GEAB N°7 13/01/2009
Poursuivant son analyse en profondeur des conséquences de la fin de l’ordre mondial hérité de l’après-Seconde Guerre Mondiale, LEAP/E2020 a entamé depuis plusieurs mois une réflexion stratégique concernant l’avenir d’Israël. La crise libano-israélienne de l’été 2006 a en effet permis d’identifier beaucoup précisément les paramètres qui vont désormais définir l’équation régionale du Moyen-Orient.
L’élaboration des deux scénarios intègre donc la transformation souvent radicale de sept paramètres stratégiques. Le premier présente les conséquences, dans l’environnement radicalement nouveau qui a émergé de la crise de l’été 2006, de la continuation pour encore une décennie de la politique adoptée par Israël depuis le milieu des années 90. Le second explore le potentiel d’une rupture radicale de la politique israélienne avec celle suivie ces dernières années, afin de s’adapter aux nouvelles contraintes pesant sur le Moyen-Orient.
Sept hypothèses structurantes :
1. Des forces fondatrices désormais épuisées : La création de l’Etat d’Israël est le fruit de deux grandes tendances caractéristiques de l’immédiat après-Deuxième Guerre Mondiale, désormais en voie d’extinction voire complètement éteinte ; à savoir d’une part, le sentiment général de culpabilité de l’Occident face au génocide du peuple juif perpétré par les Nazis ; et d’autre part, le modèle colonial. La première tendance qui s’affaiblit rapidement avec l’éloignement historique croissant de son événement-fondateur est un facteur-clé de la création de l’état d’Israël qui fut en effet considérée par l’Occident comme une tentative de compensation des atrocités commises contre le peuple juif durant les années 1930-1945 en Europe. La seconde tendance, qui a pratiquement disparu suite à la décolonisation, a fondamentalement influencé le choix du lieu de création de l’état d’Israël dans la mesure où elle permis de « découper un morceau de terre » sur des territoires administrés par les Européens sur un mode colonial.
2. La fin de la période de « surpuissance » militaire : La période historique de « surpuissance » israélienne par rapport à l’ensemble de son environnement direct au Moyen-Orient s’est close avec la crise israélo-libanaise de l’été 2006. Cette période s’était ouverte avec la victoire israélienne lors de la Guerre du Kippour en 1973 et reposait en particulier sur deux hypothèses désormais caduques : l’invincibilité de l’armée israélienne et l’omnipotence de l’Allié américain. L’incapacité de l’armée israélienne à atteindre les objectifs qu’elle s’était elle-même fixée à l’origine du conflit de l’été 2006, ainsi que la capacité du Hezbollah à s’opposer efficacement à cette armée israélienne, ont replacé la puissance israélienne dans une certaine normalité régionale [1] . L’incapacité de l’Allié américain à intervenir militairement dans le conflit, comme à bloquer les résolutions de l’ONU appelant à l’interruption précoce de l’offensive israélienne, ont sanctionné l’affaiblissement significatif des Etats-Unis dans la région [2] . Cette situation contribue à diminuer encore plus fortement le concept de la « surpuissance » israélienne puisqu’il était très lié à l’impression d’un soutien total par une puissance américaine elle-même irrésistible.
3. La fin de l’option unilatéraliste : Les choix stratégiques opérés par les dirigeants israéliens depuis l’assassinat d’Itzhak Rabin, et tout particulièrement par la série des Premiers Ministres Netannyahou, Sharon et Olmert, consistant à utiliser cette « surpuissance » pour tenter d’imposer des solutions unilatérales aux problèmes régionaux, ont abouti à accélérer la fin de cette période de « surpuissance ». Il est probable que, comme nombre de dirigeants dans l’Histoire, ces derniers se soient eux-mêmes laissés prendre au piège de « croire à leur propres communiqués de presse » et aient surestimé les capacités de leurs propres forces. Toujours est-il que l’utilisation systématique de l’appareil militaire pour fonder et mettre en œuvre leurs politiques, en lieu et place du dialogue et de la négociation, a créé une situation qui a contribué à affaiblir ce même appareil et à renforcer le désir, chez leurs adversaires, de pouvoir s’y opposer [3] .
4. Le renforcement constant de la capacité militaro-stratégique des adversaires : Le monde arabo-musulman dans son ensemble connaît une amélioration constante de sa capacité de lutte contre les stratégies et tactiques militaires américaines, ou directement inspirées de ces dernières (comme cela a été le cas pour l’offensive israélienne de l’été 2006). Depuis plusieurs années maintenant, les conflits en Afghanistan et en Iraq fournissent en effet chaque jour des enseignements en la matière qui sont analysés et diffusés dans l’ensemble du monde arabo-musulman. La supériorité stratégique ou tactique de l’armée israélienne est donc désormais durablement confrontée à un défi particulièrement complexe à relever. La question nucléaire posée par l’Iran en est un exemple plus sophistiqué que la capacité de résistance du Hezbollah ; mais fondamentalement il s’agit de la même tendance. On peut d’ailleurs constater, et ce malgré les oppositions américaine et britannique, que le reste du monde est parvenu à imposer (certes péniblement) à Israël un arrêt de la destruction des infrastructures publiques et privées du Liban. Le potentiel dissuasif de l’arme nucléaire israélienne est donc indirectement posé, car on peut se demander quelles puissances dans le monde soutiendraient la quasi-destruction des principales installations pétrolières mondiales et la stérilisation pour des décennies de zones concentrant d’immenses réserves d’hydrocarbures (en cas de frappes nucléaires sur l’Iran ou une autre puissance du Golfe persique). Là aussi, la puissance militaire potentielle pure ne mesure pas nécessairement la capacité politique réelle.
5. L’incertitude croissante sur la nature du soutien américain de long terme à Israël : Les échecs américains au Moyen-Orient, en particulier l’enlisement en Irak, sur fond d’affaiblissement généralisé des Etats-Unis, sont en train d’alimenter une remise en cause des relations privilégiées entre Israël et les Etats-Unis, alimentée tant par les adversaires d’un soutien inconditionnel américain à Israël [4] que par les avocats de ce même soutien, inquiets de l’incapacité d’Israël à mettre en œuvre les priorités américaines dans la région [5] . En fction de l’évolution politique et économique aux Etats-Unis, Isra peut même craindre un renversement de tendances très brutal pouvant faire basculer les choix stratégiques américains au Moyen-Orient. Les dirigeants israéliens mentionnés à l’hypothèse 3 ont choisi de privilégier aux Etats-Unis l’alliance avec notamment la droite chrétienne du Parti républicain. Cette alliance de circonstance ne doit pas faire oublier que cette famille politico-religieuse américaine possède une longue tradition anti-sémite et que, étant très liée au pouvoir actuel à Washington, elle sera tentée, en cas de revers en politique intérieure, de « faire porter le chapeau » à un bouc émissaire aux échecs de sa politique au Moyen-Orient. Nul besoin d’être un grand visionnaire pour imaginer quel groupe pourrait bien être ce bouc émissaire ; et les conséquences d’une telle évolution sur les relations stratégiques Israël/Etats-Unis.
6. L’influence croissante et durable de l’Union européenne au Moyen-Orient : On peut considérer comme anecdotique le fait que les Européens reviennent militairement au Moyen-Orient exactement 50 ans après en avoir été chassés par le tandem américano-soviétique lors de la crise de Suez [6] . Cependant il n’en est pas moins réel que ce sont 7.000 soldats Européens qui vont assurer désormais la protection de la frontière Nord d’Israël et qui surveillent les côtes libanaises. Cette éventualité a toujours été considérée comme non souhaitable par les gouvernements israéliens successifs de ces dernières décennies, et par Washington. Loin d’être une répartition des tâches souhaitées par l’administration américaine, ou par les autorités de Tel-Aviv, il s’agit bel et bien du grand retour des Européens dans la zone (heureusement avec d’autres objectifs que ceux de la période coloniale et post-coloniale). Et ce retour est durable puisqu’il s’accompagne d’un fort soutien de l’opinion publique européenne (91% de soutien d’après le GlobalEuromètre de ce mois-ci) et que les Européens considèrent cette opération libanaise comme une première étape vers un rôle leader pour le règlement du conflit israélo-palestinien (là encore avec un plébiscite de l’opinion publique, à 98% d’opinion favorable ). Cette importance croissante des Européens dans la région va s’accompagner d’une approche beaucoup plus équilibrée du conflit et marque la fin de l’ère du soutien automatique à Israël qui a été celle de la dernière décennie de « parrainage américain » de l’ex-processus de paix.
7. Le conflit israélo-palestinien devient un vrai conflit régional : Cela signifie que le conflit concernant l’avenir des Israéliens et des Palestiniens devient un conflit impliquant essentiellement les puissances régionales ; et de moins en moins des puissances non régionales. C’est d’ailleurs une conséquence logique des hypothèses 1, 2 et 6 : la disparition de l’URSS, l’affaiblissement durable des Etats-Unis, et la montée en puissance de l’UE ou de l’Iran illustrent un phénomène de « recentrage ». Au cours des décennies 1950/1990, c’était à Moscou et Washington que les grandes décisions concernant ce conflit étaient prises. A partir du début des années 1990 et jusqu’à l’été 2006, c’était à Washington. Dorénavant, et pour une longue période, ce sera dans un périmètre délimité par Téhéran à l’Est, Ankara au Nord, Bruxelles à l’Ouest et Ryad au Sud que se décideront les grandes lignes de l’avenir des Israéliens et des Palestiniens. Cela ne signifie pas que le reste du monde n’a plus d’importance ; il aura seulement une importance secondaire.
Poursuivant son analyse en profondeur des conséquences de la fin de l’ordre mondial hérité de l’après-Seconde Guerre Mondiale, LEAP/E2020 a entamé depuis plusieurs mois une réflexion stratégique concernant l’avenir d’Israël. La crise libano-israélienne de l’été 2006 a en effet permis d’identifier beaucoup précisément les paramètres qui vont désormais définir l’équation régionale du Moyen-Orient.
L’élaboration des deux scénarios intègre donc la transformation souvent radicale de sept paramètres stratégiques. Le premier présente les conséquences, dans l’environnement radicalement nouveau qui a émergé de la crise de l’été 2006, de la continuation pour encore une décennie de la politique adoptée par Israël depuis le milieu des années 90. Le second explore le potentiel d’une rupture radicale de la politique israélienne avec celle suivie ces dernières années, afin de s’adapter aux nouvelles contraintes pesant sur le Moyen-Orient.
Sept hypothèses structurantes :
1. Des forces fondatrices désormais épuisées : La création de l’Etat d’Israël est le fruit de deux grandes tendances caractéristiques de l’immédiat après-Deuxième Guerre Mondiale, désormais en voie d’extinction voire complètement éteinte ; à savoir d’une part, le sentiment général de culpabilité de l’Occident face au génocide du peuple juif perpétré par les Nazis ; et d’autre part, le modèle colonial. La première tendance qui s’affaiblit rapidement avec l’éloignement historique croissant de son événement-fondateur est un facteur-clé de la création de l’état d’Israël qui fut en effet considérée par l’Occident comme une tentative de compensation des atrocités commises contre le peuple juif durant les années 1930-1945 en Europe. La seconde tendance, qui a pratiquement disparu suite à la décolonisation, a fondamentalement influencé le choix du lieu de création de l’état d’Israël dans la mesure où elle permis de « découper un morceau de terre » sur des territoires administrés par les Européens sur un mode colonial.
2. La fin de la période de « surpuissance » militaire : La période historique de « surpuissance » israélienne par rapport à l’ensemble de son environnement direct au Moyen-Orient s’est close avec la crise israélo-libanaise de l’été 2006. Cette période s’était ouverte avec la victoire israélienne lors de la Guerre du Kippour en 1973 et reposait en particulier sur deux hypothèses désormais caduques : l’invincibilité de l’armée israélienne et l’omnipotence de l’Allié américain. L’incapacité de l’armée israélienne à atteindre les objectifs qu’elle s’était elle-même fixée à l’origine du conflit de l’été 2006, ainsi que la capacité du Hezbollah à s’opposer efficacement à cette armée israélienne, ont replacé la puissance israélienne dans une certaine normalité régionale [1] . L’incapacité de l’Allié américain à intervenir militairement dans le conflit, comme à bloquer les résolutions de l’ONU appelant à l’interruption précoce de l’offensive israélienne, ont sanctionné l’affaiblissement significatif des Etats-Unis dans la région [2] . Cette situation contribue à diminuer encore plus fortement le concept de la « surpuissance » israélienne puisqu’il était très lié à l’impression d’un soutien total par une puissance américaine elle-même irrésistible.
3. La fin de l’option unilatéraliste : Les choix stratégiques opérés par les dirigeants israéliens depuis l’assassinat d’Itzhak Rabin, et tout particulièrement par la série des Premiers Ministres Netannyahou, Sharon et Olmert, consistant à utiliser cette « surpuissance » pour tenter d’imposer des solutions unilatérales aux problèmes régionaux, ont abouti à accélérer la fin de cette période de « surpuissance ». Il est probable que, comme nombre de dirigeants dans l’Histoire, ces derniers se soient eux-mêmes laissés prendre au piège de « croire à leur propres communiqués de presse » et aient surestimé les capacités de leurs propres forces. Toujours est-il que l’utilisation systématique de l’appareil militaire pour fonder et mettre en œuvre leurs politiques, en lieu et place du dialogue et de la négociation, a créé une situation qui a contribué à affaiblir ce même appareil et à renforcer le désir, chez leurs adversaires, de pouvoir s’y opposer [3] .
4. Le renforcement constant de la capacité militaro-stratégique des adversaires : Le monde arabo-musulman dans son ensemble connaît une amélioration constante de sa capacité de lutte contre les stratégies et tactiques militaires américaines, ou directement inspirées de ces dernières (comme cela a été le cas pour l’offensive israélienne de l’été 2006). Depuis plusieurs années maintenant, les conflits en Afghanistan et en Iraq fournissent en effet chaque jour des enseignements en la matière qui sont analysés et diffusés dans l’ensemble du monde arabo-musulman. La supériorité stratégique ou tactique de l’armée israélienne est donc désormais durablement confrontée à un défi particulièrement complexe à relever. La question nucléaire posée par l’Iran en est un exemple plus sophistiqué que la capacité de résistance du Hezbollah ; mais fondamentalement il s’agit de la même tendance. On peut d’ailleurs constater, et ce malgré les oppositions américaine et britannique, que le reste du monde est parvenu à imposer (certes péniblement) à Israël un arrêt de la destruction des infrastructures publiques et privées du Liban. Le potentiel dissuasif de l’arme nucléaire israélienne est donc indirectement posé, car on peut se demander quelles puissances dans le monde soutiendraient la quasi-destruction des principales installations pétrolières mondiales et la stérilisation pour des décennies de zones concentrant d’immenses réserves d’hydrocarbures (en cas de frappes nucléaires sur l’Iran ou une autre puissance du Golfe persique). Là aussi, la puissance militaire potentielle pure ne mesure pas nécessairement la capacité politique réelle.
5. L’incertitude croissante sur la nature du soutien américain de long terme à Israël : Les échecs américains au Moyen-Orient, en particulier l’enlisement en Irak, sur fond d’affaiblissement généralisé des Etats-Unis, sont en train d’alimenter une remise en cause des relations privilégiées entre Israël et les Etats-Unis, alimentée tant par les adversaires d’un soutien inconditionnel américain à Israël [4] que par les avocats de ce même soutien, inquiets de l’incapacité d’Israël à mettre en œuvre les priorités américaines dans la région [5] . En fction de l’évolution politique et économique aux Etats-Unis, Isra peut même craindre un renversement de tendances très brutal pouvant faire basculer les choix stratégiques américains au Moyen-Orient. Les dirigeants israéliens mentionnés à l’hypothèse 3 ont choisi de privilégier aux Etats-Unis l’alliance avec notamment la droite chrétienne du Parti républicain. Cette alliance de circonstance ne doit pas faire oublier que cette famille politico-religieuse américaine possède une longue tradition anti-sémite et que, étant très liée au pouvoir actuel à Washington, elle sera tentée, en cas de revers en politique intérieure, de « faire porter le chapeau » à un bouc émissaire aux échecs de sa politique au Moyen-Orient. Nul besoin d’être un grand visionnaire pour imaginer quel groupe pourrait bien être ce bouc émissaire ; et les conséquences d’une telle évolution sur les relations stratégiques Israël/Etats-Unis.
6. L’influence croissante et durable de l’Union européenne au Moyen-Orient : On peut considérer comme anecdotique le fait que les Européens reviennent militairement au Moyen-Orient exactement 50 ans après en avoir été chassés par le tandem américano-soviétique lors de la crise de Suez [6] . Cependant il n’en est pas moins réel que ce sont 7.000 soldats Européens qui vont assurer désormais la protection de la frontière Nord d’Israël et qui surveillent les côtes libanaises. Cette éventualité a toujours été considérée comme non souhaitable par les gouvernements israéliens successifs de ces dernières décennies, et par Washington. Loin d’être une répartition des tâches souhaitées par l’administration américaine, ou par les autorités de Tel-Aviv, il s’agit bel et bien du grand retour des Européens dans la zone (heureusement avec d’autres objectifs que ceux de la période coloniale et post-coloniale). Et ce retour est durable puisqu’il s’accompagne d’un fort soutien de l’opinion publique européenne (91% de soutien d’après le GlobalEuromètre de ce mois-ci) et que les Européens considèrent cette opération libanaise comme une première étape vers un rôle leader pour le règlement du conflit israélo-palestinien (là encore avec un plébiscite de l’opinion publique, à 98% d’opinion favorable ). Cette importance croissante des Européens dans la région va s’accompagner d’une approche beaucoup plus équilibrée du conflit et marque la fin de l’ère du soutien automatique à Israël qui a été celle de la dernière décennie de « parrainage américain » de l’ex-processus de paix.
7. Le conflit israélo-palestinien devient un vrai conflit régional : Cela signifie que le conflit concernant l’avenir des Israéliens et des Palestiniens devient un conflit impliquant essentiellement les puissances régionales ; et de moins en moins des puissances non régionales. C’est d’ailleurs une conséquence logique des hypothèses 1, 2 et 6 : la disparition de l’URSS, l’affaiblissement durable des Etats-Unis, et la montée en puissance de l’UE ou de l’Iran illustrent un phénomène de « recentrage ». Au cours des décennies 1950/1990, c’était à Moscou et Washington que les grandes décisions concernant ce conflit étaient prises. A partir du début des années 1990 et jusqu’à l’été 2006, c’était à Washington. Dorénavant, et pour une longue période, ce sera dans un périmètre délimité par Téhéran à l’Est, Ankara au Nord, Bruxelles à l’Ouest et Ryad au Sud que se décideront les grandes lignes de l’avenir des Israéliens et des Palestiniens. Cela ne signifie pas que le reste du monde n’a plus d’importance ; il aura seulement une importance secondaire.
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