Un bombardier russe a été intercepté près de l'espace aérien canadien la veille de la visite au Canada du président Obama la semaine dernière, a révélé Ottawa vendredi en affirmant sa volonté de défendre sa souveraineté dans l'Arctique face aux intrusions russes.
Deux chasseurs F-18 canadiens ont décollé pour signifier au bombardier stratégique Bear de faire demi-tour, a déclaré le ministre de la Défense Peter MacKay lors d'un point de presse, en précisant qu'à aucun moment l'appareil n'avait pénétré dans l'espace aérien nord-américain.
Le Premier ministre Stephen Harper a réagi en disant avoir déjà exprimé à plusieurs reprises la "profonde préoccupation" de son gouvernement "face aux actions russes de plus en plus agressives à travers le monde et aux intrusions dans l'espace" canadien.
"Nous défendrons notre espace et notre souveraineté et nous répondrons chaque fois qu'il y aura des intrusions russes concernant la souveraineté de l'Arctique canadien", a-t-il ajouté pendant une conférence de presse.
Interrogé sur l'existence d'un lien entre l'incursion et la visite du président américain Barack Obama au Canada, le 19 février dernier, le ministre de la Défense Peter MacKay a noté que sa venue n'était pas un secret.
"Je ne vais pas accuser les Russes d'avoir fait cela délibérément pendant une visite présidentielle, mais c'est une forte coïncidence", a ajouté M. MacKay.
Il a souligné que le Canada avait constaté depuis quelques temps "un accroissement de l'activité" aérienne russe dans l'Arctique. La Russie a repris en 2007 ses patrouilles de bombardiers stratégiques, une pratique datant de la Guerre froide.
La Russie a confirmé l'existence d'une patrouille aérienne le 18 février, mais affirmé que l'appareil, un Tupolev 160, accomplissait sa "mission" dans le respect des règles internationales.
Les déclarations de M. McKay "suscitent la perplexité et ne peuvent être qualifiées autrement que de farce", compte-tenu du fait que l'avion n'a violé l'espace aérien d'aucun pays, a déclaré une source gouvernementale russe.
M. MacKay a fait valoir pour sa part que l'accroissement de l'activité russe dans le Grand Nord "soulignait l'importance de la défense aérospatiale nord-américaine", scellée depuis 1958 par un accord entre le Canada et les Etats-Unis, le Norad.
M. MacKay a indiqué avoir demandé aux autorités russes d'être informé à l'avance des patrouilles russes, mais sans succès.
"C'est un exemple des efforts de la Russie pour montrer ses capacités militaires", a-t-il estimé.
Le gouvernement conservateur de M. Harper, qui a fait de la souveraineté dans l'Arctique un de ses chevaux de bataille, a annoncé un certain nombre de mesures dans ce sens, dont un renforcement de sa présence militaire, la création d'un port en eau profonde et d'une station de recherche arctique.
Convoités par les cinq pays riverains (Etats-Unis, Russie, Canada, Norvège et Danemark), les fonds sous-marins de l'Arctique pourraient receler 13% des réserves de pétrole et 30% des réserves de gaz naturel non découvertes de la planète, selon les services géologiques des États-Unis.
Le gouvernement canadien a déposé le mois dernier un projet de loi visant à étendre à 100 à 200 milles son contrôle sur les eaux arctiques.
Le Canada estime en outre détenir la souveraineté sur le Passage du Nord-Ouest - qui relie l'Atlantique au Pacifique par le nord -, alors que d'autres pays dont les Etats-Unis considèrent ce passage comme une voie de navigation internationale.
le point
Deux chasseurs F-18 canadiens ont décollé pour signifier au bombardier stratégique Bear de faire demi-tour, a déclaré le ministre de la Défense Peter MacKay lors d'un point de presse, en précisant qu'à aucun moment l'appareil n'avait pénétré dans l'espace aérien nord-américain.
Le Premier ministre Stephen Harper a réagi en disant avoir déjà exprimé à plusieurs reprises la "profonde préoccupation" de son gouvernement "face aux actions russes de plus en plus agressives à travers le monde et aux intrusions dans l'espace" canadien.
"Nous défendrons notre espace et notre souveraineté et nous répondrons chaque fois qu'il y aura des intrusions russes concernant la souveraineté de l'Arctique canadien", a-t-il ajouté pendant une conférence de presse.
Interrogé sur l'existence d'un lien entre l'incursion et la visite du président américain Barack Obama au Canada, le 19 février dernier, le ministre de la Défense Peter MacKay a noté que sa venue n'était pas un secret.
"Je ne vais pas accuser les Russes d'avoir fait cela délibérément pendant une visite présidentielle, mais c'est une forte coïncidence", a ajouté M. MacKay.
Il a souligné que le Canada avait constaté depuis quelques temps "un accroissement de l'activité" aérienne russe dans l'Arctique. La Russie a repris en 2007 ses patrouilles de bombardiers stratégiques, une pratique datant de la Guerre froide.
La Russie a confirmé l'existence d'une patrouille aérienne le 18 février, mais affirmé que l'appareil, un Tupolev 160, accomplissait sa "mission" dans le respect des règles internationales.
Les déclarations de M. McKay "suscitent la perplexité et ne peuvent être qualifiées autrement que de farce", compte-tenu du fait que l'avion n'a violé l'espace aérien d'aucun pays, a déclaré une source gouvernementale russe.
M. MacKay a fait valoir pour sa part que l'accroissement de l'activité russe dans le Grand Nord "soulignait l'importance de la défense aérospatiale nord-américaine", scellée depuis 1958 par un accord entre le Canada et les Etats-Unis, le Norad.
M. MacKay a indiqué avoir demandé aux autorités russes d'être informé à l'avance des patrouilles russes, mais sans succès.
"C'est un exemple des efforts de la Russie pour montrer ses capacités militaires", a-t-il estimé.
Le gouvernement conservateur de M. Harper, qui a fait de la souveraineté dans l'Arctique un de ses chevaux de bataille, a annoncé un certain nombre de mesures dans ce sens, dont un renforcement de sa présence militaire, la création d'un port en eau profonde et d'une station de recherche arctique.
Convoités par les cinq pays riverains (Etats-Unis, Russie, Canada, Norvège et Danemark), les fonds sous-marins de l'Arctique pourraient receler 13% des réserves de pétrole et 30% des réserves de gaz naturel non découvertes de la planète, selon les services géologiques des États-Unis.
Le gouvernement canadien a déposé le mois dernier un projet de loi visant à étendre à 100 à 200 milles son contrôle sur les eaux arctiques.
Le Canada estime en outre détenir la souveraineté sur le Passage du Nord-Ouest - qui relie l'Atlantique au Pacifique par le nord -, alors que d'autres pays dont les Etats-Unis considèrent ce passage comme une voie de navigation internationale.
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