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Attractivité touristique: Le Maroc recule de 10 places

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  • Attractivité touristique: Le Maroc recule de 10 places

    · Il est 67e sur 130 destinations touristiques

    · Les institutionnels contestent les chiffres


    LE dernier rapport du Forum économique mondial sur la compétitivité de l’industrie du tourisme et du voyage dans le monde, en 2008, est peu flatteur pour le Maroc. L’étude du Forum, qui prend en compte la compétitivité touristique de 130 destinations, a été établie selon 14 critères d’évaluation (voir encadré). Ainsi, les experts du Forum épinglent le pays qui rétrograde de 10 places par rapport à 2007. Il se positionne désormais à la 67e place, juste derrière l’Egypte et loin derrière la Tunisie qui arrive 39e. Des chiffres que contestent les institutionnels marocains. «C’est erroné et les critères peu fiables», dit-on au ministère du Tourisme.
    N’empêche, le Maroc a beau être l’une des destinations touristiques des plus attractives de la région, il traîne des «casseroles» dans au moins deux des 14 critères d’évaluation choisis par les experts du Forum économique mondial. Les infrastructures terrestres récoltent 67 points pour se hisser au 95e rang sur les 130 destinations étudiées. De fait, et l’on ne peut pas dire le contraire, les routes nationales sont très meurtrières. Pour ce qui est du critère santé et hygiène, là aussi il n’y pas de quoi pavaner. La note qui revient au Maroc pour ce qui est de l’accès aux infrastructures sanitaires, le classe au 74e rang. Tandis que pour la disponibilité de lit d’hôpital, il arrive à la 100e place. Le comble pour un pays à vocation touristique, c’est quand l’élément même qui fonde cette industrie, à savoir l’infrastructure, est défaillant. Le Maroc est 72e en termes d’infrastructures touristiques.
    Par ailleurs, les critères de choix et la construction de l’indice synthétique de la compétitivité du tourisme et du voyage sont discutés. Ces derniers se fondent sur la réglementation et législation, l’intérêt pour l’environnement, la sécurité, la santé et l’hygiène, le degré de priorité du tourisme et des voyages, les infrastructures liées au transport aérien et terrestres, celles liées aux technologies de l’information et de la communication, la compétitivité en matière de tarifs, le capital humain et les ressources culturelles. «Des notions pas forcément quantifiables pour en mesurer leur impact mathématique sur les destinations», commente ce voyagiste casablancais, qui donne l’exemple de la France. «Bien que ce pays soit la première destination touristique au monde, il se situe en dernière position en termes perception nationale du tourisme».

    Les 14 critères de rating

    L’indice TTCI mesure les facteurs et les politiques qui, dans les différents pays, rendent attrayant le développement du secteur des voyages et du tourisme. Il se compose de 14 critères: Politiques et réglementations; Développement environnemental durable; Sécurité; Santé et hygiène; Priorité accordée aux voyages et au tourisme; Infrastructures de transport aérien; Infrastructures de transport terrestre; Infrastructures touristiques; Infrastructures des technologies de l’information et de la communication; Compétitivité des prix; Ressources humaines; Affinités avec les voyages et le tourisme; Ressources naturelles; Ressources.

    Bachir THIAM
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    Routes, hygiène, sécurité…, les boulets · La fragilité des infrastructures terrestres montrée du doigt

    · Les «mal classés» dénoncent le caractère subjectif des questionnaires


    · 40% des variables utilisées découlent de sondages d’opinion



    Dans son rapport 2008 sur les voyages et le tourisme, le Forum économique mondial a revu, corrigé et amélioré le critère «réglementation en matière environnementale», pour le rebaptiser «développement environnemental durable». Afin, dit-on, de mieux refléter ses composantes et de tenir compte de l’importance croissante que revêt le développement durable dans le secteur des voyages et du tourisme.
    Tenant compte des critères choisis, notamment «l’offre environnementale» des destinations, les mieux loties de la région Mena, selon le Forum de Davos, sont le Qatar, 37e rang mondial, et la Tunisie, 39e. Le Maroc est classé 67e sur 130 pays ou 8e sur le plan régional sur 130 destinations. Classement qui a suscité beaucoup de réactions négatives chez l’opinion professionnelle, que le communiqué de l’Observatoire national du tourisme, daté du 24 février, présidé par Kamal Bensouda, tente de relativiser. «L’objectif du rapport du Forum économique mondial est de mesurer la compétitivité des économies et d’aboutir à un classement, en se basant sur des indicateurs quantitatifs et qualitatifs», souligne l’Observatoire.
    Toutefois, cette institution indique que «les informations retenues ne reflètent nullement les efforts déployés par le Maroc pour développer le secteur du tourisme dans le cadre de la stratégie vision 2010, initiée en 2001». Autrement dit, comme le souligne l’Observatoire, le secteur a connu une évolution remarquable depuis 2003. En témoignent la nette croissance des indicateurs de performance du secteur et le nombre de programmes d’investissement ayant donné naissance à des projets à valeur économique et sociale importante au niveau de l’ensemble du Royaume. Ce qui ne change pas totalement les arguments fondant le classement du Forum, basés entre autres sur les infrastructures de transport terrestre ou encore hôtelières. Il n’empêche, l’Observatoire du tourisme a tenu à saisir officiellement le Forum économique de Davos pour lui proposer d’exploiter sa base de données concernant les indicateurs quantitatifs. Mieux, les services de Kamal Bensouda se proposent de prêter au Forum de Davos «l’assistance technique nécessaire à l’amélioration de la base de sondage utilisée pour la collecte des informations et données servant au montage des indicateurs qualitatifs». Ça a au moins l’avantage d’être dit.
    Mieux, dans le cadre d’une action concertée avec le Conseil des ministres arabes du tourisme, le Maroc, à l’instar des pays arabes concernés par un «mauvais classement», a relevé des incohérences dans le rapport du Forum économique mondial. Notamment au niveau de la méthodologie adoptée. Pour le Maroc, peut-être pour les autres «mal classés» cette méthodologie présente des limites remettant en cause la pertinence de l’indice. Sauf que la réalité sur le terrain (insécurité routière, hygiène…) est criante. Mais, «le risque de cette méthodologie réside dans le caractère subjectif des questionnaires avec 40% des variables utilisées, qui découlent de sondages d’opinion publique, ainsi que les problèmes de comparabilité internationale des réponses», relève l’Observatoire. Ses experts sont encore plus remontés, quand leurs homologues du Forum économique mondial «manipulent les statistiques». Selon l’Observatoire, les experts du Forum ont eu «recours à des données anciennes tout en ignorant les mises à jour procédées par les sources productrices de cette information. Notamment pour les secteurs transversaux au tourisme, qui sont pris en compte dans ce classement».
    Pour le rapport Davos, le classement du Maroc s’explique en particulier par le recul enregistré au niveau des infrastructures. Particulièrement celles relatives au transport terrestre où, selon ses méthodes d’évaluation, le Maroc régresse de 13 places. Ou encore au niveau de la sûreté et de la sécurité qui reculent de 18 places, du système de santé et hygiène de 17 places. Le rapport impute également ce mauvais classement à «la faiblesse de la qualité des ressources naturelles, humaines et culturelles» qui, cumulées, reculent de 20 places entre 2007 et 2008. Mais le comble de l’ironie, s’insurge ce cadre du ministère du Tourisme, c’est quand «le classement du Forum économique mondial parvient à évaluer et donner un rang, 23e mondial, pour ce qui est des efforts du Maroc à hisser le tourisme au rang des secteurs prioritaires dans sa politique économique». Tout s’évalue. Même la perception du tourisme, qui classe dernière en 2008 la première destination mondiale: la France!

    Bachir THIAM
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

    Commentaire


    • #3
      Eh bien il faudra faire des efforts Ce qui est en cours d'ailleurs.
      Revenez en 2015 pour le vrai classement.
      La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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