Le fait est là. Les suites aussi. Ce que nous n’évoquons pas souvent, ce sont les causes. Ou du moins pas toutes les causes. L’état d’ivresse et la vitesse font partie des éléments que l’on avance souvent pour commenter les chiffres effarants des accidents de la route à Tizi-Ouzou, comme pour les autres régions de l'Algérie. Ces cas sont, certes, à l’origine de nombreux accidents de la route dans la région, mais l’incivisme des citoyens est la source de la majorité des tragédies routières au niveau local.
"Les chauffeurs n’ont de chauffeurs que le nom. C’est à se demander si nous avons suivi les mêmes formations pour obtenir nos permis de conduire. Les gens conduisent n’importe comment. Je ne parle pas que des jeunes gens. Des fois je suis étonné de voir un père de famille, transportant des enfants, faire des manœuvres qui pourraient coûter la vie à l’ensemble des passagers. Nos routes sont étroites et nos conducteurs inconscients et ignorent les règles de la conduite. C’est ce qui justifie les accidents à mon avis", commente Abdellah, 52 ans, agriculteur. Il est juste que les jeunes conducteurs, souvent montrés du doigt, peuvent être plus responsables que certains adultes censés montrer l’exemple sur les routes.
"Je préfère monter en voiture avec mon futur gendre qui n’a que deux ans de conduite derrière lui (il est âgé de 26 ans) que de monter avec mon fils, pourtant plus âgé et plus expérimenté. Je me sens en sécurité avec le premier parce qu’il est plus prudent. Mon fils qui a plus de 13 ans de conduite prend des risques que je trouve inutiles et dangereux", nous raconte Dda Akli, 74 ans. Cet ancien chauffeur de taxi, qui connaît mieux que quiconque les règles de la conduite, estime que les conducteurs qui ont beaucoup d’assurance n’accordent souvent pas d’importance à certains éléments qui peuvent leur être fatals. Ils sont sûrs d’eux mais semblent oublier qu’ils ne peuvent pas garantir la maîtrise des autres conducteurs et surtout leur aptitude à respecter le Code de la route. Ce qui est la base de la conduite et la moindre des exigences quant à la prétention même de prendre un jour le volant. Cela ne dépend que du conducteur lui-même.
Certaines parties incriminent les auto écoles et les tiennent pour responsables des accidents de la route, arguant que les formateurs n’assument pas leur rôle et assurent le service minimum quant à la qualité de la formation qu’ils offrent aux candidats à la conduite. Il fut un temps, où la réglementation ne semblait pas être aussi stricte que de nos jours, où le candidat ne se présentait que pour prendre son permis de conduire, sans formation ni une quelconque maîtrise.
Ce ne sont, heureusement pas tous les responsables des autoécoles qui affichaient ce grand attrait pour le gain facile aussi malhonnête qu’indécent cela devient carrément un acte criminel quand il s’avère que les auteurs des accidents mortels font partie des gens qui n’ont pas été assidus durant leurs formations, où même têtes de liste de l’inventaire des grands absents. La complicité des formateurs ne faisait que compliquer les choses. La réglementation, devenant de plus en plus sévère, depuis quelques années, la situation devrait connaître une amélioration. Les examinateurs sont de plus en plus sévères. L
a plus récente mesure a concerné le nombre d’heures et de leçons incluses dans la formation. Une mesure qui a pris effet, au début de décembre dernier. Le nombre de leçons a carrément doublé, passant de 15 leçons pour 15 000 dinars à 30 leçons pour 27 000 dinars. Il est vrai que le nombre de leçons n’était pas toujours suffisant. C’est l’avis de la plupart des candidats qui n’ont pas eu la chance de connaître la nouvelle mesure.
Certains pensent qu’au contraire, la chance est d’avoir passé à moindre coût, ce permis de conduire qui ouvre grand les portes d’accès à certains postes de travail. Qui est le plus chanceux ? Seul le candidat et sa façon d’affronter la route le déterminera. Il est vrai que certains candidats n’ont besoin que d’un minimum de leçons, notamment au niveau de la conduite et du créneau. Ce sont généralement des jeunes gens qui avaient l’habitude de prendre le volant ne serait-ce qu’au niveau de la cour familiale ou même, pour les moins prudents, au niveau de leurs petites localités, bien souvent loin de barrages et autres contrôles policiers. Ces derniers maîtrisent, dans la plupart des cas, toutes les techniques mais ignorent souvent les règles. C’est d’ailleurs au niveau de l’examen du code que ces derniers coincent. Ils sont rarement admis au premier test. Mais ils passent généralement les autres examens avec succès. C’est haut la main qu’ils passent les deux autres étapes, créneau et conduite. L’augmentation du nombre de leçons n’est d’ailleurs pas du goût de cette catégorie de candidats. D’autant qu’elles ne sont pas gratuites ces leçons. Le coût de la formation a presque doublé.
"Je n’ai pas besoin de toutes ces leçons. Je ne crois pas que j’assisterai à toutes ces leçons à part celles du code. Dommage que je n’aie pas eu 18 ans avant décembre. J’aurai aussi dû m’inscrire dès que j’ai atteint ma majorité à la mi-novembre. J’aurai beaucoup gagné. Je n’étais pas au courant de cette mesure. J’ai dû d’ailleurs emprunter la différence. J’avais déjà économisé l’argent de la formation et étais prêt à m’inscrire. Une histoire de paperasse m’a coûté onze mille dinars", nous dira Mokrane, 18 ans. Cette mesure devrait décourager la moitié des postulants à l’obtention du fameux permis de conduire, pensent certains. Cette nouvelle mesure ne peut être que bénéfique aux candidats, selon eux.
Au lieu de payer les frais d’autres examens et autres leçons après chaque échec, généralement dû à l’insuffisance des séances d’apprentissage, le candidat a droit à un nombre plus important de leçons donc deux fois plus de chance de succès d’ailleurs, pour le même tarif, leçons supplémentaires et frais d’examens inclus.
Mesure décourageante ou pas, on verra bien l’état des routes, à l’avenir. En attendant, même si la réglementation a connu une grande mutation, la réalité ne reflète aucune progression actuellement.
A part la ceinture de sécurité dont on se débarrasse souvent dès qu’on est loin des contrôles, des téléphones dont on se sert au volant, mais bien entendu loin de tout barrage de contrôle, les choses sont restées au même stade, notamment dans notre région. Et puis ce n’est pas trop la réglementation qui a changé, disons plutôt qu’on a décidé de l’appliquer. Et à la lettre s’il vous plaît !
"Les chauffeurs n’ont de chauffeurs que le nom. C’est à se demander si nous avons suivi les mêmes formations pour obtenir nos permis de conduire. Les gens conduisent n’importe comment. Je ne parle pas que des jeunes gens. Des fois je suis étonné de voir un père de famille, transportant des enfants, faire des manœuvres qui pourraient coûter la vie à l’ensemble des passagers. Nos routes sont étroites et nos conducteurs inconscients et ignorent les règles de la conduite. C’est ce qui justifie les accidents à mon avis", commente Abdellah, 52 ans, agriculteur. Il est juste que les jeunes conducteurs, souvent montrés du doigt, peuvent être plus responsables que certains adultes censés montrer l’exemple sur les routes.
"Je préfère monter en voiture avec mon futur gendre qui n’a que deux ans de conduite derrière lui (il est âgé de 26 ans) que de monter avec mon fils, pourtant plus âgé et plus expérimenté. Je me sens en sécurité avec le premier parce qu’il est plus prudent. Mon fils qui a plus de 13 ans de conduite prend des risques que je trouve inutiles et dangereux", nous raconte Dda Akli, 74 ans. Cet ancien chauffeur de taxi, qui connaît mieux que quiconque les règles de la conduite, estime que les conducteurs qui ont beaucoup d’assurance n’accordent souvent pas d’importance à certains éléments qui peuvent leur être fatals. Ils sont sûrs d’eux mais semblent oublier qu’ils ne peuvent pas garantir la maîtrise des autres conducteurs et surtout leur aptitude à respecter le Code de la route. Ce qui est la base de la conduite et la moindre des exigences quant à la prétention même de prendre un jour le volant. Cela ne dépend que du conducteur lui-même.
Certaines parties incriminent les auto écoles et les tiennent pour responsables des accidents de la route, arguant que les formateurs n’assument pas leur rôle et assurent le service minimum quant à la qualité de la formation qu’ils offrent aux candidats à la conduite. Il fut un temps, où la réglementation ne semblait pas être aussi stricte que de nos jours, où le candidat ne se présentait que pour prendre son permis de conduire, sans formation ni une quelconque maîtrise.
Ce ne sont, heureusement pas tous les responsables des autoécoles qui affichaient ce grand attrait pour le gain facile aussi malhonnête qu’indécent cela devient carrément un acte criminel quand il s’avère que les auteurs des accidents mortels font partie des gens qui n’ont pas été assidus durant leurs formations, où même têtes de liste de l’inventaire des grands absents. La complicité des formateurs ne faisait que compliquer les choses. La réglementation, devenant de plus en plus sévère, depuis quelques années, la situation devrait connaître une amélioration. Les examinateurs sont de plus en plus sévères. L
a plus récente mesure a concerné le nombre d’heures et de leçons incluses dans la formation. Une mesure qui a pris effet, au début de décembre dernier. Le nombre de leçons a carrément doublé, passant de 15 leçons pour 15 000 dinars à 30 leçons pour 27 000 dinars. Il est vrai que le nombre de leçons n’était pas toujours suffisant. C’est l’avis de la plupart des candidats qui n’ont pas eu la chance de connaître la nouvelle mesure.
Certains pensent qu’au contraire, la chance est d’avoir passé à moindre coût, ce permis de conduire qui ouvre grand les portes d’accès à certains postes de travail. Qui est le plus chanceux ? Seul le candidat et sa façon d’affronter la route le déterminera. Il est vrai que certains candidats n’ont besoin que d’un minimum de leçons, notamment au niveau de la conduite et du créneau. Ce sont généralement des jeunes gens qui avaient l’habitude de prendre le volant ne serait-ce qu’au niveau de la cour familiale ou même, pour les moins prudents, au niveau de leurs petites localités, bien souvent loin de barrages et autres contrôles policiers. Ces derniers maîtrisent, dans la plupart des cas, toutes les techniques mais ignorent souvent les règles. C’est d’ailleurs au niveau de l’examen du code que ces derniers coincent. Ils sont rarement admis au premier test. Mais ils passent généralement les autres examens avec succès. C’est haut la main qu’ils passent les deux autres étapes, créneau et conduite. L’augmentation du nombre de leçons n’est d’ailleurs pas du goût de cette catégorie de candidats. D’autant qu’elles ne sont pas gratuites ces leçons. Le coût de la formation a presque doublé.
"Je n’ai pas besoin de toutes ces leçons. Je ne crois pas que j’assisterai à toutes ces leçons à part celles du code. Dommage que je n’aie pas eu 18 ans avant décembre. J’aurai aussi dû m’inscrire dès que j’ai atteint ma majorité à la mi-novembre. J’aurai beaucoup gagné. Je n’étais pas au courant de cette mesure. J’ai dû d’ailleurs emprunter la différence. J’avais déjà économisé l’argent de la formation et étais prêt à m’inscrire. Une histoire de paperasse m’a coûté onze mille dinars", nous dira Mokrane, 18 ans. Cette mesure devrait décourager la moitié des postulants à l’obtention du fameux permis de conduire, pensent certains. Cette nouvelle mesure ne peut être que bénéfique aux candidats, selon eux.
Au lieu de payer les frais d’autres examens et autres leçons après chaque échec, généralement dû à l’insuffisance des séances d’apprentissage, le candidat a droit à un nombre plus important de leçons donc deux fois plus de chance de succès d’ailleurs, pour le même tarif, leçons supplémentaires et frais d’examens inclus.
Mesure décourageante ou pas, on verra bien l’état des routes, à l’avenir. En attendant, même si la réglementation a connu une grande mutation, la réalité ne reflète aucune progression actuellement.
A part la ceinture de sécurité dont on se débarrasse souvent dès qu’on est loin des contrôles, des téléphones dont on se sert au volant, mais bien entendu loin de tout barrage de contrôle, les choses sont restées au même stade, notamment dans notre région. Et puis ce n’est pas trop la réglementation qui a changé, disons plutôt qu’on a décidé de l’appliquer. Et à la lettre s’il vous plaît !
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