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1 Etat palestinien seule solution au Proche-Orient

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  • 1 Etat palestinien seule solution au Proche-Orient

    Quelle autre solution au Proche-Orient qu'un Etat palestinien ?

    De l'avis d'Hillary Clinton, la création d'un Etat palestinien au Proche-Orient, qu'elle juge "inéluctable", est dans l'intérêt d'Israël.

    Mais de nombreux Israéliens, à commencer par ceux qui soutiennent déjà le prochain gouvernement dirigé par Benjamin Netanyahu, ne sont pas de cet avis.

    Quant aux Palestiniens, ils sont de plus en plus nombreux à douter que le processus de paix relancé par les Etats-Unis soit à même de leur apporter cet Etat.

    Les propos, mardi, de la secrétaire d'Etat américaine reflètent cependant l'opinion quasi unanime des diplomates occidentaux, qui ne voient aucune autre façon de mettre fin à soixante ans de violences dans la région.

    Pourtant, dans une tribune publiée mardi par le Yedioth Ahronoth, principal quotidien israélien, un ancien haut responsable des forces de sécurité tentait de convaincre les dirigeants américains que d'autres possibilités existent.

    "Non seulement ce n'est pas la seule solution, mais en plus c'est une mauvaise solution, et il est improbabpole qu'il soit un jour possible de l'atteindre", écrit le général Giora Eiland, ancien conseiller à la sécurité nationale.

    La voie proposée par le général Eiland n'est guère défendue, mais elle illustre la volonté, croissante en Israël, de remettre en question les positions américaines.

    SOLUTION JORDANO-ÉGYPTIENNE ?

    Eiland affirme tout d'abord que l'existence d'un Etat palestinien serait une trop grande menace contre Israël et que les colons juifs installés en Cisjordanie n'en seront pas délogés facilement.

    Il propose donc, soit que les territoires palestiniens passent sous la souveraineté de la Jordanie, soit la formation d'un pacte régional avec la Jordanie et l'Egypte dans le cadre duquel ces deux pays et Israël pourraient s'échanger des territoires.

    "Netanyahu ferait bien de ne pas se contenter de rejeter l'idée des 'deux Etats' et de persuader les Etats-Unis d'étudier d'autres solutions", conseille le général Eiland.

    "Obama" parlait de changement. Voici de quoi changer la façon dont les Américains voient le problème."

    Mais les idées formulées par Eiland ont déjà depuis longtemps été rejetées par la Jordanie, l'Egypte et les Palestiniens eux-mêmes.

    Selon Zalman Shoval, ancien ambassadeur d'Israël à Washington aujourd'hui chargé des relations étrangères pour le Likoud, nombreux sont ceux au sein du parti de Netanyahu à considérer l'annexion de la Cisjordanie par la Jordanie comme "une bonne idée".

    Ceci devrait toutefois faire l'objet de négociations entre Jordaniens et Palestiniens, a-t-il souligné.

    ...OU ÉTAT BINATIONAL ?

    Ces derniers croient de moins en moins à d'éventuels progrès du processus de paix.

    "Il n'y a pas d'autre solution que deux Etats si nous voulons la paix. Mais les perspectives en ce sens sont en train de s'évaporer", note l'ancien ministre palestinien Ghassan Khatib.

    Israël affirme que le blocage du processus de paix est dû à la victoire des islamistes du Hamas aux élections législatives de 2006, ainsi qu'à leur prise de pouvoir dans la bande de Gaza au détriment du Fatah du président Mahmoud Abbas en juin 2007.

    Ghassan Khatib a toutefois souligné, comme de nombreux diplomates occidentaux, que la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie était également un obstacle ainsi qu'un facteur de montée du radicalisme palestinien.

    Ce point de vue trouve écho dans l'action du groupe israélien La Paix maintenant, qui milite contre l'agrandissement des implantations en Cisjordanie. Le prochain gouvernement israélien, a prévenu l'ONG, n'a plus le choix qu'entre "deux Etats pour deux nations" et "un conflit et des violences perpétuels qui finiront par créer un Etat binational".

    Cette perspective d'un Etat unique, dans lequel Israël aurait réannexé Cisjordanie et bande de Gaza, est brandie par les centristes de Kadima comme une excellente raison de chercher à établir deux Etats distincts. Dans le cas contraire, disent-ils, les Juifs finiraient par devenir une minorité au sein d'Israël.

    Face à l'impasse sur laquelle semble déboucher chaque solution alternative, les acteurs du conflit en reviennent toujours à leur point de départ.

    "Il n'y a qu'une solution : celle à deux Etats", assure un diplomate occidental en poste à Jérusalem. "Parler d'une solution à un Etat, c'est bien beau, mais le problème est que ce n'est pas une solution. C'est une conséquence."

    Reuters: Alastair Macdonald
    Version française Gregory Schwartz
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