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L'OTAN veut rouvrir le dialogue formel avec la Russie

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  • L'OTAN veut rouvrir le dialogue formel avec la Russie

    Les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN ont décidé jeudi de rétablir le dialogue formel entre l'Alliance atlantique et Moscou, dans le cadre du Conseil OTAN-Russie (COR), qui était gelé depuis la brève guerre en Géorgie l'été dernier.

    "La Russie a un rôle important, international, et cela signifie qu'il n'est pas question de ne pas parler avec elle", a déclaré le secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, Jaap de Hoop Scheffer, à la presse à Bruxelles.

    C'est la politique aussi de la nouvelle administration à Washington, qui tente d'apaiser ses relations avec Moscou après des années de tensions sur des sujets comme la Géorgie ou le projet Bush de bouclier antimissile en Europe de l'est. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Rodham Clinton doit d'ailleurs rencontrer vendredi son homologue russe, Sergueï Lavrov.

    Mme Clinton, qui participait à sa première réunion des chefs de la diplomatie de l'Alliance, a plaidé pour "un nouveau départ" par le biais du COR, forum créé en 2002 pour renforcer les liens avec la Russie puisqu'elle ne fait pas partie de l'OTAN. "Nous pouvons et nous devons trouver les moyens de travailler de façon constructive avec la Russie dans les domaines où nous avons des intérêts communs, comme l'aide aux Afghans, le contrôle et la non-prolifération des armes (nucléaires), la lutte contre la piraterie et le trafic de drogue, ou la gestion de la menace iranienne et nord-coréenne", a-t-elle dit.

    Le Kremlin a applaudi au dégel du COR, saluant "un pas dans la bonne direction". "Enfin, le bons sens a triomphé", a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Igor Liakine-Frolov, cité par l'agence de presse Interfax.

    Jaap De Hoop Scheffer a cependant souligné que les Etats-membres de l'OTAN attendaient de la Russie qu'elle s'attelle au règlement des différends avec l'Alliance. Il a notamment cité la reconnaissance de l'indépendance des provinces séparatistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, qui devraient selon lui être discutée en COR. "N'oublions pas qu'il y a bon nombre de domaines dans lesquels nous avons des divergences de vues fondamentales et où nous pensons que la Russie devrait changer de position", a-t-il lancé.

    Selon un haut responsable américain ayant requis l'anonymat, la Lituanie a été particulièrement difficile à convaincre de l'opportunité de relancer le Conseil OTAN-Russie. Ancienne république soviétique comme la Géorgie, indépendante depuis 1990, la Lituanie voulait continuer la discussion et attendre le sommet des dirigeants de l'OTAN des 3 et 4 avril -le premier du président Barack Obama- avant d'envisager la normalisation des relations avec Moscou.

    Hillary Clinton a pour sa part souhaité que l'Alliance garde la porte ouverte à l'Ukraine et la Géorgie malgré l'opposition de Moscou, qui considère que ces pays font partie de sa zone d'influence et de sécurité.

    La secrétaire d'Etat américaine a également profité de sa venue à Bruxelles pour présenter à ses homologues la stratégie du président Obama en Afghanistan, où il a approuvé l'envoi de 17.000 soldats américains en sus des quelque 32.000 déjà déployés.

    Mme Clinton a suggéré l'organisation, le 31 mars, d'une conférence internationale de haut niveau sur l'Afghanistan, sous l'égide des Nations unies, avec la participation de représentants de l'Afghanistan, du Pakistan, ainsi que des pays de l'OTAN participant aux forces en Afghanistan et peut-être aussi d'acteurs importants dans la région, comme la Russie ou l'Inde, voire l'Iran.

    source : AP
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