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Les réformes de l'OCDE pronées pour la France

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  • Les réformes de l'OCDE pronées pour la France

    Le bas niveau du taux d'emploi, surtout pour les jeunes et les seniors, de même que la durée annuelle moyenne de travail, "relativement faible", représentent la majeure partie de l'écart de PIB (produit intérieur brut) par habitant de la France par rapport aux pays les plus performants comme les Etats-Unis, explique l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) dans son rapport "Objectif Croissance 2009" publié ce mardi.

    "Plusieurs réformes ont été réalisées ces dernières années pour accroître l'incitation au travail et offrir plus de possibilités à certaines catégories, mais de nouvelles mesures sont nécessaires," estime-t-elle.

    Voici les priorités d'action énumérées dans le rapport de l'OCDE. En matière de coût du travail, l'OCDE préconise de continuer de limiter la hausse future du salaire minimum de façon que le coût minimum du travail diminue en termes relatifs. Il conviendrait aussi, selon elle, de créer une commission indépendante chargée de formuler des recommandations sur le salaire minimum, en mettant fin ainsi au mécanisme d'ajustement mécanique. Et, en outre, de tirer parti de l'introduction du revenu de solidarité active pour intégrer le dispositif actuel (la prime pour l'emploi), afin qu'il n'y ait qu'un crédit d'impôt unique ciblant plus efficacement les bas salaires.

    En matière de législation, l'OCDE estime que la procédure complexe et stricte de licenciement des travailleurs en contrat à durée indéterminée décourage l'embauche en CDI et contribue au dualisme du marché du travail, avec des conséquences négatives pour la productivité à long terme. L'OCDE recommande donc de poursuivre le double effort d'assouplissement de la législation protectrice de l'emploi et de meilleure prévisibilité des coûts de licenciement.

    Par ailleurs, l'OCDE se félicite de l'adoption, en 2008, de la loi de modernisation de l'économie qui a créé une nouvelle autorité de la concurrence, assoupli les conditions d'implantation des distributeurs et leurs négociations avec les fournisseurs. Elle demande de veiller à ce que la nouvelle autorité de la concurrence ait des moyens suffisants et les pouvoirs d'enquête nécessaires pour agir "efficacement et en toute indépendance, avec pour seul objectif le bien-être des consommateurs". Elle demande aussi d'éliminer la procédure d'autorisation spéciale pour la création d'un point de vente et d'assouplir les restrictions à l'ouverture dominicale des magasins. Elle recommande enfin de mettre fin au numerus clausus dans un certain nombre de professions, notamment dans les services juridiques et médicaux.

    Pour le travail des seniors, l'OCDE prône des incitations financières pour poursuivre l'activité au-delà de l'âge légal de la retraite (60 ans) et recommande en particulier d'assouplir les restrictions concernant le cumul d'une pension de retraite et de revenus du travail.

    Enfin, pour l'enseignement supérieur, l'OCDE demande d'élargir l'autonomie des universités au-delà de ce qui a été réalisé en 2007, surtout pour la gestion budgétaire, le recrutement et la rémunération du personnel. Elle prône aussi de nouvelles mesures pour favoriser le financement privé des universités, en augmentant les droits de scolarité mais en proposant en parallèle des prêts étudiants remboursables en fonction du revenu ultérieur.

    Par La Tribune
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