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Montée en flèche du chômage en raison de la crise économique

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  • Montée en flèche du chômage en raison de la crise économique

    De part et d'autre de l'Atlantique, la crise économique se traduit par une montée en flèche du chômage.

    • ESPAGNE : le bâtiment flanche, un million de chômeurs supplémentaires en un an. L'Espagne détient un triste record, celui du plus fort taux de chômage de l'Union européenne à 13,91 %, selon l'Institut de la statistique. Et les mois qui viennent devraient voir la situation s'aggraver dans un pays touché de plein fouet par la crise économique et le retournement du marché de la construction. Le gouvernement prévoit d'ailleurs un taux de 15,9 % à la fin de l'année, soit près de deux fois plus qu'au cours de l'été 2007 (7,95 %). Le pays a enregistré le mois dernier 198 838 nouveaux chômeurs, ce qui représente une hausse de 6,3 % en un mois.

    Autre chiffre frappant : en un an, plus d'un million d'Espagnols se sont retrouvés au chômage. Avec 3,3 millions de chômeurs, le pays atteint un chiffre inédit depuis au moins douze ans. Le plan de relance de 11 milliards d'euros devrait commencer à produire ses effets à partir de mars-avril, selon le chef du gouvernement, José Luis Zapatero, qui table sur 300 000 créations d'emploi. Des créations très attendues dans un pays qui a connu une véritable frénésie immobilière et où les entreprises du bâtiment comme les constructeurs automobiles multiplient désormais licenciements et mesures de chômage technique. Le miracle économique espagnol appartient bel et bien au passé.

    • ALLEMAGNE : un retournement tardif mais brutal. Ce n'est qu'en décembre que le chômage, après trois années de baisse, est reparti à la hausse en Allemagne. Près de 114 000 personnes sont alors venues grossir les rangs des demandeurs d'emploi, et le cap des trois millions de chômeurs a été franchi. En janvier, la tendance s'est accélérée, avec 387 000 Allemands de plus touchés par le chômage. En deux mois, le taux de chômage est ainsi passé de 7,1 % à 8,3 %, selon les statistiques de l'Agence fédérale pour l'emploi. Ces chiffres, très impressionnants, sont toutefois des données brutes. Mais même en données corrigées des variation saisonnières, qui lissent par exemple la réduction de la main-d'œuvre dans le BTP en hiver, le nombre de chômeurs a nettement augmenté : + 89 000 en deux mois. Sans compter le chômage partiel, qui grimpe lui aussi. Très tournée vers l'export, l'industrie allemande subit de plein fouet le ralentissement mondial. Dans un tel contexte, le plan de relance ne sera pas de trop pour soutenir le pouvoir d'achat des Allemands et leur consommation. Au quatrième trimestre 2008, le PIB allemand a chuté de 2,1 %.

    • ROYAUME-UNI : les services frappés de plein fouet. Le chômage monte en flèche et le pire n'est pas passé. Les prévisions de la Banque d'Angleterre, qui table sur une baisse du PIB de 4 à 6 % à la mi-2009, ne laissent en effet rien augurer de bon. En trois mois (de septembre à fin novembre), 146 000 personnes se sont retrouvées privées d'emploi. Le Royaume-Uni compte désormais 1,97 million de chômeurs. C'est le chiffre le plus élevé depuis août 1997. Le pays se rapproche de la barre symbolique des 2 millions de chômeurs et pour beaucoup d'économistes, il pourrait même atteindre 3 millions d'ici un an. Selon l'Office national de la statistique, au cours du dernier trimestre de l'année 2008, le pays a enregistré 259 000 licenciements, du jamais-vu depuis 1995, date depuis laquelle ces données sont comptabilisées.

    Industrie, banques, grande distribution... Tous les secteurs sont touchés par la crise, et les annonces de plans sociaux chez Royal Bank of Scotland ou Woolworths ne vont pas arranger les choses. Certaines entreprises de services mettent d'ailleurs en place, comme cela se fait dans l'industrie, une réduction du temps de travail, avec réduction de salaire, pour éviter des licenciements encore plus lourds. Big Ben, à Londres.

    • ÉTATS-UNIS : le spectre des années 1930. Le taux de chômage a atteint 7,6 % en janvier outre-Atlantique, un record depuis 1992. Il faut dire que l'économie américaine détruit des emplois à un rythme effréné. 598 000 postes ont été rayés de la carte en janvier, ce qui porte la perte totale à 3,6 millions depuis le début du ralentissement, en décembre 2007. Jamais depuis les années 1930, une telle hécatombe n'avait eu lieu. En janvier 2009, l'éducation et la santé ont été les deux seuls domaines d'activité du privé où l'emploi a continué de progresser. Tous les autres secteurs ont été dans le rouge. Conséquence de la crise immobilière, le BTP a détruit 111 000 postes le mois dernier, et un million en deux ans. L'industrie n'est pas en reste, avec 207 000 pertes d'emploi en janvier 2009. À cette aulne, la finance ne s'en sort pas trop mal, avec 42 000 suppressions de poste le mois dernier et 388 000 depuis décembre 2006. Barack Obama a promis que son plan de relance permettrait de créer plus de 3 millions d'emplois en deux ans. Cela ne compensera même pas les pertes déjà subies… En attendant, l'économie américaine s'enfonce. Le PIB a reculé de 3,8 % en rythme annuel au quatrième trimestre.

    Par le Figaro
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