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L'Iran s'invite en force durant la période d'interrègne que connaît Israël. Benyamin Nétanyahou, le chef de file de la droite qui tente de former une coalition, a fait de la menace nucléaire iranienne son argument choc pour tenter de convaincre Tzipi Livni, la dirigeante centriste, d'accepter l'union nationale. En vain pour le moment. Tzipi Livni a toutefois assuré que Kadima, son parti, soutiendra n'importe quel gouvernement sur le dossier iranien. Ce rare exemple de consensus s'est renforcé depuis l'annonce, mercredi, de la mise en route de la première centrale nucléaire iranienne construite par les Russes.
Aussitôt, les menaces d'attaques militaires contre les installations nucléaires iraniennes ont fleuri. «Nous n'écartons aucune option et nous invitons les autres pays à en faire autant, si les sanctions internationales échouent à convaincre les Iraniens de cesser leur programme nucléaire militaire», explique Ehoud Barak, le ministre de la Défense. Ehoud Olmert, le chef du gouvernement sortant, évoque pour sa part le «renforcement ces dernières années de la force de dissuasion» d'Israël et de ses «capacités d'action qui dépassent l'imagination».
Scénario «Osirak»
Benyamin Nétanyahou n'est pas en reste. Pour lui, l'Iran constitue le «plus grand danger pour l'existence de l'État d'Israël depuis sa création en 1948». Il compte d'ailleurs utiliser à fond ce thème vis-à-vis des États-Unis une fois au pouvoir en expliquant que l'Iran doit constituer la priorité absolue des préoccupations américaines, et non la création d'un État palestinien, qui ne serait pas d'actualité.
Selon ses proches, Benyamin Nétanyahou souhaite convaincre Barack Obama de fixer un délai de quelques mois au maximum pour mener le dialogue que le président américain souhaite ouvrir avec Téhéran. À l'issue de cette période test, si les discussions n'aboutissent à aucun résultat, Benyamin Nétanyahou espère que les États-Unis, suivis par la communauté internationale, imposeront des sanctions beaucoup plus sévères à Téhéran, tout en donnant un feu vert implicite à un éventuel recours à la force sur le modèle Osirak, du nom de la centrale nucléaire irakienne construite à l'époque de Saddam Hussein par la France près de Bagdad, qui avait été rasée par l'aviation israélienne en 1981.
Ce scénario, évoqué très souvent par les médias, divise toutefois les experts. Certains d'entre eux estiment qu'Israël peut porter un coup très dur au programme nucléaire iranien, tandis que d'autres, plus prudents, pensent qu'une opération aérienne aurait peu d'effet et ne manquerait pas de galvaniser les Iraniens et de les pousser à exercer des représailles.
En attendant de trancher, les États-Unis déploient d'intenses efforts pour «sanctuariser» le territoire israélien. Sur ce front, le régime iranien a tout récemment prouvé qu'il disposait des moyens de ses ambitions en mettant sur orbite son premier satellite à l'aide d'un lanceur qui pourrait tout aussi bien servir de missile balistique. Résultat : la première base de radar permanente installée par des militaires américains sur le territoire israélien a commencé à fonctionner ces derniers jours.
Cette installation implantée dans le désert du Negev utilise notamment un système de rayons X permettant de détecter le lancement d'un missile à partir de l'Iran ou de la Syrie. Ce dispositif, qui comprend également divers systèmes de défense antiaériens israéliens, détermine avec précision le point d'impact d'un missile huit minutes avant son explosion, donnant le temps à la population de descendre aux abris et aux batteries antimissiles israéliennes d'entrer en action.
par le Figaro
Aussitôt, les menaces d'attaques militaires contre les installations nucléaires iraniennes ont fleuri. «Nous n'écartons aucune option et nous invitons les autres pays à en faire autant, si les sanctions internationales échouent à convaincre les Iraniens de cesser leur programme nucléaire militaire», explique Ehoud Barak, le ministre de la Défense. Ehoud Olmert, le chef du gouvernement sortant, évoque pour sa part le «renforcement ces dernières années de la force de dissuasion» d'Israël et de ses «capacités d'action qui dépassent l'imagination».
Scénario «Osirak»
Benyamin Nétanyahou n'est pas en reste. Pour lui, l'Iran constitue le «plus grand danger pour l'existence de l'État d'Israël depuis sa création en 1948». Il compte d'ailleurs utiliser à fond ce thème vis-à-vis des États-Unis une fois au pouvoir en expliquant que l'Iran doit constituer la priorité absolue des préoccupations américaines, et non la création d'un État palestinien, qui ne serait pas d'actualité.
Selon ses proches, Benyamin Nétanyahou souhaite convaincre Barack Obama de fixer un délai de quelques mois au maximum pour mener le dialogue que le président américain souhaite ouvrir avec Téhéran. À l'issue de cette période test, si les discussions n'aboutissent à aucun résultat, Benyamin Nétanyahou espère que les États-Unis, suivis par la communauté internationale, imposeront des sanctions beaucoup plus sévères à Téhéran, tout en donnant un feu vert implicite à un éventuel recours à la force sur le modèle Osirak, du nom de la centrale nucléaire irakienne construite à l'époque de Saddam Hussein par la France près de Bagdad, qui avait été rasée par l'aviation israélienne en 1981.
Ce scénario, évoqué très souvent par les médias, divise toutefois les experts. Certains d'entre eux estiment qu'Israël peut porter un coup très dur au programme nucléaire iranien, tandis que d'autres, plus prudents, pensent qu'une opération aérienne aurait peu d'effet et ne manquerait pas de galvaniser les Iraniens et de les pousser à exercer des représailles.
En attendant de trancher, les États-Unis déploient d'intenses efforts pour «sanctuariser» le territoire israélien. Sur ce front, le régime iranien a tout récemment prouvé qu'il disposait des moyens de ses ambitions en mettant sur orbite son premier satellite à l'aide d'un lanceur qui pourrait tout aussi bien servir de missile balistique. Résultat : la première base de radar permanente installée par des militaires américains sur le territoire israélien a commencé à fonctionner ces derniers jours.
Cette installation implantée dans le désert du Negev utilise notamment un système de rayons X permettant de détecter le lancement d'un missile à partir de l'Iran ou de la Syrie. Ce dispositif, qui comprend également divers systèmes de défense antiaériens israéliens, détermine avec précision le point d'impact d'un missile huit minutes avant son explosion, donnant le temps à la population de descendre aux abris et aux batteries antimissiles israéliennes d'entrer en action.
par le Figaro
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