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La réforme bancaire est «lente» et «irrégulière», selon OBG

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    Banques publiques : la fuite des cadres vers le privé
    La réforme bancaire est «lente» et «irrégulière», selon OBG


    Le Financier
    05/03/2009
    B. Mahmoud

    Le système bancaire algérien, «déconnecté» des marchés boursiers, a été épargné par les premières retombées de la crise financière et économique internationale, selon un dernier rapport de bureau d’expertise londonien Oxford Business Group. Cependant, le rapport précise que le repli des marchés internationaux a entrainé un ralentissement du processus de réforme des banques algériennes, ce qui pourrait avoir des répercussions sérieuses à moyen terme sur le système bancaire national. Le rapport qualifie la réforme bancaire en Algérie de «lente» et «irrégulière» et indique que «la réforme est essentielle si l'allocation des ressources et le développement du secteur privé sont à améliorer ». «L'un des piliers fondamentaux de la réforme était la privatisation de six banques d'Etat, à commencer par le Crédit populaire d'Algérie (CPA), dont la cession était prévue pour début 2008. Après avoir reçu l'expression d'intérêt de la part d'un certain nombre de banques étrangères, le gouvernement a annoncé que la privatisation du CPA était indéfiniment suspendue en raison de l'inquiétude suscitée par l'ampleur de la crise financière mondiale», note OBG dans son dernier rapport sur l’Algérie. L'ensemble du processus de privatisation avait été ainsi remis à plus tard en raison des préoccupations croissantes en Algérie concernant la domination étrangère du secteur bancaire ainsi qu'à l'encontre des investisseurs étrangers qui transfèrent des bénéfices importants à l'étranger aux dépens du pays. Evoquant le rapport publié par la Gulf Investment House en décembre 2008 qui précise que les banques appartenant à l'Etat détiennent 95% du total des actifs du secteur, le bureau d’expertise londonien brosse un tableau exhaustif sur la situation des banques publiques algériennes. Selon OBG, les banques publiques éprouvent des difficultés à retenir leurs cadres. Si, au chapitre des dépôts, le bilan est positif, elles s'avèrent moins performantes quand il s'agit de retenir leur personnel.

    Les mesures du gouvernement

    Un rapport publié par l'Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF) indique que pas moins de 2.500 cadres bancaires du secteur public sont passés au secteur privé depuis 2001, motivés par un meilleur salaire. Afin d'enrayer leur fuite, le gouvernement a octroyé une augmentation de salaires, pouvant atteindre les 30%, selon l'importance de la fonction. Ces augmentations, qui sont entrées en vigueur au mois de juin, ont touché environ 23.000 salariés du secteur financier public. OBG prophétise une relance du programme de privatisation et de réformes bancaires à l'approche des élections présidentielles prévues pour le 9 avril. La nécessité de refonte du système bancaire a été mise en exergue dans le dernier rapport de l'institut américain Fondation Heritage portant sur les libertés économiques. Selon l'Index of Economic Freedom, publié le 13 janvier, l'économie algérienne est classée 107ème sur un total de 179 pays recensés et 14ème parmi les 17 pays du Moyen-Orient et de d'Afrique du Nord, avec un score de 56,6 points sur 100. Néanmoins, si elle affiche de bons résultats dans certaines catégories, comme la liberté des affaires, l'Algérie enregistre son plus mauvais score en matière de liberté financière pour laquelle elle est près de 20 points au-dessous de la moyenne mondiale. Le gouvernement algérien souhaite voir une plus grande diversification de son économie, de manière à sortir de sa dépendance énergétique et à faire une plus grande place au secteur privé. Dans cette perspective, il devra persévérer dans sa réforme du secteur bancaire, en particulier en ce qui concerne la privatisation des banques appartenant à l'Etat, une étape qui aboutirait à un retour des fonds publics vers le privé.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien
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