[Aps 26/2/09] TIFARITI (territoires sahraouis libérés) - La stratégie de repeuplement des territoires sahraouis va mettre, indirectement, l'occupant marocain devant un dilemme. Celui de "choisir la paix ou faire le saut dans l'obscurité, en mettant fin à la trêve", a estimé, jeudi à Tifariti, M. Bachir Mustapha Seid, membre du Secrétariat national du Front Polisario.
M. Seid qui intervenait à la clôture de la deuxième journée du séminaire international des universités sur le repeuplement des territoires sahraouis libérés, a indiqué que "la stratégie arrêtée par le Polisario lors de son 12e congrès national, va mettre, indirectement, l'occupant marocain devant un dilemme.
Soit, il réagit d'une manière pacifique, et avec sagesse et maturité, en reconnaissant le droit inaliénable des Sahraouis à l'autodétermination, soit il s'engage dans une voie obscure, celle de rompre la trêve scellée grâce aux efforts de la communauté internationale en 1991".
Il a souligné, par ailleurs, que "l'opération de reconstruction des territoires occupés par les Sahraouis ne date pas d'hier", soulignant les infrastructures réalisées à ce jour dans plusieurs endroits des territoires libérés.
"Dès le déploiement de la Minurso et l'acceptation des plans détaillés du référendum pour l'autodétermination, nous avons commencé à reconstruire les infrastructures de base, en préparation au retour des Sahraouis des camps de réfugiés, a-t-il encore indiqué.
S'agissant des premiers résultats du séminaire, le responsable du Front du Polisario a soutenu que "les premiers jours de la rencontre ont permis de récolter une véritable banque d'idées utiles pour les Sahraouis, pour l'avenir".
Il a rappelé, en outre, que les thèmes arrêtés pour cette rencontre sont axés sur le repeuplement des territoires libérés, la construction d'une université à Tifariti et l'usage de la langue espagnole chez les Sahraouis.
S'agissant du choix de l'axe sur l'usage de la langue espagnole chez les Sahraouis, il a rappelé que la Sahara occidental est le seul pays africain et arabe à pratiquer cette langue, ajoutant que "l'Espagnol est le seul héritage qui mérite d'être cité des cent ans d'occupation espagnole".
M. Seid a annoncé, d'autre part, l'organisation dès la fin du mois de mai, d'un séminaire international autour du même thème, à l'Université du Madrid, avec la participation de la majorité des universités espagnoles, et un nombre important d'universités d'Amérique Latine et d'Afrique.
De son côté, M. Juan Carlo Jamino, coordinateur de la solidarité des ONG d'Espagne avec les Sahraouis, a rappelé que ce séminaire ne sera pas la première rencontre du genre, assurant que "d'autres rencontres seront organisées autour du même sujet".
Il a exprimé, dans le même sillage, sa satisfaction, sur la qualité des interventions lors de cette rencontre, estimant que "les prestations des universitaires et des experts ont fait montre d'un travail collectif de qualité".
"Ceci, nous a démontré que nous pouvons travailler dans d'autres domaines pour marquer notre soutien à la résistance du peuple sahraoui", a-t-il encore souligné, ajoutant que "par cette action et nos actions futures, nous affirmons que la question sahraouie est la notre aussi".
Le repeuplement des territoires sahraouis libérés doit passer par un schéma d'aménagement du territoire global
TIFARITI (Territoires sahraouis libérés) - Le repeuplement des territoires sahraouis libérés doit être intégré dans un schéma global 'aménagement du territoire du Sahara occidental qui englobe aussi les territoires occupés, a souligné, jeudi à Tifariti, Mme Samia Ben Abbès, architecte urbaniste de l'Université de Constantine et membre du Conseil national économique et social (CNES).
"Contrairement à l'approche de quelques universitaires espagnols qui favorisent la vision urbaniste du repeuplement des territoires libérés, nous considérons que cette question doit intégrer un schéma global d'aménagement du territoire qui englobe, aussi, les territoires occupés", a déclaré à l'APS Mme Ben Abbès.
Elle a ajouté que "ce schéma d'aménagement du territoire doit prendre en compte des projections sur le long terme, ainsi que la réalité sociale, géographique, écologique, culturelle et physique du Sahara Occidental".
Dans le même cadre, elle a mis l'accent sur le caractère "foncièrement bédouin" de la population sahraouie, précisant qu'il faut prendre en compte la nature steppique et désertique de ces territoires et le mode de vie basé sur la transhumance.
"Il est mieux indiqué dès lors, de penser à des installations qui permettent aux populations une transition dans leur mode de vie, sans faire dans l'urgence ou la précipitation", a-t-elle plaidé à cet effet.
Mme Ben Abbès a encore souligné, dans le même contexte qu'il est "plus intéressant" d'aller vers la construction de petites bases de vie, à l'image de ce qui existait en Algérie, à savoir des petits Ksars et des palmeraies.
"Les sahraouis possèdent des atouts majeurs pour réussir cette mutation", a-t-elle relevé, ajoutant que "ces atouts résident dans leur niveau de conscience très élevé, en plus d'espaces de liberté importants et de pratiques sociales intéressantes, telle que la place de la femme dans la société".
Elle a estimé, en outre, que le deuxième axe de travail du séminaire, à savoir, la promotion de l'enseignement de la langue espagnol, "est un autre facteur de réussite pour les Sahraouis qui montrent, à travers cet intérêt, leur abnégation pour réussir à s'ouvrir sur le monde".
"Cette langue va leur permettre de s'ouvrir sur un espace où elle est pratiquée, à l'image entre autres de l'Amérique Latine", a-t-elle relevé, ajoutant que "cet intérêt va leur permettre aussi de se repositionner sur le plan international".
M. Seid qui intervenait à la clôture de la deuxième journée du séminaire international des universités sur le repeuplement des territoires sahraouis libérés, a indiqué que "la stratégie arrêtée par le Polisario lors de son 12e congrès national, va mettre, indirectement, l'occupant marocain devant un dilemme.
Soit, il réagit d'une manière pacifique, et avec sagesse et maturité, en reconnaissant le droit inaliénable des Sahraouis à l'autodétermination, soit il s'engage dans une voie obscure, celle de rompre la trêve scellée grâce aux efforts de la communauté internationale en 1991".
Il a souligné, par ailleurs, que "l'opération de reconstruction des territoires occupés par les Sahraouis ne date pas d'hier", soulignant les infrastructures réalisées à ce jour dans plusieurs endroits des territoires libérés.
"Dès le déploiement de la Minurso et l'acceptation des plans détaillés du référendum pour l'autodétermination, nous avons commencé à reconstruire les infrastructures de base, en préparation au retour des Sahraouis des camps de réfugiés, a-t-il encore indiqué.
S'agissant des premiers résultats du séminaire, le responsable du Front du Polisario a soutenu que "les premiers jours de la rencontre ont permis de récolter une véritable banque d'idées utiles pour les Sahraouis, pour l'avenir".
Il a rappelé, en outre, que les thèmes arrêtés pour cette rencontre sont axés sur le repeuplement des territoires libérés, la construction d'une université à Tifariti et l'usage de la langue espagnole chez les Sahraouis.
S'agissant du choix de l'axe sur l'usage de la langue espagnole chez les Sahraouis, il a rappelé que la Sahara occidental est le seul pays africain et arabe à pratiquer cette langue, ajoutant que "l'Espagnol est le seul héritage qui mérite d'être cité des cent ans d'occupation espagnole".
M. Seid a annoncé, d'autre part, l'organisation dès la fin du mois de mai, d'un séminaire international autour du même thème, à l'Université du Madrid, avec la participation de la majorité des universités espagnoles, et un nombre important d'universités d'Amérique Latine et d'Afrique.
De son côté, M. Juan Carlo Jamino, coordinateur de la solidarité des ONG d'Espagne avec les Sahraouis, a rappelé que ce séminaire ne sera pas la première rencontre du genre, assurant que "d'autres rencontres seront organisées autour du même sujet".
Il a exprimé, dans le même sillage, sa satisfaction, sur la qualité des interventions lors de cette rencontre, estimant que "les prestations des universitaires et des experts ont fait montre d'un travail collectif de qualité".
"Ceci, nous a démontré que nous pouvons travailler dans d'autres domaines pour marquer notre soutien à la résistance du peuple sahraoui", a-t-il encore souligné, ajoutant que "par cette action et nos actions futures, nous affirmons que la question sahraouie est la notre aussi".
Le repeuplement des territoires sahraouis libérés doit passer par un schéma d'aménagement du territoire global
TIFARITI (Territoires sahraouis libérés) - Le repeuplement des territoires sahraouis libérés doit être intégré dans un schéma global 'aménagement du territoire du Sahara occidental qui englobe aussi les territoires occupés, a souligné, jeudi à Tifariti, Mme Samia Ben Abbès, architecte urbaniste de l'Université de Constantine et membre du Conseil national économique et social (CNES).
"Contrairement à l'approche de quelques universitaires espagnols qui favorisent la vision urbaniste du repeuplement des territoires libérés, nous considérons que cette question doit intégrer un schéma global d'aménagement du territoire qui englobe, aussi, les territoires occupés", a déclaré à l'APS Mme Ben Abbès.
Elle a ajouté que "ce schéma d'aménagement du territoire doit prendre en compte des projections sur le long terme, ainsi que la réalité sociale, géographique, écologique, culturelle et physique du Sahara Occidental".
Dans le même cadre, elle a mis l'accent sur le caractère "foncièrement bédouin" de la population sahraouie, précisant qu'il faut prendre en compte la nature steppique et désertique de ces territoires et le mode de vie basé sur la transhumance.
"Il est mieux indiqué dès lors, de penser à des installations qui permettent aux populations une transition dans leur mode de vie, sans faire dans l'urgence ou la précipitation", a-t-elle plaidé à cet effet.
Mme Ben Abbès a encore souligné, dans le même contexte qu'il est "plus intéressant" d'aller vers la construction de petites bases de vie, à l'image de ce qui existait en Algérie, à savoir des petits Ksars et des palmeraies.
"Les sahraouis possèdent des atouts majeurs pour réussir cette mutation", a-t-elle relevé, ajoutant que "ces atouts résident dans leur niveau de conscience très élevé, en plus d'espaces de liberté importants et de pratiques sociales intéressantes, telle que la place de la femme dans la société".
Elle a estimé, en outre, que le deuxième axe de travail du séminaire, à savoir, la promotion de l'enseignement de la langue espagnol, "est un autre facteur de réussite pour les Sahraouis qui montrent, à travers cet intérêt, leur abnégation pour réussir à s'ouvrir sur le monde".
"Cette langue va leur permettre de s'ouvrir sur un espace où elle est pratiquée, à l'image entre autres de l'Amérique Latine", a-t-elle relevé, ajoutant que "cet intérêt va leur permettre aussi de se repositionner sur le plan international".
[Aps 26/2/09]
Commentaire