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Plan anti-crise du maroc : Le coup d’envoi

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  • Plan anti-crise du maroc : Le coup d’envoi

    · Les mesures coûteront 1,3 milliard de DH

    · Les charges patronales pour les trois secteurs absorbent 800 millions de DH


    C’EST parti pour le plan anti-crise pour les trois secteurs touchés: le textile, le cuir et les équipements automobiles . Et c’est le Premier ministre qui a présidé hier la cérémonie de signature de plusieurs conventions pour la mise en œuvre des trois mesures phares arrêtées en commun accord avec le secteur privé (voir notre édition du mercredi 18 février). La convention prendra effet à partir du 1er janvier 2009, pour une durée d’une année.

    Un comité de suivi sera créé. Il est à rappeler que la cérémonie de signature a vu la participation de plusieurs ministres (à l’exception de Ahmed Reda Chami) et des présidents des associations professionnelles concernées.
    Selon les estimations du ministère des Finances, l’Etat devra débourser 1,3 milliard de DH pour financer les trois mesures du plan anti-crise. Dans ce total, les charges patronales pour les trois secteurs concernés représentent 800 millions de DH. Pour en bénéficier, les entreprises doivent répondre à deux conditions: le maintien effectif des ressources humaines, avec une variation de 5%, et l’obligation de garantie des salaires minimums qui permettent au personnel de percevoir les allocations familiales, soit un peu plus de 1.200 DH par mois. A cela s’ajoute le volet commercial qui se fera via le fonds pour la promotion des exportations, budgétisé à 250 millions de DH pour cette année et autant pour 2010.

    Vigilant et proactif


    Sur le plan financier, une mesure prévoit des aides aux entreprises concernées pour améliorer les fonds de roulement, avec un plafond de 9 millions de DH pour ce produit. La convention signée définit les conditions à appliquer à la garantie octroyée aux banques dans le cadre de produits tels que «Damane exploitation» et «Moratoire 2009». En d’autres termes, cette mesure s’effectuera à travers le renforcement des garanties de l’Etat pour le financement des besoins en fonds de roulement et la possibilité d’un moratoire pour le remboursement des crédits à long terme en cours.
    Othman Benjelloun, président du GPBM, a souligné «l’engagement des banques de maintenir en 2009 les lignes de crédits, octroyées en 2008, et d’accorder un moratoire d’une année aux entreprises qui le demandent». Pour Moulay Hafid Elalamy, président de la CGEM, les opérateurs et le gouvernement ont trouvé des pistes pour que cette période soit la moins douloureuse, avec le moins de dégâts possibles. Selon lui, les mesures prises ne sont pas totalement acceptées par l’ensemble des entreprises. Pour l’avenir, il faut rester vigilant et être proactif.

    A cette occasion, le ministre de l’Economie et des Finances a recadré les choses. Pour Salaheddine Mezouar, le gouvernement a opté pour une démarche pragmatique, conforme à la logique du partenariat public-privé. «Les mesures décidées ne sont pas spectaculaires. Il ne s’agit pas d’une politique de relance, mais un soutien à la croissance», dira le ministre. Pour lui, le Comité de veille stratégique (CVS) continue de travailler sur d’autres mesures qu’il s’agira de valider. Car il est possible que d’autres secteurs soient en train de souffrir.

    En tout cas, une mesure en gestation vise à encourager les entreprises à profiter de cette période de crise pour la formation des ressources humaines. Le gouvernement prendra en charge le coût de cette dernière.
    Autre action soumise à réflexion, la réduction des coûts logistiques de passage au niveau des ports. De son côté, l’Administration des douanes et impôts indirects s’engage à permettre aux entreprises concernées de commercialiser au niveau du marché intérieur 15% de leurs produits importés dans le cadre du régime d’admission temporaire et de prolonger les délais de leurs comptes relatifs à l’admission temporaire.

    Modalités de déblocage


    Pour les remboursements des cotisations patronales, le ministère des Finances versera une avance à la CNSS dans un compte que la Caisse ouvrira à la Trésorerie générale du Royaume. Dès utilisation de 80% de cette somme, le ministère débloquera d’autres avances.

    Mohamed CHAOUI

    leconomiste.com
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