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La Russie propose à l'Otan de reprendre le dialogue

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    La Russie a proposé à l'Alliance atlantique de reprendre les réunions du Conseil Otan-Russie suspendues depuis la guerre russo-géorgienne d'août, mais les alliés restent divisés sur le dialogue avec Moscou.

    "Nous proposons une session spéciale du Conseil Otan-Russie sur la question du Caucase", a indiqué M. Rogozine à l'AFP, précisant avoir soumis cette proposition mercredi à ses collègues de l'Otan lors d'une réunion informelle.

    "La seule condition est que cette réunion se déroule en présence d'un représentant de l'état-major russe, de manière à expliquer notre point de vue sur les événements qui ont entraîné en août le conflit avec la Géorgie, et même sur notre projet d'installer des bases (militaires) en Abkhazie et en Ossétie du Sud", a-t-il ajouté.

    Les réunions formelles du Conseil Otan-Russie ont été suspendues par l'Otan le 19 août, pour protester contre la réaction "disproportionnée" de Moscou face à la tentative géorgienne de reprendre le contrôle de sa région séparatiste pro-russe d'Ossétie du Sud.

    L'Otan n'a pas immédiatement réagi à la proposition russe qui mettrait fin à six mois de suspension.

    "Nous parlons à chacune de nos réunions de la Géorgie. Les alliés ont redit hier leurs préoccupations au sujet des bases que Moscou voudrait installer" dans les deux territoires sécessionnistes géorgiens, a indiqué une porte-parole de l'Alliance atlantique, Carmen Romero.

    La relance du Conseil Otan-Russie est au menu de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'alliance le 5 mars à Bruxelles, avec pour la première fois la nouvelle secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.

    L'Otan a décidé en décembre de restaurer "progressivement" ses relations avec la Russie.

    Une majorité des 26 alliés, selon des diplomates, souhaiteraient annoncer dès jeudi la reprise des relations formelles avec Moscou. Allemagne, France, Norvège, Espagne ou Italie jugent contre-productives les sanctions prises contre la Russie et en réclament la levée depuis des mois.

    D'autres comme le Royaume-Uni se sont ralliés fin 2008 à cette position.

    Pour un diplomate partisan de la reprise, l'Otan "doit se demander ce qu'elle à gagner à s'isoler elle-même", quand l'Union européenne --à laquelle 21 pays de l'alliance appartiennent-- a relancé les négociations sur un accord de partenariat avec Moscou dès novembre.

    Si l'Otan décidait de renouer le dialogue jeudi, cela permettrait à Mme Clinton de célébrer dès le lendemain le "nouveau départ" entre Washington et Moscou que l'administration Obama dit appeler de ses voeux, lors d'une rencontre prévue à Genève avec son homologue russe Sergueï Lavrov.

    Mais plusieurs pays d'Europe de l'Est --surtout la République tchèque, selon un diplomate-- et le Canada --aux importantes communautés d'origine géorgienne et surtout ukrainienne-- refusent une normalisation trop rapide.

    Ces pays considèrent que Moscou, en annonçant récemment son intention d'installer des bases terrestres et navale permanentes en Abkhazie et Ossétie du Sud, a de nouveau franchi la ligne rouge.

    Ils jugent donc inopportun un dégel formel des relations avec la Russie.

    "A cause de l'histoire des bases russes, les alliés ne vont peut-être pas s'engager cette fois-ci à relancer le dialogue, mais pourraient préférer attendre le sommet" des 2-3 avril à Strasbourg (France) et Kehl (Allemagne) pour relancer le dialogue, explique un diplomate.

    Tout dépendra, comme souvent à l'Otan, de l'attitude américaine.

    "Il semble que les Etats-Unis veuillent adresser des messages positifs à tout le monde, à la Russie aussi bien qu'à l'Ukraine et à la Géorgie", les deux pays dont la candidature à l'Otan irrite Moscou, alimentant l'incertitude, selon un responsable de l'alliance.

    source : AFP
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