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Il Y A Vingt Ans Nous Quittait Mouloud Mammeri

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  • Il Y A Vingt Ans Nous Quittait Mouloud Mammeri

    La mémoire de l’Amusnaw continuera à rayonner sur la vie culturelle du pays. 20 ans après la disparition tragique de l’enfant prodige d’Ath Yenni, Mammeri est toujours vivant à travers l’ensemble de son œuvre. Des centaines de citoyens étaient hier au rendez-vous de la commémoration du 20e anniversaire commémoratif de la mort de Mouloud Mammeri. Les Ath Yenni ont renoué, à l’occasion, avec l’animation culturelle à travers la programmation d’activités concoctées par l’association culturelle Talwit. L’ouverture officielle des festivités s’est faite en présence des membres de la famille Mammeri, du directeur de la culture, El Hadi Ould Ali, du représentant du HCA, Hocine Azem, vice-président du Congrè mondial amazigh (CMA) du tissu associatif local aux côtés de plusieurs citoyens qui ont tenu à rendre hommage à l’Amusnaw. Le directeur de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, Ould Ali El Hadi, a insisté dans son intervention sur l’importance d’une telle initiative: “ le ministre de la culture s’engage à accompagner toutes les initiatives de ce genre car il s’agit de préserver la mémoire de ces grands hommes qui font partie de notre patrimoine culturel. Nous apporterons toute l’assistance possible en vue de promouvoir les activités du mouvement associatif allant dans cette logique”, a déclaré M. Ould Ali. Ce dernier indiquera que le ministre de la Culture offrira six micro-ordinateurs aux lauréats du concoures de la dictée organisé pour les ennseignants de tamazight de même qu’au le lauréat du concours culturel Mouloud-Mammeri auquel la direction de la culture de Tizi-Ouzou offrira un autre PC. Concernant le programme des festivités, l’association culturelle Talwit a prévu pour aujourd’hui une conférence-débat et un plateau radio en direct (Chaîne II), une exposition permanente contenant les archives, photos, coupures de presse, objets traditionnel, tableaux de peinture. L’artiste peintre, Hocine Haroun, contribuera avec une exposition de ses tableaux de peinture, qui s’étalera tout au long de cette commémoration. La troupe Ahelllil de Timimoum présentera un spectacle demain après-midi. Dans une contribution aux activités commémoratives du 20e anniversaire de la mort “tragique” de Mammeri, Slimane Hachi s’essayera à une comparaison fort intéressante entre deux piliers du patrimoine culturel du pays qui sont Massinissa et Mouloud Mammeri. “ le premier fit entrer un royaume et unifié et ouvert dans les temps historiques, le second a fait entrer une culture, une langue dans les temps modernes”, dira-t-il tout de go. Pourtant de l’auteur de la Colline oubliée, du sommeil du juste et la traversée, Slimane Hachi écrira: “ je le revois encore en 1980 ave la magie dans les doigts, peaufinant le programme d’un futur institut que les politiques de l’époque faisaient miroiter tout en s’imaginant abuser de la crédulité d’un homme qui était tout simplement de tous les rêves, de toutes les folies, de celui pour lequel la revendication culturelle a conquis la place publique.” S’adressant à Mammeri, Hachi Slimane ne pouvait vraisemblablement pas cacher son émotion. “l’homme libre que tu entendais rester avait atteint l’universalité, tu savais trop ce que les cultures se doivent les uns et les autres. L’homme, chercheur-penseur, l’artiste que tu as été, tu l’as voulu et l’ass fait réceptacle de tout ce que notre peuple produit, depuis de millénaires,” conlut M. Hachi.

    la dépêche de kabylie
    Dernière modification par fusion, 25 février 2009, 22h41.

  • #2
    D amusnaw...
    Tawrirt yettwattun m'a tuer

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    • #3
      D'a lmudlud

      Heureusement que tu as existé sur cette terre pour sauver une culture ancestrale des mains des tueurs de rêves. Le travail que tu as fait reste la seule référence pour qui veut connaître la culture berbère dans toutes ses variantes !
      Je me demande quand est ce qu'une femme donnera naissance à un homme de la trempe de D'a Lmulud ! ce n'est pas demain la veille qu'un autre amusnaw apportera sa lumière pour éclairer cette culture meurtrie par tant de siècles de sabotage et de négligeance !
      Mille fois merci et repose en paix !
      Jeûner c'est bien. Manger c'est mieux.

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      • #4
        Hier j'ai regardé un reportage (sur BRTV ) sur Mouloud Mammeri et juste après un autre sur Kateb Yacine.........j'ai eu les larmes aux yeux en les écoutant...!! ....


        Qu'ils reposent en paix....


        Les algériens leurs seront éternellement reconnaissants.

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        • #5
          Une œuvre articulée autour de la langue et de la culture berbères

          Toutes les morts sont absurdes, à plus forte raison celles qui surviennent au cours d’un accident. Mammeri, qui incarne la lutte contre la continuité du mépris identitaire du pays légué par le fait colonial, n’a pas été jusqu’au bout de son œuvre. Un “arbre” l’en a empêché.

          Sa vie durant, seul, mais accrocheur, il réussira à influer sur le cours des événements en déjouant tout un dispositif de mise à mal d’un pan entier des valeurs historiques avec comme unique arme son savoir scientifique.
          À sa disparition, le ciel nous est “tombé” dessus. Nous pensions que son œuvre allait rester inachevée. Pour un temps, elle l’a été mais, voilà qu’une dynamique de jeunes, du fond du désespoir et de l’abattement, rebondit pour entamer un enchaînement audacieux, même difficilement comparable.
          Mammeri n’a pas sauvé un patrimoine seulement pour les siens mais un héritage humain grandiose inscrit aujourd’hui au patrimoine universel. Et pour cause, l’Unesco a enregistré trois poètes et philosophes de Kabylie dans la catégorie Mémoire du monde. Il s’agit de cheikh Mohand Oulhoucine, Ssi Mouhand et Youcef Ouqaci pour lesquels il a consacré des ouvrages d’étude et d’analyse exceptionnels.
          Toute l'action et l’intérêt de Mammeri se sont articulés autour de la langue berbère. En effet, il considérait la langue comme soubassement principal sur lequel tout s'accote, se bâtit et se rapporte.
          Il savait que sa force de résistance tient d’un antidote qui la conserve toujours en éveil face aux multiples agressions, fussent-elles les plus scientifiquement préparées. La langue ne lui paraissait pas comme un chuchotement, une élémentaire phonation, un simple lot de mots ou encore un vocabulaire circonscrit et descriptif de choses muettes. Pour lui, elle est un véritable outil de régulation sociale, élaborée et alimentée par la formation populaire, les événements historiques et les expériences cumulées. Mammeri déclarait que la langue berbère est “une langue où y sont sédimentées au cours des siècles des notions et des valeurs vivantes”. Soustraite à l’otage des sphères de pensée, mise à l’abri des préjugés qui attachent un caractère infamant à une origine populaire, elle est demeurée une langue vivante.
          Mais plus encore, Mammeri relèvera deux originalités. La première est que la langue ne subit pas le caractère de sacralité.
          Ce qui l’aurait, sans aucun doute, astreint et confiné dans un espace étroit de l’exercice de la pensée. La seconde se rapporte aux compétences traditionnelles de la langue qui sont restées les mêmes mais constamment en position d’accueil des évolutions. Elle n’était donc pas préoccupée à considérer les langues voisines (arabe et française) comme langues adversaires, ni même à vouloir détrôner l’une ou l’autre.
          Elle ne cherchait pas non plus à calquer ces modèles comme fond et forme. Elle évolue en inventant ses propres articulations qui présentent une logique qui a consacré un système linguistique attesté fonctionnel par la linguistique moderne. Par l’ensemble de ces utilités canoniques et les fonctions qu’elle remplit, la langue berbère ne peut donc être que porteuse d’une pensée, formatrice d’une conscience, d’une vision particulière du monde et donc suggérant un véritable dessein de société.
          Voilà pourquoi Mammeri attachait tant d’importance et d’intérêt à sa langue maternelle et pour laquelle il a consacré toute sa vie d’intellectuel.


          Abdennour Abdesselam, Liberté. Samedi 28 Février 2009
          "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
          Socrate.

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          • #6
            On attend toujours la relève, pendant tout ce temps que Dieu ait son âme.
            La Langue arabe aurait besoin d'un grand homme comme lui.
            Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

            J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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            • #7
              On attend toujours la relève, pendant tout ce temps que Dieu ait son âme
              Ca viendra incha ALLAH

              Akirham Rabi a dda L'Muludh !!!

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