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2.000 milliards de dinars consacrés à l’hydraulique en Algérie

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  • 2.000 milliards de dinars consacrés à l’hydraulique en Algérie

    Une chose reste, cependant, à revoir, c’est le problème de la gestion et de la distribution de l’eau, ainsi que le sempiternel problème de déperdition des ressources hydriques, soit pas négligence, soit à cause de la vétusté des réseaux de distribution.

    Pour revenir à la stratégie algérienne en matière d’hydraulique, c’est avec une certaine satisfaction que les pouvoirs publics se targuent d’avoir atteint, avant échéance, le 7ème Objectif du millénaire de l’ONU (OMD) qui cible de réduire de moitié, à l'échéance de 2015, le nombre d'habitants sans accès à l'eau potable et aux services d'assainissement.

    C’est ainsi que l'Algérie fournit 93% de sa population en eau potable, par le biais de réseaux de distribution, alors que 86% des foyers algériens sont raccordés à des réseaux d'assainissement, selon les statistiques du ministère des Ressources en Eau. Pour arriver à ces fins, la besogne n’a pas été aisée. Car, jusqu’à un passé récent, l’Algérie n’arrivait même pas pu assurer un approvisionnement régulier de l’Algérois, de même que dans beaucoup d’autres contrées éloignées du pays. Ceci avait pour conséquences de créer un climat d’insatisfaction récurrente chez les habitants des grandes villes où se procurer de l’eau était devenu un véritable parcours du combattant. Ailleurs, la pénurie en eau engendrait des pertes économiques, agricoles surtout, qui menaçaient la sécurité même de l’Etat. D’ailleurs, l’eau a toujours été une priorité pour tous les Etats du monde. Et c’est dans cette optique que les pouvoirs publics algériens ont décidé de remédier à cette situation, en injectant de faramineux budgets pour le département de Sellal.

    La stratégie adoptée

    Pour arriver à ce résultat, qui se renforce chaque jour davantage, l'Algérie a mis en place une stratégie de développement du secteur de l'hydraulique basée, notamment, sur une mobilisation des ressources en eau superficielles et souterraines, la réalisation de réseaux d'adduction et de distribution et la lutte contre la déperdition de la ressource à travers, notamment, une gestion rationnelle. Cette stratégie s'est appuyée sur des programmes de développement portant, notamment, sur la construction de nombreux barrages dans les principaux bassins hydrographiques, dont l'interconnexion, à travers des systèmes de transfert d'eau, a permis de tisser une véritable toile d'araignée au niveau de toutes les régions du pays pour desservir le plus reculé des villages. Le pays, qui ne possédait, en effet, que 44 barrages jusqu'en l'an 2000 pour une capacité de stockage de 2,2 milliards de m3, a mis en exploitation 15 nouveaux barrages durant les cinq dernières années, dont ceux de Beni Haroun (Mila) et de Taksebt (Tizi-Ouzou) en 2007, avant d'en réceptionner 13 autres, portant le nombre de barrages à 72 et la capacité de mobilisation à 7,8 milliards de mètres cubes/an à la fin de l'année 2009. Les grands systèmes de transfert sont, quant à eux, lancés autour du barrage de Beni Haroun qui a une capacité de stockage de près d'un milliard de m3, pour l'alimentation de cinq wilayas de la région Est (Mila, Constantine, Khenchela, Oum El Bouaghi et Batna), de celui de Taksebt pour desservir les wilayas du centre (Tizi-Ouzou, Boumerdes et Alger), et de Koudiet Acerdoune (Bouira) au bénéfice des wilayas de Bouira, Tizi-Ouzou, M'sila, et Médéa. Pour la région Ouest, le système, intitulé le MAO, sera inauguré durant ce 1er trimestre 2009 pour alimenter les villes situées dans le couloir Mostaganem-Arzew-Oran, à partir des barrages de Cheliff et de Kerrada. Les régions Sud et des Hauts Plateaux bénéficieront également de transferts d'eau de forages effectués sur la nappe albienne, à l'exemple de celui en cours de réalisation pour l'alimentation de Tamanrasset à partir d’Aïn Salah, sur une distance de 740 km.

    Renforcement des apports des barrages

    Par ailleurs, et afin de ne pas dépendre uniquement de la pluviométrie, l'Algérie a engagé un programme de réalisation de stations de dessalement d'eau de mer dans les régions côtières, et notamment dans l'ouest du pays qui souffrait d'un déficit chronique en pluie, pour renforcer les apports des barrages et parer au manque d'eau en périodes de sécheresse. Treize stations sont ainsi programmées pour fournir, à la fin de l'année 2009, une production de près de 2,26 millions de m3/jour, soit 825 millions de m3/an, une quantité qui représentera près du tiers des capacités de retenue des barrages qui existaient jusqu'en 2000. Deux stations sur les 13 sont déjà en production, à savoir celles d'Arzew pour Oran et de Hamma pour Alger, alors que près de 10 contrats de réalisation ont déjà été conclus avec des chantiers lancés ou en cours de lancement. Cette mobilisation tous azimuts des ressources hydriques s'est répercutée sur la dotation moyenne par habitant en eau potable qui a atteint actuellement de 165 litres/jour par habitant, alors qu'elle n'était que de 123 litres en 1999 et de 160 litres en 2007, et sur la fréquence de la distribution de l'eau au niveau des 1.541 communes du pays, dont 70% reçoivent désormais l'eau quotidiennement contre 45% en 1999. Le réseau national d'alimentation en eau potable totalise 60.000 kilomètres. Grâce à un réseau national d'assainissement des eaux usées de quelque 38.000 kilomètres, contre 21.000 kilomètres en 1999, soit une progression de près de 82%, le taux national de raccordement à l'égout est passé de 72% en 1999 à 86% en 2008.

    L’assainissement en pleine expansion

    La réalisation de 40 stations d'épuration des eaux usées et la réhabilitation de 20 autres, a permis, par ailleurs, de faire passer les capacités nationales de traitement des eaux usées de 90 millions de m3 en 1999 à 350 millions actuellement. Elles atteindront 600 millions en 2010 avec la réception des projets en cours de réalisation. Cette mobilisation de ressources hydrauliques a permis également l'irrigation, en 2007, de 24 périmètres agricoles totalisant 219.000 hectares, alors que 4 autres, totalisant près de 11.000 hectares, étaient prévues à la livraison en 2008 dans les wilayas de Tlemcen, Tiaret, Jijel et Oum El Bouaghi. Une quinzaine d'autres périmètres, totalisant une superficie de plus de 120.000 hectares, sont également en cours de réalisation. Les retenues collinaires, dont le nombre avoisine les 460 en 2008, participent, de leur côté, avec un potentiel de 44 millions de m3, à l'irrigation de 850.000 hectares dans le cadre de la petite et moyenne hydraulique. L'irrigation agricole devra également profiter des eaux usées une fois traitées dans les stations de traitement et d'épuration (STEP). Il est à noter, enfin, que le souci de mieux gérer la ressource en eau potable a amené les pouvoirs publics à conclure des contrats de gestion intégrée des réseaux de distribution, avec des sociétés spécialisées au niveau de grandes villes dont Alger, Oran, Constantine et Annaba.


    Le Financier

  • #2
    ca c tres important

    Commentaire

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