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Un crédit immobilier à taux zéro perturbe les banquiers en Algérie

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  • Un crédit immobilier à taux zéro perturbe les banquiers en Algérie

    Le déficit en logements est estimé à 2,5 millions d’unités. Les programmes publics ne suffisent pas. Les transactions sur le parc existant se sont ralenties. Une mesure spectaculaire filtre en période électorale…

    Le gouvernement algérien songe à lancer un crédit hypothécaire immobilier à taux nul. « Le projet est sur le bureau du ministre des Finances, il doit être avalisé dans ses détails avant d’être présenté au gouvernement », affirme une source proche d’une banque publique algérienne. Deux motivations seraient à la source de cette initiative : la relance du marché immobilier et l’emploi des dépôts oisifs, les fameuses « surliquidités » accumulées dans les banques publiques. Si l’annonce d’une telle mesure devait se faire, comme cela est pressenti, avant le 10 avril prochain, date des élections présidentielles, on ajoutera volontiers une motivation électoraliste. Le montant du crédit est plafonné à 3 millions de dinars (27 000 euros environ), dans la mouture actuelle. Il vise les « primo-acquéreurs », pour en bénéficier il faut ne pas être propriétaire d’un logement ou d’un terrain. Le différentiel du taux d’intérêt sera pris en charge par le budget de l’Etat au titre de la politique d’aide au logement.
    « L’Etat dépense déjà 70 milliards de dinars par an avec la Caisse nationale pour le logement (CNL). Il intervient directement sur le marché immobilier et alimente la spéculation. Il aurait été plus judicieux de proposer des taux bonifiés pour les producteurs de richesses. »

    « L’Etat va alimenter la spéculation »

    Le management des banques publiques les plus engagées dans le financement de l’immobilier (CNEP, CPA…) pourrait ne pas apprécier cette opération du crédit à taux zéro. Les ressources utilisées seront prises chez ces dernières et gérées par un organisme dont l’identité demeure encore incertaine. Des experts financiers consultés se montrent très réservés sur l’impact de cette mesure sur l’accès au logement. Mohamed Ghernaout, consultant international, relève d’emblée que 3 millions de dinars ne permettent pas d’acheter un terrain ou un logement. « Cette opération est un centre de coût au lieu d’être un centre d’intérêt. Même si le taux zéro est pris en charge par le budget de l’Etat, il n’est pas dit que les banques y trouvent un intérêt commercial. Cela va durer un moment et s’arrêter. » Nacer Bouyahiaoui, consultant et professeur à L’INSIM, s’inquiète de la multiplication des subventions dans ce domaine : « Ce n’est pas dans l’intérêt des finances publiques. L’Etat dépense déjà 70 milliards de dinars par an avec la Caisse nationale pour le logement (CNL). Il intervient directement sur le marché immobilier et alimente la spéculation. Il aurait été plus judicieux de proposer des taux bonifiés pour les producteurs de richesses. » Un point de vue partagé par M’hamed Hamidouche, expert financier, qui relève en outre que « le problème dans le marché immobilier n’est pas tant dans le financement que dans les transactions elles-mêmes. Les acteurs du marché n’aiment pas recourir au financement bancaire pour leurs transactions, afin d’échapper au fisc. » La relance, selon lui, du marché immobilier a plus de chance d’être efficace avec des mesures en direction des promoteurs. La mesure en projet vise plutôt à rétablir du mouvement dans un stock de logements et de terrains déjà lotis et qui se vendent de plus en plus difficilement.

    Réorienter l’endettement des ménages

    L’information ne dit pas si les banques privées se verront proposer la vente de ce nouveau produit s’il venait à être avalisé. Plus globalement, les autorités algériennes souhaitent orienter l’endettement des ménages vers des activités qui profitent plus à l’économie locale. La construction de logements a été répertoriée comme telle. Le stock de la dette des ménages algériens a atteint la barre des 100 milliards de dinars en 2008 ; la part de l’automobile et de l’électroménager y est prépondérante. Le crédit hypothécaire immobilier à taux nul vise plus directement les jeunes. Ils ont accédé plus nombreux au crédit à la consommation en 2008 : 25% de plus par rapport à 2007. Le projet du crédit immobilier à taux nul peut paraître surprenant, compte tenu de l’évolution du financement de l’immobilier en 2008. Il a enregistré une hausse de 15% en 2008 (150 milliards de dinars).

    Les Afriques

  • #2
    A fond la caisse

    La politique des offrandes continue à la veille des élections présidentielles !!
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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    • #3
      Bonjour.

      Un crédit immobilier à taux zéro perturbe les banquiers en Algérie

      Ce que je n'arrive pas à comprendre, se sont bien les prix qui n'ont aucun sens.Si, l'on prend par ex. le prix d'un F3 de 100 m2 au centre d'Alger pour 2 milliard de centimes donc, 200 000 dinars le m2, faut-il comprendre qu'il y'a suffisament d'acheteurs potentiels à ce prix pour tout le centre d'Alger?
      C'est une abération à mon sens car, ça ne répond à aucune loi de l'offre et de la demande dans le sens ou la plus la plupart des immeubles sont dans un état de vétusté avancé (par manque d'entretien et de négligence) ou toutes les commodités ne sont pas nécessairement réunies et sur ce point la et un des critères fondamental qui ne s'inscrit pas dans la valeur vénale! Ces prix sont virtuels dans la mesure qu'ils ne sont basés sur aucune logique de marché.
      “En politique, rien n’arrive par accident. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié de cette façon.” (Franklin Delano Roosevelt)

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