Annonce

Réduire
Aucune annonce.

HSBC se recentre sur l'Asie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • HSBC se recentre sur l'Asie

    Le logo octogonal rouge et blanc qui frappe le sommet de la tour de la HSBC à Canary Wharf est là pour rappeler l'incroyable odyssée de sa génitrice, la Hong-kong & Shanghaï Banking, fondée dans la baie aux Parfums en 1865 par Thomas Sutherland. Pour sortir de l'ornière de la crise financière, la première banque britannique par la capitalisation entend retrouver ses racines en exploitant les marchés émergents, en particulier d'Asie.

    Nombreuses acquisitions

    "Nous restons une banque universelle, mais les pays émergents, notre point fort historique, sont désormais notre priorité en matière d'expansion" : en présentant, le 2 mars, ses résultats, Stephen Green, le président d'HSBC, a annoncé qu'il voulait faire passer d'un tiers à 60 % la part des bénéfices provenant d'Asie, une zone qui comprend le Proche-Orient.Cette priorité d'autant plus forte que le groupe a vu ses résultats plonger de 70 % en 2008 à 5,7 milliards de dollars (4,5 milliards d'euros) à cause notamment de pertes énormes sur le marché du crédit américain.

    En revanche, les bénéfices des activités asiatiques n'ont baissé que de 3 % par rapport à l'exercice précédent. La chute brutale des revenus à Hongkong, résultat de la crise du marché actions, a été compensée par la résistance au ressac du reste de la région. Les profits en Chine, en Inde et au Moyen-Orient ont augmenté de 25 %, 26 % et 34 %.

    Si le Japon, la Corée et Hong-kong sont aux premières loges de la crise financière, la Chine, l'Inde et l'Indonésie offrent des perspectives d'expansion ciblées. Le rachat par HSBC d'une banque de détail à Taïwan, d'un courtier indien et d'une compagnie d'assurance vietnamienne témoigne de ce dynamisme. En 2009, le titan bancaire prévoit - hors Japon - une croissance du PIB régional de 4,6 %, prédiction partagée par son grand rival "colonial" , Standard Chartered.

    DIASPORA CHINOISE

    Aux yeux de Stephen Green, le fait que HSBC n'ait pas eu le besoin de quémander l'aide de l'Etat britannique constitue un atout aux yeux des milieux d'affaires locaux attachés à la libre entreprise. Autre avantage de l'ancrage asiatique, "la banque locale présente dans le monde entier", comme l'affirme son slogan, peut mieux exploiter l'important marché de la diaspora chinoise, indo-pakistanaise et vietnamienne aux Etats-Unis et en Europe. Pour les analystes, cette voie reste semée d'embûches avec un cinquième des créances douteuses provenant de cette zone, en particulier de Hongkong.

    "Aujourd'hui, HSBC est une banque bien capitalisée, liquide et bénéficiaire et entend le rester grâce à un bilan conservateur", souligne Stephen Green à l'appui de son tropisme asiatique. La résistance du groupe dans son berceau historique contraste avec la grave contraction de l'activité aux Etats-Unis. Les pertes américaines ont contraint l'établissement à lancer une augmentation de capital géante de 12,5 milliards de livres (14 milliards d'euros) et de réduire son dividende d'un tiers .

    Organisation. Fondé en 1865, HSBC emploie 312 000 salariés et dispose de 9 500 agences dans 85 pays. Son président est Sir Stephen Green, son directeur général : Michael Geoghegan.

    Résultats. En 2008, la banque a dégagé 5,728 milliards de dollars (4,55 milliards d'euros), en baisse de 70 % par rapport aux 19,133 milliards de dollars de 2007.

    Principaux rachats. En 1992, HSBC acquiert la Midland Bank, conduisant au déménagement du siège de Hongkong à Londres, un an plus tard. En 1999, ce sera l'achat de Republic New York Corporation. En 2000, HSBC reprend le Crédit commercial de France (CCF). En 2005, les 330 agences CCF, Banque Hervet, Banque de Baecque Beau, UBP et Banque de Picardie deviennent HSBC.

    Par Le Monde
Chargement...
X