«A Bron, Karim est un Algérien comme nous tous »
L’espoir de rencontrer Karim Benzema est, cette fois, réel. Les Zenati sont affirmatifs : Samy et Karim rentreront dans la nuit du 28 au 29. Les jeunes qu’on a rencontrés nous ont parlé aussi de la famille Benzema. Afif et Malika ont eu neuf enfants, apprend-on. Sabri, le benjamin, Gressy (qu’on appelle Grignette), Karim, Nafsa, Sofia, Célia, Laeticia, Farid et Lydia. Les deux derniers étant issus d’un premier mariage de la maman. On a appris aussi que le footballeur du Lyon FC a offert à l’une de ses sœurs la voiture que le club a donnée aux joueurs après la victoire en Coupe de France, l’année dernière. Mais surtout que Karim à Bron-Terraillon est un Algérien comme tout le monde. «On ne l’a jamais considéré comme un Français. Car en France, les gens ne considèrent les Maghrébins comme des Français que s’ils deviennent célèbres. C’est là que l’intégration devient réelle. Pour nous qui sommes anonymes, on restera toujours des étrangers qui viennent manger le pain des Français tant qu’on ne fait pas partie des «people». Les anonymes crèveront en silence dans leur coin de banlieue», regrette cet ami d’enfance de Karim qui ne veut pas donner son prénom.
«Il sait que les Français ne nous aiment pas ! Moi, je dis toute la vérité que Karim n’osera jamais dire»
Cet anonymat le libère et l’aide à exprimer toute sa rage. Toute la vérité que Benzema n’osera jamais révéler. «Il sait que les Français ne nous aiment que si nous sommes rentables. Il sait que s’il venait à baisser la garde, les journalistes ne le rateraient pas. Il doit constamment surveiller ses propos pour ne pas heurter les sensibilités. D’ailleurs, quand un journaliste lui a demandé s’il était un exemple aux jeunes Maghrébins, Karim a tout de suite rectifié pour dire qu’il ne restreignait pas le champs aux simples Maghrébins mais à tous les jeunes Français. Des pièges comme ça, il va en rencontrer encore. Il est très jeune, mais il sait se taire même à 20 ans», ajoute-t-il en divulguant aussi que Karim a une devise qui guide ses pas dans le football : « Il dit toujours : joue et tais-toi ! C’est la meilleure démarche à suivre en France. Karim ne doit parler que sur le terrain et avec un ballon entre les pieds exclusivement, s’il ne veut pas être grillé par les médias.»
Karim est enfin arrivé !
Le dimanche 29 décembre après-midi, on se rend sur le terrain du Terraillon. Des jeunes s’échauffent déjà avec deux ou trois ballons en attendant le début du match qui se jouera en largeur, et à sept contre sept. D’emblée, on reconnaît quelques têtes que nous avons rencontrées la veille. Sur le bord du terrain, des jeunes viennent nous serrer la main. «Vous avez rencontré Karim ? Il était là, il y a à peine dix minutes. Il était garé avec sa Mercedes de l’autre côté. Il va sans doute revenir pour voir les potes », nous rassure l’un d’eux. On n’a pas le temps de poursuivre la discussion que son ami ajoute. «Tenez, il est là-bas, il se gare. Allez le voir directement. Il est facilement abordable.»
«Wallah que je suis trop fatigué pour une interview !»
On se dirige tout droit vers notre cible inespérée qui sortait de son bolide, vêtu d’un survêtement aux couleurs de la Seleçao du Brésil. On se présente en faisant exprès de parler moitié français moitié arabe. Karim Benzema semble avoir tout compris. Il répond à notre salam en arabe, mais nous demande gentiment de ne pas le solliciter pour une interview. «Wallah que je suis trop fatigué pour un entretien. Je viens juste d’arriver du Brésil. Je suis encore sonné par le décalage et le voyage. Je vous promets une longue interview mais un autre jour », s’excuse-t-il. Nous préférons ne pas trop insister, tout en poursuivant la discussion avec lui et l’un de ses amis qui annonçait à sa place.
«Je vais venir
incha Allah en Algérie fin mai ou début juin prochain. Cette fois, c’est très sérieux ! »
«Vous savez, on devait aller au bled l’été dernier, mais le programme de Karim était trop chargé », nous dit-il. Karim Benzema lui emboite le pas. «On remettra cela pour le mois de juin, incha Allah. Disons fin mai, début juin. Wallah que cette fois, c’est très sérieux. Je veux aller au bled pour rendre visite à la famille et profiter des amis et du pays», assure-t-il. « En Kabylie ?» lui demande-t-on. « Il n’y a pas que la Kabylie dans ma vie. Certes mon père est de Béjaïa et j’aime bien la Kabylie. J’ai beaucoup de cousins là-bas, mais il ne faut pas oublier que ma mère est d’Oran et que j’ai plein de cousins aussi à l’ouest du pays. C’est même là-bas que je vais passer le plus de temps l’été prochain. Je veux visiter quelques régions dont on me dit le plus grand bien. Je ferai un saut avec mes potes à Tiaret, Ghelizane, Saïda, Mostaganem et bien sûr Wahran, la ville de ma mère. Vous pouvez l’annoncer sans problème», nous confie Karim Benzema tout sourire, en sautillant sur place comme pour montrer son impatience d’y être mais aussi pour se réchauffer dans ce froid insoutenable qu’il faisait dehors.
«Les responsables de la Fédération algérienne sont venus bien plus tard. J’avais déjà joué plusieurs matchs en sélection française et je ne pouvais pas faire marche arrière»
Sans micro tendu vers lui, Karim parle de l’Algérie le plus naturellement du monde. On sent qu’il n’a aucune réticence à le faire, rien même à cacher de son côté algérien qu’il assume totalement. Autour de lui, ses potes discutent en arabe et en français, comme tous les beurs. Il salue ceux qu’ils croisent en arabe et taquine ses potes avec lesquels il partage une grande complicité. Autour de lui, ça dit des gros mots en arabe, ça dit «Wallah » et ça jure aussi «sur le tapis de La Mecque », comme tous les musulmans de Lyon. On profite de cette détente pour poser à Benzema quelques questions indirectes. A commencer par son refus de jouer pour l’Algérie. Là, Karim s’emporte quelque peu et lâche : «Ils sont venus me voir bien plus tard, après que les responsables de la Fédération française eurent fait l’essentiel du travail. J’avais déjà joué plusieurs matchs avec les jeunes des Bleus et je ne pouvais plus faire marche arrière. Si on veut un joueur en sélection d’Algérie, c’est bien plus tôt qu’il faudra le solliciter. Il faut être plus rapide, plus convainquant.»
« S’il avait joué pour l’Algérie, il n’aurait pas bénéficié de toute cette médiatisation en France »
Ses amis acquiescent et se mettent en ébullition, parlant tous à la fois pour conforter Karim dans son choix. «Vous croyez qu’il aurait eu autant d’impact médiatique s’il avait opté pour l’Algérie ? On l’aurait descendu au moindre match raté. Avec l’équipe de France, il a gagné un statut qu’il n’aurait peut-être pas atteint à son âge s’il avait joué avec l’Algérie. Aujourd’hui, ce sont les plus grands qui le veulent et cela c’est grâce aux médias français mais aussi grâce à son immense talent», ajoute un de ses amis, d’un ton moins élevé, comme pour ne pas être entendu pas la star, qui discutait entre-temps avec un autre ami. Le groupe s’ébranla en direction du terrain de jeu, où un des frères de Karim montrait des qualités bien au-dessus du lot. Entre-temps, la star de l’OL s’affairait à embêter un gamin qui se débattait pour se sortir des mains de Karim qui le serrait fermement en rigolant. Il n’y a pas de doute, dans son quartier, Benzema est un anonyme, comme les autres.
«Les Benzema sont tous bien élevés »
On apprend, par ailleurs, que le Benzema qui joue se joue de la défense adverse sur le terrain s’appelle Grignette. Mais malgré son talent, le frère de Karim ne réussit pas à faire gagner le match à son équipe qui a dû céder le terrain au groupe qui attendait son tour. Karim Benzema en profite pour aller taquiner son ami intime Samy Zenati qui n’avait pu sauver ses cages sur la dernière action. Nous en profitons à notre tour pour aller discuter avec Grignette. «C’est votre vrai prénom ? », fît-on. «Non, mon prénom, c’est Gressy», répond-il timidement. «Gressy ? Ce n’est pas un prénom commun ?» ajoute-t-on. «Je ne sais pas, ce sont mes parents qui me l’ont donné », répond-il avec le sourire.
«Son frère rate rarement une prière à la mosquée»
Ses amis s’approchent de nous pour nous saluer. On leur demande leur avis sur les Benzema et d’un jet, ils se relayent avec plaisir : «Ils sont tous bien élevés. Gressy que vous voyez là est un très bon musulman. Il rate rarement la prière à la mosquée. Ils sont tous très pieux chez lui », révèle l’un. «Ce sont de vrais musulmans de chez nous. Ils font le Ramadhan et fêtent l’Aïd et toutes les fêtes musulmanes. C’est normal, puisqu’ils sont Algériens comme nous. C’est une famille exemplaire qui n’a jamais renié ses origines. Ils savent d’où ils viennent. La preuve, vous n’avez qu’à regarder autour de vous, vous ne trouverez que des Arabes dans le quartier», ajoute l’autre. Gressy est un peu gêné devant tant d’éloges. Il baisse la tête et sourit. Il est encore plus timide que Karim. Effacé presque. La seule réaction qu’il affiche à notre endroit, c’est son refus empreint de gêne et de gentillesse à nous laisser le prendre en photo.
L’espoir de rencontrer Karim Benzema est, cette fois, réel. Les Zenati sont affirmatifs : Samy et Karim rentreront dans la nuit du 28 au 29. Les jeunes qu’on a rencontrés nous ont parlé aussi de la famille Benzema. Afif et Malika ont eu neuf enfants, apprend-on. Sabri, le benjamin, Gressy (qu’on appelle Grignette), Karim, Nafsa, Sofia, Célia, Laeticia, Farid et Lydia. Les deux derniers étant issus d’un premier mariage de la maman. On a appris aussi que le footballeur du Lyon FC a offert à l’une de ses sœurs la voiture que le club a donnée aux joueurs après la victoire en Coupe de France, l’année dernière. Mais surtout que Karim à Bron-Terraillon est un Algérien comme tout le monde. «On ne l’a jamais considéré comme un Français. Car en France, les gens ne considèrent les Maghrébins comme des Français que s’ils deviennent célèbres. C’est là que l’intégration devient réelle. Pour nous qui sommes anonymes, on restera toujours des étrangers qui viennent manger le pain des Français tant qu’on ne fait pas partie des «people». Les anonymes crèveront en silence dans leur coin de banlieue», regrette cet ami d’enfance de Karim qui ne veut pas donner son prénom.
«Il sait que les Français ne nous aiment pas ! Moi, je dis toute la vérité que Karim n’osera jamais dire»
Cet anonymat le libère et l’aide à exprimer toute sa rage. Toute la vérité que Benzema n’osera jamais révéler. «Il sait que les Français ne nous aiment que si nous sommes rentables. Il sait que s’il venait à baisser la garde, les journalistes ne le rateraient pas. Il doit constamment surveiller ses propos pour ne pas heurter les sensibilités. D’ailleurs, quand un journaliste lui a demandé s’il était un exemple aux jeunes Maghrébins, Karim a tout de suite rectifié pour dire qu’il ne restreignait pas le champs aux simples Maghrébins mais à tous les jeunes Français. Des pièges comme ça, il va en rencontrer encore. Il est très jeune, mais il sait se taire même à 20 ans», ajoute-t-il en divulguant aussi que Karim a une devise qui guide ses pas dans le football : « Il dit toujours : joue et tais-toi ! C’est la meilleure démarche à suivre en France. Karim ne doit parler que sur le terrain et avec un ballon entre les pieds exclusivement, s’il ne veut pas être grillé par les médias.»
Karim est enfin arrivé !
Le dimanche 29 décembre après-midi, on se rend sur le terrain du Terraillon. Des jeunes s’échauffent déjà avec deux ou trois ballons en attendant le début du match qui se jouera en largeur, et à sept contre sept. D’emblée, on reconnaît quelques têtes que nous avons rencontrées la veille. Sur le bord du terrain, des jeunes viennent nous serrer la main. «Vous avez rencontré Karim ? Il était là, il y a à peine dix minutes. Il était garé avec sa Mercedes de l’autre côté. Il va sans doute revenir pour voir les potes », nous rassure l’un d’eux. On n’a pas le temps de poursuivre la discussion que son ami ajoute. «Tenez, il est là-bas, il se gare. Allez le voir directement. Il est facilement abordable.»
«Wallah que je suis trop fatigué pour une interview !»
On se dirige tout droit vers notre cible inespérée qui sortait de son bolide, vêtu d’un survêtement aux couleurs de la Seleçao du Brésil. On se présente en faisant exprès de parler moitié français moitié arabe. Karim Benzema semble avoir tout compris. Il répond à notre salam en arabe, mais nous demande gentiment de ne pas le solliciter pour une interview. «Wallah que je suis trop fatigué pour un entretien. Je viens juste d’arriver du Brésil. Je suis encore sonné par le décalage et le voyage. Je vous promets une longue interview mais un autre jour », s’excuse-t-il. Nous préférons ne pas trop insister, tout en poursuivant la discussion avec lui et l’un de ses amis qui annonçait à sa place.
«Je vais venir
incha Allah en Algérie fin mai ou début juin prochain. Cette fois, c’est très sérieux ! »
«Vous savez, on devait aller au bled l’été dernier, mais le programme de Karim était trop chargé », nous dit-il. Karim Benzema lui emboite le pas. «On remettra cela pour le mois de juin, incha Allah. Disons fin mai, début juin. Wallah que cette fois, c’est très sérieux. Je veux aller au bled pour rendre visite à la famille et profiter des amis et du pays», assure-t-il. « En Kabylie ?» lui demande-t-on. « Il n’y a pas que la Kabylie dans ma vie. Certes mon père est de Béjaïa et j’aime bien la Kabylie. J’ai beaucoup de cousins là-bas, mais il ne faut pas oublier que ma mère est d’Oran et que j’ai plein de cousins aussi à l’ouest du pays. C’est même là-bas que je vais passer le plus de temps l’été prochain. Je veux visiter quelques régions dont on me dit le plus grand bien. Je ferai un saut avec mes potes à Tiaret, Ghelizane, Saïda, Mostaganem et bien sûr Wahran, la ville de ma mère. Vous pouvez l’annoncer sans problème», nous confie Karim Benzema tout sourire, en sautillant sur place comme pour montrer son impatience d’y être mais aussi pour se réchauffer dans ce froid insoutenable qu’il faisait dehors.
«Les responsables de la Fédération algérienne sont venus bien plus tard. J’avais déjà joué plusieurs matchs en sélection française et je ne pouvais pas faire marche arrière»
Sans micro tendu vers lui, Karim parle de l’Algérie le plus naturellement du monde. On sent qu’il n’a aucune réticence à le faire, rien même à cacher de son côté algérien qu’il assume totalement. Autour de lui, ses potes discutent en arabe et en français, comme tous les beurs. Il salue ceux qu’ils croisent en arabe et taquine ses potes avec lesquels il partage une grande complicité. Autour de lui, ça dit des gros mots en arabe, ça dit «Wallah » et ça jure aussi «sur le tapis de La Mecque », comme tous les musulmans de Lyon. On profite de cette détente pour poser à Benzema quelques questions indirectes. A commencer par son refus de jouer pour l’Algérie. Là, Karim s’emporte quelque peu et lâche : «Ils sont venus me voir bien plus tard, après que les responsables de la Fédération française eurent fait l’essentiel du travail. J’avais déjà joué plusieurs matchs avec les jeunes des Bleus et je ne pouvais plus faire marche arrière. Si on veut un joueur en sélection d’Algérie, c’est bien plus tôt qu’il faudra le solliciter. Il faut être plus rapide, plus convainquant.»
« S’il avait joué pour l’Algérie, il n’aurait pas bénéficié de toute cette médiatisation en France »
Ses amis acquiescent et se mettent en ébullition, parlant tous à la fois pour conforter Karim dans son choix. «Vous croyez qu’il aurait eu autant d’impact médiatique s’il avait opté pour l’Algérie ? On l’aurait descendu au moindre match raté. Avec l’équipe de France, il a gagné un statut qu’il n’aurait peut-être pas atteint à son âge s’il avait joué avec l’Algérie. Aujourd’hui, ce sont les plus grands qui le veulent et cela c’est grâce aux médias français mais aussi grâce à son immense talent», ajoute un de ses amis, d’un ton moins élevé, comme pour ne pas être entendu pas la star, qui discutait entre-temps avec un autre ami. Le groupe s’ébranla en direction du terrain de jeu, où un des frères de Karim montrait des qualités bien au-dessus du lot. Entre-temps, la star de l’OL s’affairait à embêter un gamin qui se débattait pour se sortir des mains de Karim qui le serrait fermement en rigolant. Il n’y a pas de doute, dans son quartier, Benzema est un anonyme, comme les autres.
«Les Benzema sont tous bien élevés »
On apprend, par ailleurs, que le Benzema qui joue se joue de la défense adverse sur le terrain s’appelle Grignette. Mais malgré son talent, le frère de Karim ne réussit pas à faire gagner le match à son équipe qui a dû céder le terrain au groupe qui attendait son tour. Karim Benzema en profite pour aller taquiner son ami intime Samy Zenati qui n’avait pu sauver ses cages sur la dernière action. Nous en profitons à notre tour pour aller discuter avec Grignette. «C’est votre vrai prénom ? », fît-on. «Non, mon prénom, c’est Gressy», répond-il timidement. «Gressy ? Ce n’est pas un prénom commun ?» ajoute-t-on. «Je ne sais pas, ce sont mes parents qui me l’ont donné », répond-il avec le sourire.
«Son frère rate rarement une prière à la mosquée»
Ses amis s’approchent de nous pour nous saluer. On leur demande leur avis sur les Benzema et d’un jet, ils se relayent avec plaisir : «Ils sont tous bien élevés. Gressy que vous voyez là est un très bon musulman. Il rate rarement la prière à la mosquée. Ils sont tous très pieux chez lui », révèle l’un. «Ce sont de vrais musulmans de chez nous. Ils font le Ramadhan et fêtent l’Aïd et toutes les fêtes musulmanes. C’est normal, puisqu’ils sont Algériens comme nous. C’est une famille exemplaire qui n’a jamais renié ses origines. Ils savent d’où ils viennent. La preuve, vous n’avez qu’à regarder autour de vous, vous ne trouverez que des Arabes dans le quartier», ajoute l’autre. Gressy est un peu gêné devant tant d’éloges. Il baisse la tête et sourit. Il est encore plus timide que Karim. Effacé presque. La seule réaction qu’il affiche à notre endroit, c’est son refus empreint de gêne et de gentillesse à nous laisser le prendre en photo.
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