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Comment seront dépensés les 150 milliards de dollars ?

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  • Comment seront dépensés les 150 milliards de dollars ?

    Coup de pousse à la croissance: malgré la chute du cours des hydrocarbures, le pays se prépare à accueillir d’avantages de chantiers promis par le plan de 150 milliards de dollars du président candidat Bouteflika. Mais la route de la diversification sera longue…

    Avec un richissime matelas budgétaire de 150 milliards de dollars, le président Bouteflika dit vouloir en profiter pour enfin engager le pays dans la diversification de son économie. Premier objectif, une fois réélu: Faire baisser les importations qui ont explosé de 300% en six ans. «Car, prévient un économiste, si les importations continuaient à progresser à leur rythme actuel et que les ventes d’hydrocarbures stagnaient, les importations se hisseraient en valeur au niveau des exportations en cinq ans». Le défi est ainsi d’enrayer la flambée de la facture alimentaire passée de 2 milliards de dollars en 2000 à plus de 8 milliards en 2008. Elle traduit un bilan en demi-teinte des plans de développement agricole lancés à partir de 2000. De 2005 à 2008, 50 milliards de dinars ont été investis à travers le Plan national du développement agricole (PNDA). Bouteflika promet de ne pas réduire ses investissements (155 milliards de dollars entre 2005 et 2009), pour soutenir la croissance portée par la dépense publique ces dernières années, favorisant ainsi l’essor du BTP et des transports, très dynamiques.

    Le gouvernement maintiendra ainsi sa politique d’investissement dans les infrastructures. «Nous avons mobilisé pleinement nos ressources publiques et encouragé l'investissement privé national et étranger dans tous les domaines (...). Nous avons ainsi enregistré un total de près de 250 milliards de dollars investis, dont près de 160 milliards de dollars d'investissements publics dans divers secteurs, et notamment pour la satisfaction des besoins socioéconomique de la population (...)», rappelle le chef de l’Etat. Le budget de l’État a été calculé sur la base de 37 dollars le baril. «Avec de tels investissements colossaux, le FMI a ramené les perspectives de croissance du pays de 3% à 4,9% en 2009», anticipe M. Hamadache, économiste.

    Défis pour les PME

    Premier chantier, la réforme du système bancaire. Après 40 milliards de dinars en 2008, la loi de Finances 2009 alloue 50 milliards de dinars (plus de 700 millions de dollars) à la recapitalisation des banques publiques. Le but? Que les six établissements étatiques soient actifs dans le financement de l’industrie et le soutien aux PME. Une action qui sera relayée avec la transformation de la Banque algérienne de développement (BAD) en société d’investissement. Débloquer le système bancaire est indispensable pour financer la diversification de l’économie et capitaliser, par exemple, sur les 425.000 PME algériennes. «Ce sont elles qui contribuent le plus à la richesse nationale», revendique Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNC/PME). Principale entrave à leur développement: l’accès au crédit. À quoi s’ajoutent les relations difficiles avec l’administration, l’accès au foncier, le poids de l’informel et les «lobbys de l’importation ». Du coup, les PME demeurent fragiles (10% d’entre elles disparaissent chaque année, selon le CNC/PME). D’où leurs craintes face à l’adhésion du pays à la Zone arabe de libre-échange (Zale) depuis le 1er janvier 2009. Et il n’est pas sûr que le nouveau programme de mise à niveau des PME, financé par l’Union européenne (40 millions d’euros) et le ministère algérien des PME (3 millions d’euros), modifie la donne. À l’horizon 2012, l’Algérie n’aura plus de barrières douanières avec l’UE, et les négociations pour l’adhésion à l’OMC sont avancées aux trois quarts. Les PME algériennes ont tout intérêt à montrer leurs dents d’ici là…

    Le Financier
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