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Obama prévoit un déficit de 1.750 milliards de dollars en 2009

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  • Obama prévoit un déficit de 1.750 milliards de dollars en 2009

    Le président Barack Obama a dévoilé jeudi une prévision de déficit budgétaire de 1.750 milliards de dollars (1.400 milliards d'euros) pour l'exercice fiscal en cours, censé permettre à l'économie américaine de sortir de la récession.

    Ce déficit inédit, qui correspond à l'exercice fiscal qui s'achève le 30 septembre, représente 12,3% du produit intérieur brut (PIB), du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. En 1945, le déficit représentait 21,5% du PIB.

    En 2008, le déficit s'élevait à 455 milliards de dollars, un niveau sans précédent. A la prise de fonction de Barack Obama en janvier, le déficit s'élevait déjà à plus de 1.000 milliards de dollars.

    Pour l'exercice 2010, qui débutera le 1er octobre 2009, le déficit devrait encore s'élever à 1.170 milliards de dollars, avec 3.552 milliards de dépenses, mais Barack Obama a promis de revenir à une certaine discipline dans les prochaines années.

    "Même si nous devons accroître nos déficits à court terme pour soulager les familles et faire avancer notre économie, ce n'est qu'en restaurant la discipline budgétaire que nous pourrons parvenir à une croissance durable et à une prospérité partagée", a déclaré le président à la Maison blanche.

    Il a prévenu que les Etats-Unis devraient faire face à "des choix difficiles" pour parvenir à réduire le déficit de moitié d'ici la fin de son premier mandat.

    Obama s'est en effet engagé à réduire à 533 milliards de dollars le déficit d'ici janvier 2013, ce qui représenterait alors 3% du PIB.

    Dans l'immédiat, le budget prévoit des dépenses importantes alors que les autorités essaient de stimuler l'économie par une politique de grands travaux, des réductions d'impôts à destination des plus modestes et des plans d'aides massifs pour les secteurs de l'industrie en difficulté.

    Barack Obama prévoit ainsi une enveloppe de 250 milliards de dollars, incluse par précaution dans le budget, pour venir en aide au secteur financier le cas échéant avant la fin de l'exercice fiscal en cours.

    DIMINUTION DES SUBVENTIONS AGRICOLES

    Le budget inclut aussi un fonds de réserve de 634 milliards de dollars sur dix ans pour financer l'élargissement à 46 millions de personnes de la couverture santé, une promesse de campagne.

    Ces politiques seront compensées par des efforts d'économies dans certains secteurs - notamment les projets d'armement et les subventions agricoles - et des hausses d'impôts pour les foyers les plus aisés.

    Le budget 2009 comprend une enveloppe supplémentaire de 75,5 milliards de dollars pour l'effort de guerre en Irak et en Afghanistan.

    En 2010, les dépenses militaires pour ces deux fronts s'élèveront à 130 milliards de dollars avant de tomber à 50 milliards de dollars les années suivantes. Elles étaient de 190 milliards de dollars en 2008.

    Obama devrait annoncer le retrait des troupes américaines d'Irak dans un délai de 18 mois, selon des responsables. Dans le même temps, il devrait augmenter l'engagement en Afghanistan.

    Le budget prévoit aussi plusieurs centaines de milliards de dollars de ressources à partir de 2012 grâce à l'instauration d'un système d'échange de quotas d'émissions de gaz à effet de serre, l'une des mesures phares d'Obama pour lutter contre le réchauffement climatique.

    L'adoption du budget par le Congrès pourrait s'avérer compliquée dans la mesure où certains élus risquent de s'opposer à la baisse des subventions agricoles.

    "Il ne fait aucun doute que certaines mesures que nous prenons risquent de donner quelques brûlures d'estomac aux politiques", a déclaré un haut fonctionnaire. "Mais notre mission fondamentale est de restaurer la santé de l'économie."

    Dans une lettre ouverte à Obama, des experts de la Brookings Institution à Washington, s'inquiètent des conséquences d'une forte augmentation de la dette.

    "Nous devrons emprunter de l'argent sur les marchés nationaux et internationaux pour financer cette dette et, sans un engagement sérieux à un contrôle des comptes publics sur le long terme, les prêteurs remettront en cause la crédibilité fiscale du pays."

    Version française Clément Dossin
    Caren Bohan et Jeff Mason
    Reuters
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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