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Alger exporte ses idées

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  • Alger exporte ses idées

    La politique extérieure algérienne reflète l’attrait que suscite le pays qui peut s’appuyer sur ses atouts énergétiques pour diversifier ses partenaires. Comme toute grande puissance mondiale…

    Par Yves DUBOIS

    Libérée des effets du cycle de violence des années 1990 et ancrée dans le concert des nations, l’Algérie, plus grand pays maghrébin (aux plans de la démographie et de la superficie), possède les atouts d’une véritable puissance régionale. Adaptée à l’ère de la mondialisation, la diplomatie algérienne est multidimensionnelle. Son dynamisme ne se limite pas à son environnement immédiat. Quels sont les points d’appui et les axes de sa politique extérieure ?
    Le 7 février dernier, Alger a reçu chaleureusement le président cubain Raul Castro – ce qui démontre la fidélité et la continuité de sa politique étrangère envers les alliés historiques de l’époque de la lutte de libération nationale et du temps du tiers-mondisme (avec notamment le Mouvement des non-alignés). Le Premier ministre russe Vladimir Poutine, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad ou le président vénézuélien Hugo Chavez ont pris le chemin d’Alger. Avant la fin de la guerre froide, l’Algérie avait déjà renoncé à son système de parti unique et avait ouvert, en grande partie, son économie. Elle a ainsi changé aux plans politique et économique en optant pour la diversification de ses partenaires. Ses relations avec la Chine et la Russie ne semblent pas contradictoires vis-à-vis des liens tissés avec les États-Unis ou des relations fortes entretenues avec l’Europe, l’Afrique et le monde arabe.
    Forte de son expérience, la diplomatie algérienne s’appuie sur son indépendance et les atouts d’un pays producteur d’hydrocarbures, jouissant d’une position géostratégique privilégiée dans le bassin méditerranéen et en Afrique. La philosophie de la diplomatie algérienne, dans la période de la lutte pour la libération, reposait sur le principe suivant : il faut seulement compter sur ses propres ressources, humaines et matérielles.
    Poids régional. Dans son environnement arabe et africain, l’Algérie a joué un rôle majeur dans les instances de coopération et les organisations régionales – comme la Ligue des États arabes et l’Union africaine. Hormis pour sa relation compliquée avec le Maroc, Alger entretient de bons rapports de voisinage et favorise les modes de coopération au Maghreb, en Afrique et autour de la Méditerranée.
    Dernière modification par galem99, 05 mars 2009, 18h27.

  • #2
    suite

    La « politique palestinienne » d’Alger a longtemps constitué un axe central de son effort diplomatique, au point que c’est à Alger, en 1988, que Yasser Arafat a déclaré l’édification de l’État palestinien. Au niveau historique, c’est M. Bouteflika, actuel président et ancien ministre des Affaires étrangères (sous Houari Boumédiène), qui a été derrière deux grandes réalisations diplomatiques : la signature de l’accord d’Alger entre l’Irak et l’Iran, en 1975 (délimitant les frontières entre les deux pays), et la libération des otages américains à Téhéran, à la suite de la Révolution. En Afrique, l’apport de l’Algérie à la lutte contre l’apartheid a « cimenté » des liens privilégiés entre Alger et Pretoria. Quant aux relations entre l’Algérie et le Vieux Continent, elles sont à la fois étroites et méfiantes, mais indispensables aux deux parties. Le pays, fort de son atout gazier et de ses canaux d’influence, aborde ses relations avec l’Union européenne avec peu entraves. Mais l’Algérie ne se montre pas particulièrement enthousiaste à l’égard du processus de Barcelone et de l’Union pour la Méditerranée (UPM). Le passé colonial et les approches européennes, imposées ou non discutées, selon la diplomatie algérienne, ont suscité cette méfiance, qui n’a pas encore été démentie.
    Avec la France, les liens oscillent entre rapprochement et hostilité. L’occasion manquée à la fin de l’ère Chirac, concernant la signature d’un traité d’amitié entre les deux pays, ne semble pas envisageable à court terme. Le refus du président Sarkozy du « principe de repentance » et le long chemin pour assainir un passé douloureux nécessitent d’aborder cette relation si spéciale sous un autre angle. Certes, il faut du temps et des circonstances politiques favorables pour accomplir ce travail de mémoire.
    Des liens forts. Il faut aussi insister sur les aspects positifs de la relation bilatérale et les forts liens humains et économiques qui font perdurer et évoluer une relation étroite. Aux yeux des Algériens, le respect par la France de leur spécificité et de leur sensibilité est une condition sine qua non pour aller de l’avant. Au-delà de calculs proprement nationaux, sans une réconciliation en bonne et due forme entre Paris et Alger (comme celle qui eut lieu entre Paris et Berlin), les liens bilatéraux comme les projets régionaux (par exemple l’UPM) souffriront de ce statu quo qui n’est pas en faveur de Paris.
    Cette problématique avec la France n’affecte pas les relations algériennes avec les grands acteurs européens – comme l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, voire la Grande-Bretagne – qui sont en concurrence sur la scène algérienne.
    Après le 11-Septembre, l’Algérie s’est comportée comme un grand partenaire des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme. Cela a rehaussé le statut d’Alger aux yeux de Washington, au détriment d’autres alliés régionaux. Mais il ne faut pas négliger le facteur pétrolier, notamment en raison de la place prépondérante acquise par les grandes compagnies américaines.

    Toutefois, la relation entre Washington et Alger ne se résume pas aux considérations économiques et sécuritaires et elle déborde du champ politique. Actuellement, le pays compte parmi les amis de l’Otan et se trouve pleinement engagé dans la lutte contre le terrorisme, au Sahel et en Afrique.
    Dans un cadre plus large, les relations économiques entre Alger et Pékin ainsi que la quasi-dépendance algérienne à l’égard de l’armement russe revèlent une politique délibérée de diversification des partenariats, ainsi qu’une adaptation aux critères de la mondialisation – les relations Sud-Sud demeurant capitales aux yeux d’Alger.
    À travers ce riche réseau de relations internationales, la diplomatie algérienne a ainsi réussi à sauvegarder la position spécifique du pays en tant qu’acteur arabe, africain et méditerranéen avec lequel il faut désormais compter dans un monde multipolaire.
    Dernière modification par galem99, 05 mars 2009, 18h35.

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    • #3
      S'il y a une chose que nous pouvons reconnaître trés volontiers à a diplomatie algérienne est la constance de ses principes et de ses positions vis-à-vis des dossiers qu'elle a traité.

      Et si nous dupliquions tout celà au nivau national?

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      • #4
        ANEBUOB, mais c'est deja le cas ils sont fideles à leurs idées sur nous, algeriens,mineurs ou minables à toi de choisir, ghachi fi 404 baché .....
        Dernière modification par sinan, 05 mars 2009, 18h53.

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        • #5
          Et si nous dupliquions tout celà au nivau national?
          200 % d accord , mais comment ?

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          • #6
            Je n'attends pas d'eux de la considération. Ce que je souhaite est que la politique nationale soit faite avec la même constance.
            Tantôt socio-démocrates tantôt islamistes alors qu'en réalité sont tout à fait autre chose (je te laisse deviner....)
            Sur le plan économique, même le président, le chef suprême de l'Etat n'arrive pas à situer l'Algérie dans l'échequier des modèles économiques existants. Pour dire, que nous sommes des *****ds.
            Hlil

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            • #7
              Alger doit aussi se tourner vers elle pour combatre un peu la corruption et metre de l'ordre
              If you want to go fast go alone, if you want to go far go together....
              You have to have a dream so you can get up in the morning....

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              • #8
                Oui mais tout en continuant sur cette ligne bien claire.

                L'effort doit être fait en parallele.

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