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Le poisson c'est bon pour le moral

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  • Le poisson c'est bon pour le moral

    Manger du poisson, les médecins le répètent, c'est bon pour la santé. Mais ce que l'on sait moins, et que l'on devrait rappeler en période de sinistrose généralisée, c'est que c'est également bon... pour le moral.

    Où se nichent les pilules du bonheur dans le poisson ? Dans les acides gras oméga 3 dits à longue chaîne, répondent les experts. "Ils ont des effets sur le cerveau, la mémoire, l'humeur, et diminueraient le risque de baby-blues chez les jeunes mères", énumère Jacques Fricker, médecin nutritionniste. "Ils ont des effets sur la dépression et jouent un rôle positif tant sur la mère que sur le foetus pendant la grossesse", confirme son confrère Arnaud Cocaul. Pour le spécialiste, "la société française a longtemps été orientée vers l'agriculture et tout ce qui est carné, avec beaucoup d'idées préconçues qui restent ancrées dans nos habitudes alimentaires comme "être fort comme un boeuf"".

    Les nombreuses vertus du poisson sont saluées par la très sérieuse Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa), qui lui consacre une exposition ("Mangez du poisson, pourquoi, comment ?") au Salon de l'agriculture, à Paris, jusqu'au 1er mars. A travers un parcours pédagogique, le public est invité à explorer les types de poisson qu'il faut manger et à découvrir leurs bienfaits.

    Source de protéines au même titre que la viande, le poisson est riche en acides aminés essentiels, en minéraux comme le zinc, le cuivre, l'iode ou le sélénium, et en vitamines A, B 12 et D. Il est également riche en phosphore. Moins calorique que la viande, avec de 75 à 125 calories pour 100 grammes, il ne fait donc pas grossir.

    Surtout, les fameux acides gras oméga 3 à longue chaîne ont un effet protecteur sur le système cardio-vasculaire. "Le corps humain n'est pas capable de fabriquer beaucoup d'oméga 3 à longue chaîne. Or, ce sont les acides gras les plus utiles pour la santé, et il y a un déficit de leur apport", explique Jean-Michel Lecerf, médecin nutritionniste à l'Institut Pasteur de Lille. Ceux qui en contiennent le plus sont les poissons gras : le saumon, le thon, le maquereau, le hareng, la sardine ou l'anchois. A titre de comparaison, la truite compte 24 % d'oméga 3, contre seulement 2 % pour le boeuf, selon l'Institut national de recherche agronomique (INRA).

    Les vertus des oméga 3 sont donc nombreuses : ils diminuent le taux de triglycérides dans le sang, ont un rôle bénéfique sur la fluidité du sang, abaissent la pression artérielle, préservent la présence de bon cholestérol et retardent le vieillissement cellulaire.

    De nombreuses études montrent que plus on consomme de poisson, moins on a de risque de mourir d'un accident cardiaque. La mortalité coronarienne diminuerait de 15 % dès lors qu'on en mangerait au moins une fois par semaine.

    Mais quels types de poisson manger, et dans quelle proportion ? "Il est recommandé de manger du poisson au moins deux fois par semaine, en diversifiant les espèces", souligne Pascale Briand, directrice générale de l'Afssa. "Jusqu'à une fois par jour", recommande même le docteur Fricker.

    Il convient en revanche, pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 3 ans, d'éviter de consommer espadon, marlin, requin ou brochet et de bannir coquillages et poissons crus ou fumés. Le thon rouge, lui, est à bannir de toutes les assiettes en raison de sa raréfaction.

    Pour les poissons d'élevage, il est conseillé de préférer ceux qui viennent de France, plus contrôlés, ou dotés de labels. Quant au poisson servi cru, "il est susceptible de contenir des parasites (comme le ver Anisakis) que la cuisson permet de tuer", indique l'Afssa. Congeler le poisson pendant au moins sept jours permet de tuer ces parasites - qui ne sont présents que très rarement. En revanche, passé plusieurs mois, la congélation altère les effets des oméga 3.

    Reste un risque : certains poissons peuvent être contaminés par le méthylmercure ou des dioxines, deux substances particulièrement dangereuses pour les femmes enceintes et les enfants. "L'exposition ponctuelle à un aliment contaminé a très peu d'impact sur la santé", nuance l'Afssa. Et, comme le rappelle M. Cocaul, "les bénéfices l'emportent largement sur les risques".

    source : Le Monde
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