L’Algérie aura besoin de 500.000 nouvelles PME d’ici 5 ans
La quasi-explosion de la facture des importations algériennes, ces cinq dernières années, atteignant son paroxysme en 2008 avec près de 35 milliards de dollars, effraye économistes et pouvoirs publics en Algérie. La batterie de mesures annoncée par le gouvernement pour endiguer cette montée effrénée de nos importations, apparait comme un coup d’épée dans l’eau en raison de la faiblesse de l’économie nationale à satisfaire les besoins croissants du marché local. Selon les prévisions de nombreux économistes, les importations algériennes sont sur le point de franchir la barre symbolique des 40 milliards de dollars, un seuil dangereux qui risque, en ces temps de crise économique et financière, de prendre en otage l’avenir de tout le pays. Avec un volume des exportations hors hydrocarbures, en 2008, de seulement 2 milliards de dollars, dont presque le tiers de déchets ferreux et non ferreux et un autre tiers de matières premières, l’appareil productif algérien «grippé» cumule les plus mauvaises «performances» dans la région du Maghreb. Experts et hommes d’affaires, présents au colloque international sur «l’entreprenariat et la PME algérienne face au défi de la mondialisation: l’environnement, entreprise et économie», sont unanimes: les Algériens doivent retrousser les manches pour relancer l’appareil productif national. Les progrès des économies de pays voisins, comme la Tunisie et le Maroc, font rougir les «stratèges» économiques algériens. L’économie nationale a un besoin urgent de 500.000 nouvelles PME/PMI sur les cinq prochaines années pour réduire l’explosion de la facture des importations et absorber le chômage des jeunes. Selon les économistes, le gouvernement mène fausse route en s’obstinant à poursuivre une politique de relance par la demande en injectant des sommes colossales dans des programmes d’équipements. Les retombées de cette «stratégie» aux objectifs incertains menace de compromettre les dernières chances du pays de sortir de sa dépendance vis-à-vis de l’étranger. Parmi les autres écueils à l’apparition d’un tissu industriel compétitif et performant, il y a la détérioration du climat d’affaires (bureaucratie, accès difficile au foncier, lenteur d’octroi de crédits…) et l’absence de mécanismes efficaces d’accompagnement des nouvelles PME/PMI.
Que proposent les économistes ?
Pour un spécialiste en management, la relance de l’appareil productif passe inéluctablement par la réforme du système bancaire en accélérant la conversion des établissements financiers publics en banques pour le financement de l’investissement productif. Autre mesure prônée par les économistes est l’abolition du financement par les banques publiques des importations considéré comme l’une des causes de l’alourdissement de la facture des importations. Selon la quasi-majorité des économistes, la solution à la «crise» demeure dans une relance par l’offre de l’économie nationale en lançant des mesures incitatives pour la création de petites et moyennes entreprises. Il s’agit de revoir la législation en matière d’octroi de crédits pour les jeunes investisseurs en allégeant les procédures administratives tout en prorogeant la durée de remboursement de ces créances. Le nombre des petites et moyennes entreprises algériennes ne dépasse guère les 400.000 PME contre 1,5 million au Maroc. A propos de l’installation du nouveau Fonds national d'investissements, les économistes demeurent sceptiques. Ils craignent, en effet, un «détournement» de la mission de ce nouvel établissement au profit de certaines castes. Doté d'un capital de 150 milliards de dinars, le nouveau fonds aura pour mission de financer des projets d'équipements publics et des opérations du secteur économique, à hauteur de 10 milliards d'euros. Le nouveau fonds «permettra d'accroître fondamentalement la production nationale, d'assurer une plus grande diversification de la production et des revenus hors hydrocarbures et de participer à la création d'emplois», rassure-t-on côté gouvernement.
LeFinancierDZ
La quasi-explosion de la facture des importations algériennes, ces cinq dernières années, atteignant son paroxysme en 2008 avec près de 35 milliards de dollars, effraye économistes et pouvoirs publics en Algérie. La batterie de mesures annoncée par le gouvernement pour endiguer cette montée effrénée de nos importations, apparait comme un coup d’épée dans l’eau en raison de la faiblesse de l’économie nationale à satisfaire les besoins croissants du marché local. Selon les prévisions de nombreux économistes, les importations algériennes sont sur le point de franchir la barre symbolique des 40 milliards de dollars, un seuil dangereux qui risque, en ces temps de crise économique et financière, de prendre en otage l’avenir de tout le pays. Avec un volume des exportations hors hydrocarbures, en 2008, de seulement 2 milliards de dollars, dont presque le tiers de déchets ferreux et non ferreux et un autre tiers de matières premières, l’appareil productif algérien «grippé» cumule les plus mauvaises «performances» dans la région du Maghreb. Experts et hommes d’affaires, présents au colloque international sur «l’entreprenariat et la PME algérienne face au défi de la mondialisation: l’environnement, entreprise et économie», sont unanimes: les Algériens doivent retrousser les manches pour relancer l’appareil productif national. Les progrès des économies de pays voisins, comme la Tunisie et le Maroc, font rougir les «stratèges» économiques algériens. L’économie nationale a un besoin urgent de 500.000 nouvelles PME/PMI sur les cinq prochaines années pour réduire l’explosion de la facture des importations et absorber le chômage des jeunes. Selon les économistes, le gouvernement mène fausse route en s’obstinant à poursuivre une politique de relance par la demande en injectant des sommes colossales dans des programmes d’équipements. Les retombées de cette «stratégie» aux objectifs incertains menace de compromettre les dernières chances du pays de sortir de sa dépendance vis-à-vis de l’étranger. Parmi les autres écueils à l’apparition d’un tissu industriel compétitif et performant, il y a la détérioration du climat d’affaires (bureaucratie, accès difficile au foncier, lenteur d’octroi de crédits…) et l’absence de mécanismes efficaces d’accompagnement des nouvelles PME/PMI.
Que proposent les économistes ?
Pour un spécialiste en management, la relance de l’appareil productif passe inéluctablement par la réforme du système bancaire en accélérant la conversion des établissements financiers publics en banques pour le financement de l’investissement productif. Autre mesure prônée par les économistes est l’abolition du financement par les banques publiques des importations considéré comme l’une des causes de l’alourdissement de la facture des importations. Selon la quasi-majorité des économistes, la solution à la «crise» demeure dans une relance par l’offre de l’économie nationale en lançant des mesures incitatives pour la création de petites et moyennes entreprises. Il s’agit de revoir la législation en matière d’octroi de crédits pour les jeunes investisseurs en allégeant les procédures administratives tout en prorogeant la durée de remboursement de ces créances. Le nombre des petites et moyennes entreprises algériennes ne dépasse guère les 400.000 PME contre 1,5 million au Maroc. A propos de l’installation du nouveau Fonds national d'investissements, les économistes demeurent sceptiques. Ils craignent, en effet, un «détournement» de la mission de ce nouvel établissement au profit de certaines castes. Doté d'un capital de 150 milliards de dinars, le nouveau fonds aura pour mission de financer des projets d'équipements publics et des opérations du secteur économique, à hauteur de 10 milliards d'euros. Le nouveau fonds «permettra d'accroître fondamentalement la production nationale, d'assurer une plus grande diversification de la production et des revenus hors hydrocarbures et de participer à la création d'emplois», rassure-t-on côté gouvernement.
LeFinancierDZ
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