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Le danger des câbles éléctriques en zones rurales en Algérie

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  • Le danger des câbles éléctriques en zones rurales en Algérie

    Un câble d’une ligne de moyenne tension est tombé trois fois de suite en moins de dix jours dans la commune d’El Flaye, à une cinquantaine de kilomètres de Béjaïa. Ce n’est pas la première fois qu’une telle défaillance survient sur cette ligne qui alimente cinq secteurs dans le massif d’Ath Weghlis.

    Traversant les quartiers nord d’El Flaye et bien d’autres villages, ces fils électriques de 30 000 voltes représentent un réel danger pour la population. Des exemples comme celui-ci sont nombreux dans les zones rurales où les fils électriques forment de vraies toiles d’araignée. Les lignes de basse tension font quasiment partie des constructions : des câbles sont suspendus à quelques centimètres des fenêtres et terrasses et passent même au-dessus des rambardes des balcons.

    Par inconscience ou manque d’alternatives, les propriétaires des bâtisses les éloignent avec des planches en bois ou les isolent en utilisant des gaines, souvent inappropriées, en attendant que Sonelgaz s’en occupe définitivement. « J’ai demandé à maintes reprises à Sonelgaz d’enlever les câbles qui passent près de mes fenêtres, mais en vain », raconte un citoyen. Cependant, à la moindre intempérie, le détachement des fils engendre des courts-circuits qui provoquent des incendies dans les foyers avoisinants. Pis encore, une ligne de haute tension survole des habitations et une école primaire à Tidjounane, dans la commune de Chemini. En dépit des réclamations de la population et des autorités locales, Sonelgaz reste passive quant à la calamité que cela peut engendrer. Interrogé à ce sujet, le directeur régional de la Sonelgaz à Béjaïa, M. Ikhlef, estime que « ces lignes doivent bien passer par quelque part pour alimenter d’autres régions. »

    Et d’ajouter : « On ne pourra pas déplacer des lignes électriques à chaque fois que des gens construisent en dessous ». Selon la réglementation, l’espace entre ce genre de lignes et les bâtiments doit être égale à la hauteur du poteau plus trois mètres. Une distance de sécurité que les habitants ne respectent jamais ou rarement. A défaut de parcelles adéquates dans ces zones montagneuses, les citoyens sont contraints de construire sous des lignes de plus de 200 000 volts. Pourtant, le risque est bien là ! De nombreuses personnes ont été électrocutées par ces fils de haute et moyenne tension qui survolent leurs domiciles. Certains ont déposé plainte contre la Sonelgaz mais celle-ci a toujours été innocentée par la justice. La plupart des concernés n’ont pas de permis de construire et les autres l’ont eu sans le consentement de la Sonelgaz. « Si on applique les lois de l’urbanisme à la lettre, plus de la moitié de la commune sera démolie » avoue un responsable à l’APC.

    Risque permanent d’électrocution

    Par ailleurs, les P/APC avec qui nous nous sommes entretenu, reprochent à la Sonelgaz un certain laisser-aller. En effet, ils nous ont parlé de poteaux inclinés, de transformateurs qui explosent et de réseaux électriques défectueux dont quelques-uns datent des débuts des années cinquante. Le responsable régional de Sonelgaz considère que les éléments de son entreprise, étant experts en la matière, sont seuls habilités à juger de l’état des installations électriques. D’un autre côté, ces régions rurales souffrent aussi de chutes de tension dues à la surconsommation. Le nombre d’abonnés a atteint dans la wilaya 229 583 en 2008 alors que le renforcement des réseaux tarde à venir. La réhabilitation des câbles n’a touché que les villes les plus peuplées telles que Akbou, Kherrata et Sidi Aïch afin de prévenir les chutes de tension. Concernant les coupures d’électricité répétitives, « dont les causes sont généralement les intempéries, Sonelgaz a enregistré une amélioration de 15% » nous informe M. Ikhlef.

    L’on reproche également à cet opérateur en énergie le temps qu’il met pour les prises en charge des pannes. Dans ce contexte, M. Ikhlef nous a fait part d’un projet en voie d’achèvement qui s’intitule SCADA. Un sigle anglais qui signifie Système d’acquisition de données par téléconduite de réseau électrique. Ceci consiste à intercepter les pannes et à télécommander les réseaux aériens à partir de la salle de commande qui se situe à la direction régionale. Prévu pour 2007, l’acquisition de terrains pour l’implantation des récepteurs et relais radio a causé deux ans de retard à ce plan. Le SCADA devra permettre la localisation des pannes électriques en temps réel et réduire les délais d’interventions. Pour ce qui est de sécurisation de l’alimentation en électricité, une étude est entamée en 2007 et elle se poursuivra jusqu’au 2016. D’ici là, les abonnées et les citoyens sont invités à prendre leur mal en patience.

    Par El Watan
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