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Enquete contre Bush

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    Alors que George W. Bush s'apprête à prononcer une série de dix discours au Canada, en Europe et en Asie le mois prochain, l'ancien président pourrait bien voir la quiétude de sa récente retraite menacée.
    La commission des Affaires judiciaires du Sénat,composée de démocrates et républicains, examinera le 4 mars prochain les moyens d'ouvrir une enquête sur les dérives judiciaires constatées pendant les deux mandats du 43e président américain, dans le cadre de sa «guerre contre le terrorisme».

    Le 9 février dernier, le président de la commission le démocrate Patrick Leahy avait déjà annoncé son intention de mettre en place une telle commission indépendante sur le modèle des «commissions vérité et réconciliation», mises en place en Afrique du Sud après l'apartheid. «Rien n'a fait plus de dégâts à la stature et à l'autorité morale de l'Amérique que la révélation que, ces huit dernières années, nous avons abandonné notre engagement historique pour les droits de l'homme, en outrepassant la loi», a-t-il argué.
    Même si la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, ne soutient pas ce projet, le sénateur démocrate n'est pas seul dans ce combat : d'une part, environ deux-tiers des Américains* y sont favorables ; d'autre part, des associations de défense des droits de l'homme et des parlementaires multiplient les appels à l'ouverture d'une telle enquête. Tous ont en ligne de mire, les écoutes téléphoniques illégales, le recours à la torture dans des interrogatoires antiterroristes ou encore le limogeage politique de neuf procureurs en 2006.
    Mais ce n'est pas tout : Patrick Leahy entend également s'attaquer au programme de transfert de détenus pour des interrogatoires menés par la CIA, aux mauvais traitements à la prison d'Abou Ghraïb en Irak, et à la destruction de documents ou à la rédaction de notes internes justifiant ces dérives, et notamment le recours à la torture depuis le 11-Septembre.
    Même si Barack Obama n'a jamais caché sa désapprobation vis-à-vis des méthodes pratiquées par son prédécesseur, sa position semble toutefois plus tempérée, le président redoutant de s'attirer les foudres du camp républicain. Interrogé il y a trois semaines sur l'éventualité d'une commission d'enquête, il avait déclaré : «ma position générale est de dire : (...) tournons la page». «Mais je pense aussi que personne n'est au dessus des lois», avait-il ajouté.
    «Nous devons lire la page avant de la tourner», a répondu mercredi Patrick Leahy, précisant être en contact avec la Maison-Blanche sur ce point. Pour lui, l'enquête de la commission devra dépasser «la question de savoir si des crimes ont été commis» et se pencher sur «les erreurs» qui ont été commises «de manière à ne pas les reproduire».
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