de cette façon", explique Paul Chan, microbiologiste à l'université de Hong Kong.

    "La proximité avec les animaux, que les Asiatiques consomment, a conduit à l'émergence de maladies transmissibles à l'homme", renchérit son collègue biologiste, Desmond O'Toole, professeur à l'université de Hong Kong qui milite pour l'interdiction de la vente d'animaux vivants sur les étals de l'île.

    Sur les marchés bigarrés de la ville voisine de Canton, en Chinecontinentale, espèces sauvages et domestiques se côtoient dans un joyeux désordre et des conditions d'hygiène souvent douteuses.

    C'est précisément sur ces marchés du sud chinois que scientifiques et autorités sanitaires avaient désigné le coupable du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), la pneumonie atypique qui a fait 774 morts en 2002-2003 et contaminé plus de 8.000 personnes dans le monde.

    Des milliers de civettes (petit animal ressemblant à une martre ou à un blaireau) soupçonnées d'avoir transmis le virus à l'homme avaient alors été exterminées et leur commerce prohibé.

    Trois ans après l'épisode du SRAS, l'Asie se retrouve en première ligne face à la propogation de la grippe aviaire qui a fait une soixantaine de morts dans la région depuis 2003.

    Personne n'est en mesure d'expliquer la naissance du virus repéré il y a plusieurs décennies chez les oiseaux sauvages mais un ensemble de facteurs biologiques, comportementaux et géographiques ont sûrement favorisé son émergence, jugent les scientifiques.

    Au premier rang de ces facteurs, la densité de population déjà amplement mise en exergue par le prix Nobel scientifique australien Frank Macfarlane Burnet dans une étude publiée en 1974.

    "Les villes sont essentielles à la civilisation et dans la majeure partie du 19è siècle, elles étaient un réservoir pour les maladies infectieuses", notait-il. Or les mégapoles asiatiques au climat souvent chaud et humide sont idéales pour le développement des bactéries et des virus.

    "Il y a des virus qui s'accommodent parfaitement des animaux dans lesquels ils vivent et y resteraient indéfiniment si l'homme n'entrait pas en contact avec eux, genéralement à la suite de l'extension des villes," relève le Dr Peter Horby, épidémiologiste pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Vietnam où les deux-tiers des décès dûs au H5N1 ont été déplorés.

    Comment, dès lors, éviter une possible mutation du virus susceptible de déclencher une pandémie humaine? Pour le Dr Horby, la prévention passe notamment par des abattages centralisés entourés de strictes mesures d'hygiène. Mais, admet-t-il, "les résistances culturelles risquent d'être fortes".
    http://fr.news.yahoo.com/23102005/202/l-asie-region-propice-aux-maladies-infectieuses.html
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