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Fatma l’Algérienne de M’hamed Benguettaf au TNA

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  • Fatma l’Algérienne de M’hamed Benguettaf au TNA

    Le texte de M’hamed Benguettaf a jeté un regard, ce mercredi dernier, sur la condition féminine,à travers l’histoire de Fatma,qui nous décrit sur les planches du Théâtre National, par petites touches d’humour son regard amer sur cette société ou logiques et contradictions se côtoient au quotidien.

    C’est un jour de fête nationale, la fête de l’Indépendance,le jour qui coïncide avec le tour de Fatma pour laver son linge sale,elle est tellement heureuse,car elle ne monte qu’une seule fois par mois à la terrasse de son petit immeuble,comme chaque locataire…c’est sa fête, sa liberté momentanée. Du haut de la terrasse,cette orpheline seule et épuisée par une société qui écrase le rêve féminin, revoie défiler son passé : des études qu’elle a abandonnées après la mort de ses parents pour prendre en charge ses frères, et la promesse de “ce Azekka” (demain) de Arezki qui lui promet le mariage. Alors, elle décide de couper cours en lui disant qu’elle ne l’aime plus.

    Après avoir offert sa jeunesse, en tant que femme de ménage d’un ministère et à servir ses frères, elle se retrouve seule et perdue dans un désert social. Au fil du temps, ses frères se marièrent, Arezki aura ses enfants, elle constate qu’elle est la seule qui a raté le train du temps.

    Fatma, la femme outragée dans une absence de valeurs humaines, où l’injustice, la violence, la solitude, l’exploitation, où «tout est tabou» bloquent toutes ses aspirations et empoisonne sa vie en silence.

    Au cours de la pièce, Fatma a rassemblé ses forces pour se moquer un peu de sa misère, de cette «houkouma» qui parle bien et que ne fait rien, de cette société aveugle envers les droits de la femme, après tout, elle garde toujours au fond d’elle-même quelques miettes de bonheur malgré sa solitude et ses amours contrariées.

    Fatma est le rendez-vous pour découvrir la jeune prometteuse comédienne Nesrine Belhadj, qui a interprété le monologue avec souplesse en déclamant le malaise et là préoccupation de la femme, la mise en scène confiée à Sonia, a apporté une touche d’originalité au texte de Benguettaf, dont la version originale a été écrite en langue française, elle est traduite en arabe par lui-même, par contre, la version en amazigh, était de Mohand Nath Yeghil,dont la mise en scène a été confiée à Hamida Aït Lhadj. Pour rappel, la pièce a été déjà présentée au public dans sa version arabe par la comédienne Sonia dans une mise en scène de Ziani Cherif Ayad en 1990.

    Dans un monde où beaucoup de femmes souffrent derrière les interdits, les tabous et des lois absurdes de la société, cette pièce dans toutes ses versions se veut un appel aux gens qui entravent encore le parcours d’une vie féminine normale et heureuse afin qu’ils entendent son appel, et pour qu’ils respectent les droits de la femme loin des pressions et des préjugés.

    Par La Dépêche de Kabylie
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