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Chaque année, des millions de poches de sang sont collectées pour réaliser des milliers de transfusions.
Qui n'a pas un parent, un ami, un voisin, un collègue de bureau qui a eu ou aura besoin de sang un jour ? Dix ans après la loi de réorganisation de la transfusion sanguine qui a réformé en profondeur ce domaine, l'Établissement français du sang (ESF) propose un ouvrage* qui retrace, en images et en témoignages, l'épopée du don de sang. "Un magnifique hommage aux donneurs et aux professionnels qui se mobilisent pour des milliers de malades", précise Jacques Hardy, président de l'ESF.
C'est au début des années 1900 que le médecin autrichien Karl Landsteiner décrit les groupes sanguins. "Un jour viendra où les groupes sanguins définiront l'homme mieux que les empreintes digitales", écrit-il alors, après avoir observé que le groupe sanguin d'un individu ne varie pas durant toute sa vie. Mais il faudra attendre un bon quart de siècle pour que les règles élémentaires de la transfusion s'appliquent dans les hôpitaux. Et ce spécialiste recevra le prix Nobel de médecine en 1930 pour sa découverte.
Autre prix Nobel, français celui-là, le Pr Jean Dauset a également commencé ses travaux avec la transfusion sanguine. Étonné de voir qu'une jeune accouchée vient de subir un choc transfusionnel alors qu'elle a reçu du sang compatible, il en recherche la cause dans les globules blancs, pensant qu'ils pourraient être porteurs de facteurs distinctifs et incompatibles. C'est ainsi qu'il met en évidence le système HLA (Human Leucocyte Antigen) dans les années 1950, puis décrit "l'armature immunitaire de l'organisme". L'histoire de la transfusion est jalonnée de bien d'autres événements, parfois tragiques, et de découvertes qui ont fait progresser la médecine. Aujourd'hui, c'est dans le sang que l'on "récolte" certaines cellules souches porteuses de tant d'espoirs thérapeutiques.
* Transfusion sanguine, une grande aventure humaine , par Olivier Boudot, éditions Anabole, 176 pages, 19,90 euros
- Le point
Qui n'a pas un parent, un ami, un voisin, un collègue de bureau qui a eu ou aura besoin de sang un jour ? Dix ans après la loi de réorganisation de la transfusion sanguine qui a réformé en profondeur ce domaine, l'Établissement français du sang (ESF) propose un ouvrage* qui retrace, en images et en témoignages, l'épopée du don de sang. "Un magnifique hommage aux donneurs et aux professionnels qui se mobilisent pour des milliers de malades", précise Jacques Hardy, président de l'ESF.
C'est au début des années 1900 que le médecin autrichien Karl Landsteiner décrit les groupes sanguins. "Un jour viendra où les groupes sanguins définiront l'homme mieux que les empreintes digitales", écrit-il alors, après avoir observé que le groupe sanguin d'un individu ne varie pas durant toute sa vie. Mais il faudra attendre un bon quart de siècle pour que les règles élémentaires de la transfusion s'appliquent dans les hôpitaux. Et ce spécialiste recevra le prix Nobel de médecine en 1930 pour sa découverte.
Autre prix Nobel, français celui-là, le Pr Jean Dauset a également commencé ses travaux avec la transfusion sanguine. Étonné de voir qu'une jeune accouchée vient de subir un choc transfusionnel alors qu'elle a reçu du sang compatible, il en recherche la cause dans les globules blancs, pensant qu'ils pourraient être porteurs de facteurs distinctifs et incompatibles. C'est ainsi qu'il met en évidence le système HLA (Human Leucocyte Antigen) dans les années 1950, puis décrit "l'armature immunitaire de l'organisme". L'histoire de la transfusion est jalonnée de bien d'autres événements, parfois tragiques, et de découvertes qui ont fait progresser la médecine. Aujourd'hui, c'est dans le sang que l'on "récolte" certaines cellules souches porteuses de tant d'espoirs thérapeutiques.
* Transfusion sanguine, une grande aventure humaine , par Olivier Boudot, éditions Anabole, 176 pages, 19,90 euros
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