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La dysfonction érectile peut être traitée avec succès

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  • La dysfonction érectile peut être traitée avec succès

    Une pathologie à l’origine de drames sociaux

    Parce que ce qui est lié au sexe est considéré, souvent, comme un tabou en Algérie, il s’avère malaisé pour les personnes affectées de difficultés érectiles, perçues comme une absence de virilité, à trouver une oreille attentive pour exprimer leur détresse. Le plus grave, c’est que ces situations peuvent être à l’origine de véritables drames familiaux.

    Le Docteur Youcef Khodja est chirurgien urologue et andrologue (science des hormones). Avec d’autres confrères, il tente, à travers l’organisation de rencontres ouvertes au grand public, d’informer sur une maladie dont il indique qu’elle a toujours existé, qui affecte une personne sur dix à travers le monde et pour laquelle, «neuf fois sur dix», il peut être proposé des solutions pour les sujets qui en sont atteints. Il déclare qu’il a été amené à s’intéresser à cette affection parce qu’elle fait partie de l’urologie, c’est-à-dire tout ce qui a trait à l’appareil urogénital.
    Le médecin explique que lorsque des patients viennent le voir pour une consultation, ils sont généralement dans un désarroi total, «parce que la perte de la virilité, forme de douleur psychologique, est assimilée à une perte d’identité masculine». Le plus souvent, déclare-t-il, c’est la même phrase qui revient chez la personne qui vient me voir : «Je ne suis plus un homme». La grande difficulté, dit-il, c’est de pouvoir établir la communication entre médecin et malade. Ce qui se passe, c’est le poids des tabous, de la société, qui fait qu’on ne parle pas de son mal alors que le dysfonctionnement érectile est un marqueur de l’état de santé. Lorsque celui-ci survient, il a souvent pour origine une affection médicale. C’est une maladie, en effet, dont on ne parle pas de manière spontanée mais de façon indirecte. C’est donc au praticien d’aiguiller le patient afin de l’amener petit à petit à s’ouvrir et ainsi à exprimer sa revendication. Cela s’acquiert avec le temps. On échange avec des mots que les gens comprennent, en évitant d’utiliser des termes scientifiques. La première étape va consister à mettre la personne en confiance parce qu’elle est face à un spécialiste qui peut apporter des solutions à son problème. Et neuf fois sur dix, il est possibles d’y parvenir.

    De la maladie elle-même, le Docteur Youcef Khodja précise que le dysfonctionnement érectile est un signal d’alarme qui prévient que quelque chose ne va pas dans le corps. A ce moment, le rôle du médecin est d’en rechercher les causes dont les origines sont très diverses, (maladie, hypertension, diabète, dépression, anxiété, prise d’alcool et (ou) de narcotiques, manque d’affirmation de soi, peur de l’échec…) Il précise qu’il y a peu d’hommes qui consultent «soit parce qu’ils ne sont pas informés, soit parce que ‘’c’est honteux’’ et qu’il est dégradant pour sa virilité d’en parler».

    Une baisse de l’estime de soi

    Le spécialiste en urologie observe, un peu plus loin, que la dysfonction érectile n’affecte pas seulement le sujet qui la vit. Elle retentit aussi sur le couple et l’ensemble de la cellule familiale parce que la personne qui présente ce symptôme est sujette à une baisse de l’estime de soi qui engendre une dépression, laquelle à son tour va se faire ressentir sur sa vie professionnelle. Quand quelqu’un est stressé, anxieux, son travail va s’en ressentir. Fait encore plus grave, la personne ne va pas oser parler de son problème avec son épouse. Il va, au contraire, tenter de le lui cacher alors qu’elle est la principale concernée. Ce qui se passe, c’est que le conjoint prend ses distances : «S’il n’a pas de rapports avec moi c’est qu’il les entretient ailleurs». La suspicion s’installe et peut aller jusqu’à l’éclatement du couple.

    Parce qu’ils souffrent de ce problème dont ils pensent qu’il les empêchera de mener une vie de couple normale et de procréer, il peut d’autre part arriver que des personnes atteintes de cette maladie et pas informées des possibilités de la traiter se refusent à fonder un foyer.

    Le Docteur Youcef Khodja explique qu’il existe des traitements pour lutter contre cette maladie. «Il y a une vingtaine d’années, explique-t-il, ceux-ci étaient représentés par ce qu’on appelait alors ‘’les aphrodisiaques’’» et les hormones masculines, (de la testostérone sous forme injectable ou par voie orale), ensuite l’on en est venu aux injections intra caverneuses que l’on pratique sur le pénis avant un rapport sexuel pour, en même temps, obtenir une érection rapide et rééduquer cette dernière. Depuis environ dix années, sont apparus des traitements par voie orale qui ont d’ailleurs connu une médiatisation mondiale. Il s’agit du Viagra, «la pilule bleue» et du Sialis qui a une durée d’action plus longue. Dans le cas où est suspecté un problème d’ordre psychosomatique, la personne atteinte d’un tel dysfonctionnement peut se faire proposer des séances de relaxation chez un psychologue ou bien se faire prescrire un traitement par injection qui pourrait la rassurer et la ramener ainsi à de meilleures dispositions. «Il existe également, dira en conclusion ce spécialiste, d’autres pathologies à caractère psychique qui nécessitent de s’adresser à un psychologue ou bien à un psychiatre, lesquels peuvent aider à en déterminer les causes».
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