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S.O.S. Village d’enfants de Draria: au coeur de l'innocence

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  • S.O.S. Village d’enfants de Draria: au coeur de l'innocence

    Sauver l’enfant des divers dangers qui le guettent dans la rue, le protéger contre les violences, physique et morale, qui sévissent à différents niveaux et pans de la société… c’est lui rendre le sourire et le mettre sur la bonne voie pour affronter les tourments de la vie afin de devenir un citoyen de demain épanoui, qui sera, à son tour, au service de son pays. Ça relève du devoir des adultes (Parents, société civile, institutions...).

    Bien sûr! Ce n’est pas chose aisée. Comme l’a si bien illustré Hillary Clinton dans son ouvrage Il faut tout un village pour élever un enfant. Mais, toutefois, cela n’est pas impossible. L’objectif du personnel du village S.O.S. de Draria est de contribuer à rendre le sourire à des enfants au sort contrarié…

    Feriel, Khadidja, Merwan, Mohamed… et les autres

    Chacun a sa propre histoire. L’un abandonné à sa naissance, d’autre maltraité par ses parents, ou encore c’est sa propre famille qui l’a placé dans village, mais ils sont tous réunis dans cette grande famille qui leur offre protection et la sécurité. Chacun d’eux a ses raisons mais ils sont tous à la recheche d’une seule chose, la protection.

    Placer son propre enfant dans ce village constitue une décision difficile à comprendre. Mais vu la situation précaire que vivent certains parents, ils se retrouvent parfais dans l’obligation de renoncer à leur rôle, en mettant leurs enfants dans des centres. Combien sont-ils?

    Saïd et Dalila, par le passé, habitaient la banlieue d’Alger avec leurs enfants au nombre de six. Avec le temps, la situation s’est dégradée. Le père devenait de plus en plus dépressif et la maman ne pouvait plus faire face. C’était à elle seule, de prendre soin de ses enfants et de son mari à la fois, une tâche presque impossible. C’est à ce moment-là que le couple prend une décision fatidique…. avec l’accord du juge, il place quatre des enfants dans le village. Ils vécurent dans ce village jusqu'à ce que leur père se soit remis de ses problèmes de santé. Rabia, 37 ans, s’est retrouvée toute seule avec sa fille après son divorce. Comme sa famille a refusé carrément de l’héberger avec sa petite fille, elle n’avait pas d’autre issue que d’aller chez des copines.

    Mais, au fil des jours, elle se rend compte que, la situation dont laquelle elle se retrouvait avec sa fille, à errer de maison en maison, n’est plus possible. Rabia prend une décision pénible confier sa fille au village d’enfant qui la prendra en charge. Elle se démène pour chercher un travail et peut enfin louer une maison pour y accueillir sa fille qu’elle récupère après 1 an et demie. Il y a d’autre histoires plus tragiques. Si ces enfants ont eu la chance d’être récupérés par leurs parents, on trouve d’autres abandonnés à leur naissance. Ces derniers n’auront peut être pas jamais la chance de connaître leurs parents !

    Pour un vrai projet de vie

    "Fadhila", mère S.O.S. nous a fait visiter sa maison. Elle nous a fait part, après la visite de sa maison, des conditions dans lesquelles elle vie avec ses 9 enfants, dont 7 d’entre eux sont scolarisés et deux autres vont à la crèche. C’est un grand amour qui unit les frères et sœurs, un lien fraternel très touchant. L’harmonie règne au foyer et partout dans la maison

    Un dévouement qui apporte ses fruits !

    C’est la mère S.O.S. qui est responsable du budget qu’elle doit gérer, entre les dépenses pour l’habillement, l’alimentation et celles de fonctionnement. "C’est mon rôle de prendre soin de mes enfants”, nous a-t-elle expliqué. Comme tous les enfants, les siens ont droit à un cursus scolaire, dans les établissements de la localités. Leur "mère" se charge de les aider pour les révisions, en plus des cours dispensés par des professeurs payés par le village. Ils ont aussi un programme d’activités culturelles : sorties, excursions,… qui permettent aux enfants de changer d’air et de découvrir divers sites du pays. Aujourd’hui 150 enfants, entre filles et garçons, y résident. Le village a pu réinsérer jusqu'à présent 63% dans leurs familles biologiques. Les enfants qui sont admis au village sont âgés entre 18 mois à 25 ans. Ceux qui sont âgés de 18 mois à 13 ans vivent avec leur mère S.O.S. dans une maison familiale. Ceux âgés de 13 à 18 ans vivent dans un foyer. Quant à la prise en charge des enfants admis dans le village, elle se poursuit jusqu'à l’âge adulte (25 ans.

    Les jeunes de plus de 18 ans bénéficient, quant à eux, d’un appartement loué par le village, à proximité de leur lieu d’études ou de travail. Ce n’est pas fini, car il y a toujours un suivi de la part des responsables. Un suivi individuel et une assistance à long terme jusqu'à ce qu’ils s’intègrent définitivement dans la société.

    Mohamed est un jeune homme qui a été élevé au village, il a pu réussir sa vie aujourd’hui.

    Agé de 27 ans, Mohamed a réussi ses études et travaille. Le village l’a aidé à fonder une famille en se mariant, et ce depuis quelque temps, bientôt il deviendra papa…

    Wahid 24 ans, lui aussi, a terminé ses études. Il s’est brillamment illustré durant son parcours scolaire. Ainsi il a obtenu son diplôme et a décroché un boulot. De même pour Nadia, Après avoir effectué une formation en coiffure, elle a réussi à ouvrir un salon de coiffure et à fonder un foyer. Beaucoup d’autres eux ont effectué de brillantes études. Ces jeunes ont pu forcer le destin, qui promettait un chemin épineux et chargé d’amertume… mais ils ont réussi grâce à leur engagement et courage.

    Tendre la main à ces enfants... c’est construire leur avenir

    Le rôle du parrain est symbolique, car le parrain s’engage à aider ces enfants, en versant des sommes chaque mois, en outre il peut recevoir les enfants chez lui pendant les vacances. Pour le parrainage international, les enfants reçoivent sur leurs comptes des versement en devises, en contrepartie, ils écrivent à leurs parrains étrangers de temps à autres, pour leur faire part de leur évolution et avancement

    Le parrain du village, n’est autre que le journaliste de la Radio nationale Salim Saâdoune et la marraine est Amel Wahbi, alors que star de la chanson algérienne. Tous deux ont toujours été présents pour les enfants du village, a chaque fois que l’occasion se présente. "Tendre la main c’est rendre le sourire à ces innocents". Katia, une jeune fille du village, coiffeuse, a eu le privilège de partir en Egypte avec la chanteuse Amel Wahbi. Cette dernière l’a aidée dans son stage de coiffure et lui à permis de travailler avec les grandes chanteuses en Egypte.

    A son retour en Algérie, elle a pu ouvrir son propre salon et est devenu indépendante. Parmi les donateurs, beaucoup d’étrangers Mohamed-Amine Bouzahri, responsable du département de recherche de fonds et communication au village, n’a pas hésité à nous confier ses inquiétudes fece à la crise mondiale qui touche leur organisation S.O.S. Kinderdorf. “Cette dernière, faut-il le rappeler, est une organisation internationale. Un grand soutien leur parvient des associations étrangères. Sachant que ces enfants vivent avec ces donations… On pense sérieusement à leur avenir. Est-ce que le village aura toujours la possibilité et les moyens de subvenir à leurs besoins ? Ne manqueront-ils pas un jour de vivres et de budget ?… Notre tâche la plus importante est de garantir le bien-être de nos enfants par une prise en charge. Pour cela, nous avons le devoir d’utiliser tous les fonds et toutes les ressources avec prudence et à bon escient", nous confie-t-il.

    Par la Dépêche de Kabylie
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