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Les explications chiffrées d’Ahmed Ouyahia

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  • Les explications chiffrées d’Ahmed Ouyahia

    Le secrétaire général du RND au forum de l’ENTV

    Les explications chiffrées d’Ahmed Ouyahia

    Entre Ahmed Ouyahia, patron du RND et Ahmed Ouyahia, Premier ministre, la nuance était difficile à trouver. Le secrétaire général du RND a pourtant tenté, avant-hier soir, sur le plateau du Forum de l’ENTV, d’en faire une sans vraiment réussir, puisqu’au fil des questions, la «casquette» du Premier ministre a fini par se poser sur sa tête.

    Au commencement, c’est donc le secrétaire général du Rassemblement national démocratique qui, d’un ton virulent, s’attaque à ceux qui déclarent boycotter l’élection présidentielle. Lui, qui soutient Bouteflika sans réserve, trouve que le boycott «est devenu une culture chez certains». Et les «désignés» sont particulièrement le RCD et le FFS, puisque l’invité de Soraya Bouamama rappelle que ce sont les mêmes qui avaient boycotté le Conseil national de transition (1993), la conférence sur l’entente nationale (1994) et l’élection présidentielle de 1995. Plus que cela, le secrétaire général du RND clame que «l’ère des slogans est révolue». Parce que, pour lui, rien ne «justifie» cette position, si ce n’est «une manière d’attirer le regard des étrangers».

    En tant que secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia s’est dit rassuré de l’issue du scrutin du 9 avril prochain tout comme du taux de participation qui sera, à ses yeux, «élevé». Comment le sait-il ? Bien sûr qu’il ne le dit pas, mais Ouyahia se dit convaincu que «le peuple» va voter comme il l’a toujours fait. Sauf que, prenant son monde à témoin, l’actuel Premier ministre soutient que «le taux de participation» a souvent été «faible» ces dernières années dans plusieurs pays.

    Mais aussitôt les présidentielles abordées, Ouyahia remet sa casquette du Premier ministre, presque malgré lui. Acculé par les nombreuses questions des journalistes présents sur le plateau et celles d’internautes, il a fini par céder, notamment sur des questions économiques et sociales. «Je démens de la manière la plus officielle l’existence de un million de logements inoccupés. C’est une affabulation», peste-il lorsqu’un confrère l’interroge sur le nombre de logements réalisés et la persistance de la crise de l’habitat. Et Ouyahia de sauter sur l’occasion pour donner des chiffres : 8 250 000 appartements ont été réalisés à l’échéance du mois de décembre passé et 950 000 le seront vers la fin du mois de mars.

    Autrement dit, le programme du Président va être finalisé d’ici l’été prochain. Il en est de même pour les emplois, puisque le Premier ministre a déclaré que «6 000 000 d’emplois» ont été créés en 10 ans, précisant au passage que la moitié est constituée d’emplois partiels ne dépassant pas les six mois. En somme, des emplois précaires. Et la précarité, Ouyahia en a connu ce dimanche soir sur le plateau du forum de l’ENTV lorsqu’il a été sollicité pour répondre à ce citoyen de Ouargla, fonctionnaire de son état, qui lui demandait de lui expliquer comment pouvait-on vivre avec un salaire de 15 000 dinars. Reconnaissant les difficultés de l’exercice, notamment par les fonctionnaires, Ouyahia a juste émis le souhait que ce citoyen puisse bénéficier d’un logement social, ce qui allégera, quelque peu, sa facture du loyer.

    Ceci dit, Ahmed Ouyahia ne voulait pas situer sa position par rapport à l’augmentation des salaires à une question de «pour ou contre», mais plutôt à une attitude réaliste. «La question des salaires repose sur un trépied : croissance-inflation-productivité. Or, le pays a retrouvé la croissance et l’inflation est maîtrisée, mais on ne peut faire endosser aux seuls travailleurs la question de la productivité», a-t-il dit, tout en assumant ses «décisions impopulaires» parce qu’il fallait bien que «quelqu’un les prenne».

    La Tribune Online

  • #2
    Ouyahia à propos des dernières mesures sur les IDE :

    «Il est temps de remettre les pendules à l’heure»

    Invité samedi dernier au forum hebdomadaire de l’ENTV, M. Ahmed Ouyahia a mis de côté, l’espace de quelques minutes, sa casquette de secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) pour remettre de l’ordre dans certaines questions économiques. C’est en effet sous sa casquette de Premier ministre qu’Ahmed Ouyahia a mis les points sur les i concernant les dernières mesures sur l’investissement direct étranger. Et ce, en réponse aux derniers commentaires sur les mesures de réglementation des IDE, notamment la décision prise par l’Etat d’obliger les entreprises étrangères commerciales installées en Algérie d’ouvrir leur capital aux sociétés nationales importatrices à hauteur de 30% au minimum.«Il est temps de remettre les pendules à l’heure», a soutenu M. Ouyahia. Et d’annoncer que d’autres «autres mesures» seront prises pour couper l’herbe sous le pied à ceux qui pensent que l’Algérie «est un bras cassé». Tout en rappelant que ceux qui se plaignent de la difficulté des procédures d’investissements étrangers sont les «investisseurs dans l’économie du bazar», M. Ouyahia a jugé utile de défendre le territoire national sur le plan économique.

    «Le protectionnisme est de retour à grands pas dans le monde. Nous aussi nous devons défendre notre territoire.»

    Dans ce sillage, l’invité de l’ENTV a tenu à souligner que le gouvernement n’a reçu aucune plainte de la part des investisseurs installés en Algérie. Selon lui, ni les hommes d’affaires qui viennent chez nous ni les membres de la délégation du Fonds monétaire international (FMI) qu’il a, pour rappel, reçus dimanche dernier «ne se sont plaints des procédures imposées par l’Algérie».

    Au sujet de la crise économique mondiale, le représentant du RND s’est montré rassurant sur les capacités de l’Algérie à y faire face.

    Il a développé les mêmes arguments avancés auparavant. Il a encore une fois souligné que l’Algérie est à l’abri de la crise à moyen terme. «Nous en sommes à l’abri pour au moins trois ou quatre années grâce aux réserves de changes (140 milliards de dollars) et aux dinars du Fonds de régulation (4 000 milliards de dinars)», a-t-il clairement avancé, relevant par la même occasion l’importance de l’excédent bancaire qui a atteint fin 2008 environ 2 000 milliards de dinars.

    «Le programme de développement annoncé par le président de la République s’il est réélu dépensera 150 milliards de dollars, mobilisera le dinar et pour peu que le baril reste à 40 dollars, en 2013, il restera 700 millions de dinars dans le Fonds de régulation et, s’il tombe plus bas, le Fonds de régulation pourra nous couvrir», a-t-il ajouté avec assurance.

    Une assurance conjuguée à un appel à la prudence dans la gestion des dépenses publiques. «Les Algériens n’ont aucune raison de s’inquiéter à condition qu’ils mettent un terme au gaspillage et se mettent au travail.»

    En faisant cette déclaration, le secrétaire général du RND ne fait que réitérer son appel lancé à maintes reprises au nom du gouvernement et par le président de la République sur la nécessité de rationaliser les dépenses publiques.

    La Tribune Online

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