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L'Argentine dénonce l'ingérence de la CIA

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  • L'Argentine dénonce l'ingérence de la CIA

    L'Argentine a qualifié jeudi d'"ingérence inacceptable" une déclaration de la CIA sur son économie, convoquant l'ambassadeur américain et relançant les tensions avec les Etats-Unis qui semblaient oubliées depuis l'arrivée du président Barack Obama.

    "L'Argentine, l'Equateur et le Venezuela inquiètent particulièrement", avait déclaré mercredi le directeur de la CIA Leon Panetta à un groupe de journalistes, selon un verbatim fourni par la CIA.

    "C'est une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures du pays", lui a répondu jeudi le chef de la diplomatie Jorge Taiana lors d'une conférence de presse. "Pire encore s'agissant d'une agence qui a une triste histoire d'ingérence".

    Pour le ministre argentin des Affaires étrangères, "ces affirmations sont irresponsables, infondées et ne font preuve ni de la réserve, ni du respect, ni de la maturité qui doivent exister dans les relations entre deux pays".

    M. Taiana a annoncé qu'il venait de convoquer l'ambassadeur des Etats-Unis Earl Wayne pour vendredi matin dans son bureau "afin d'exiger de lui des explications sur les regrettables déclarations de Monsieur Panetta", "conformément aux instructions de la présidente" Cristina Kirchner.

    Expliquant devant la presse le rôle du renseignement dans un contexte de crise économique, M. Panetta avait dit que "l'objectif est de donner aux responsables politiques un avant-goût de ce qui vient afin qu'ils puissent le prendre en compte dans les décisions qu'ils doivent prendre".

    Dans ses déclarations sur les pays latino-américains qui pourraient être destabilisés par la crise, il faisait toutefois référence à l'analyse de "quelqu'un d'Amérique latine" qu'il venait de rencontrer, selon le texte fourni par la CIA.

    "Je viens de rencontrer quelqu'un d'Amérique latine selon lequel il y a des graves problèmes auxquels nous devons prêter attention en Amérique latine et qui concernent la stabilité économique", a dit M. Panetta, toujours selon la CIA.

    C'est alors qu'un journaliste l'interroge : "Quels pays en Amérique latine?" et qu'il donne la réponse qui a provoqué l'ire de l'Argentine.

    Dans un article intitulé "L'économie argentine sous la loupe de la CIA" le quotidien argentin Clarin avait écrit jeudi que pour la CIA l'Argentine, le Venezuela et l'Equateur "font face à une dure situation économique et pourraient être déstabilisés par la crise internationale".

    "Selon M. Panetta, préoccupé par cette affaire, (le président américain) Barack Obama a commencé à recevoir quotidiennement des rapports de renseignement sur l'économie internationale", ajoutait le quotidien le plus vendu du pays. "M. Panetta a laissé apparaître clairement que l'un des pays qui inquiète dans la région c'est l'Argentine", écrivait-il.

    L'Argentine a eu des relations tendues avec les Etats-Unis pendant les présidences de Nestor Kirchner (2003-2007) et George W. Bush et, surtout, depuis l'affaire dite "de la valise" en décembre 2007, au tout début du mandat de Cristina Kirchner, qui a succédé à son mari.

    L'homme d'affaires vénézuélien Guido Antonini Wilson avait tenté d'introduire près de 800.000 dollars non déclarés en Argentine en août 2007, avant de devenir le témoin clé de cette affaire dans un procès aux Etats-Unis.

    Le procureur américain Thomas Mulvihill avait déclaré qu'il s'agissait "d'argent destiné à la campagne présidentielle de la candidate d'alors en Argentine Cristina Kirchner". Mme Kirchner avait dénoncé "une opération" du renseignement américain.

    source : AFP
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