Guinée Bissau : Le président tué
lundi 2 mars 2009 à 9 h 26
Le président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira a été tué par des militaires, lundi à Bissau, quelques heures après l'assassinat du chef d'état-major de l'armée, le général Tagmé Na Waié. Ce dernier est mort dans un attentat à la bombe.
Le capitaine Zamora Induta, cité par l'AFP, a accusé le chef de l'État d'être « l'un des principaux responsables de la mort de Tagmé ». Ce qui laisse croire qu'il a été tué en représailles par des soldats proches de ce général.
Les deux hommes étaient en conflit. Le général Na Waié avait accusé, début janvier, le clan présidentiel de vouloir le « liquider » après avoir échappé à une tentative d'assassinat.
Pour sa part, le président avait reproché au général Na Waié de ne pas être intervenu lorsqu'un groupe de militaires a mené une attaque contre la résidence présidentielle la nuit du 23 novembre.
Confusion
Pour le moment, c'est la confusion qui règne à Bissau. On ne sait pas encore si l'armée a pris le contrôle de la présidence. Le capitaine Zamora Induta a néanmoins ajouté que « le pays va démarrer maintenant. Cet homme [Joao Bernardo Vieira] a bloqué tous les élans dans ce petit pays ».
Le premier ministre Carlos Gomes Junior a réuni en urgence le gouvernement et créé une cellule de crise pour « suivre la situation ».
Les stations de radio, de même que la télévision nationale, ont cessé d'émettre sur ordre des militaires.
« C'est la démocratie qu'on assassine », a déclaré lundi le secrétaire exécutif de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Mohamed Ibn Chambas.
Joao Bernardo Vieira, alias Nino, 69 ans, a passé quasiment 23 ans à la tête de la Guinée-Bissau, pays d'Afrique de l'Ouest situé entre le Sénégal et la Guinée. Il avait été réélu à la présidence en 2005, six ans après la fin de la guerre civile de 11 mois (1998-99), qui l'avait chassé du pouvoir.
Le général Na Wai avait fait partie de la junte qui avait renversé dans les années 1990 Joao Bernardo Vieira, alors dirigeant militaire.
Instabilité chronique
Ancienne colonie portugaise, la Guinée-Bissau est régulièrement le théâtre de coups d'État, de tentatives de coups de force et de mutineries. L'armée constitue l'armature de l'État dans ce petit pays rural, classé parmi les plus pauvres du monde.
Le pays est aussi désigné comme une plaque tournante du trafic de cocaïne de l'Amérique du Sud vers l'Europe.
Radio-Canada.ca
lundi 2 mars 2009 à 9 h 26
Le président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira a été tué par des militaires, lundi à Bissau, quelques heures après l'assassinat du chef d'état-major de l'armée, le général Tagmé Na Waié. Ce dernier est mort dans un attentat à la bombe.
Le capitaine Zamora Induta, cité par l'AFP, a accusé le chef de l'État d'être « l'un des principaux responsables de la mort de Tagmé ». Ce qui laisse croire qu'il a été tué en représailles par des soldats proches de ce général.
Les deux hommes étaient en conflit. Le général Na Waié avait accusé, début janvier, le clan présidentiel de vouloir le « liquider » après avoir échappé à une tentative d'assassinat.
Pour sa part, le président avait reproché au général Na Waié de ne pas être intervenu lorsqu'un groupe de militaires a mené une attaque contre la résidence présidentielle la nuit du 23 novembre.
Confusion
Pour le moment, c'est la confusion qui règne à Bissau. On ne sait pas encore si l'armée a pris le contrôle de la présidence. Le capitaine Zamora Induta a néanmoins ajouté que « le pays va démarrer maintenant. Cet homme [Joao Bernardo Vieira] a bloqué tous les élans dans ce petit pays ».
Le premier ministre Carlos Gomes Junior a réuni en urgence le gouvernement et créé une cellule de crise pour « suivre la situation ».
Les stations de radio, de même que la télévision nationale, ont cessé d'émettre sur ordre des militaires.
« C'est la démocratie qu'on assassine », a déclaré lundi le secrétaire exécutif de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), Mohamed Ibn Chambas.
Joao Bernardo Vieira, alias Nino, 69 ans, a passé quasiment 23 ans à la tête de la Guinée-Bissau, pays d'Afrique de l'Ouest situé entre le Sénégal et la Guinée. Il avait été réélu à la présidence en 2005, six ans après la fin de la guerre civile de 11 mois (1998-99), qui l'avait chassé du pouvoir.
Le général Na Wai avait fait partie de la junte qui avait renversé dans les années 1990 Joao Bernardo Vieira, alors dirigeant militaire.
Instabilité chronique
Ancienne colonie portugaise, la Guinée-Bissau est régulièrement le théâtre de coups d'État, de tentatives de coups de force et de mutineries. L'armée constitue l'armature de l'État dans ce petit pays rural, classé parmi les plus pauvres du monde.
Le pays est aussi désigné comme une plaque tournante du trafic de cocaïne de l'Amérique du Sud vers l'Europe.
Radio-Canada.ca
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