Ressources financières au chevet de l’initiative
Dans le contexte de la récession économique mondiale – que les événements des places financières et les plans sociaux de beaucoup d’entreprises européennes confirment chaque semaine – l’Algérie s’attelle à des stratégies de financement de son développement économique de façon à mieux exploiter ses ressources financières issues des excédents des recettes énergétiques et d’autres ressources qu’offre le «balbutiant» marché financier algérien.
Les experts n’excluent pas des incidences de la crise économique mondiale sur l’Algérie, mais il les renvoient à une échéance plus lointaine qu’ils ne définissent pas. Les explications de ces incidences se concentrent surtout sur l’observation de la structure de l’économie algérienne dont les recettes sont basées presque totalement sur l’exportation des hydrocarbures, et, dans la même logique, sur le dur constat du recul de la consommation mondiale de pétrole et des aléas pesant sur la valeur du dollar, deux réalités qui donnent des appréhensions aux décideurs politiques et gestionnaires économiques du pays.
Ayant tiré la leçon de problèmes posés par les financements bancaires exclusifs (lenteur des procédures, déficits de spécialisation qui pénalisent le suivi des projets, critères de solvabilité des candidats au crédit qui prennent rarement en compte la faisabilité et le retour sur investissement des projets à financer,…), les pouvoirs publics ont été amenés à concevoir un fonds d’investissement qui puisse accompagner financièrement les entreprises chargées des projets de développement.
Ainsi, le Fonds national d’investissement (FNI) – dont le président de la République a annoncé la création au cours de la Conférence nationale sur l’agriculture à Biskra le 28 février dernier – est officiellement mis en place à partir du 1er mars. Ce nouvel instrument d’accompagnement financier des entreprises est issu de la restructuration de la Banque algérienne de développement (BEA), structure chargée traditionnellement de la gestion des prêts extérieurs destinés au développement des infrastructures et équipement publics. En s’inscrivant dans «la dynamique de soutien financier à l’investissement», comme le souligne le ministre des Finances, Karim Djoudi, ce fonds, doté de 150 milliards de dinars, est chargé, d’après le ministre, «d’apporter les ressources financières supplémentaires et de répondre aux attentes des investisseurs par une approche nouvelle». A ce jour, les crédits bancaires mobilisés pour financer l’économie se montent à 2 600 milliards de dinars, soit une croissance annuelle de 15%. C’est en complémentarité de ces crédits que le FNI sera mobilisé avec, il est vrai, quelques avantages comme la possibilité de prêts consensuels à des taux réduits, mais aussi une possibilité de garantie par l’Etat. Le ministre des Finances précise que ce sont des financements à long terme destinés à encourager les investissements directs étrangers (IDE) ainsi que les investissements nationaux. A moyen terme, le FNI pourra intervenir pour un seuil minimal de 1 000 milliards de dinars.
Il y a lieu de noter l’observation d’un expert, le Dr Lamiri, qui a participé la semaine passé à un colloque algéro-frano-québécois sur «L’entreprenariat et la PME algérienne face au défi de la mondialisation». Le Dr Lamiri, P-DG de l’INSIM, révèle que les financements bancaires sont dédiés, entre 40 et 45%, à des entreprises publiques à capacité réduite de remboursement, et entre 5 et 9% aux petites et moyennes entreprises. Les PME se trouvent ainsi pénalisées par un système de financement que les règles prudentielles entraînent vers une inexplicable rigidité.
A la même occasion, le professeur canadien André Joyal, de l’Institut de recherche sur la PME, a mis en exergue le rôle que peuvent jouer les petites et moyennes entreprises dans la résistance à l’effondrement des économies nationales dans le contexte actuel de la crise mondiale. Pour ce faire, l’Etat, en tant qu’instance de régulation et d’encouragement, est censé assumer magistralement son rôle. «L’Etat doit être meilleur dans son fonctionnement, facilitateur, partenaire efficace des entreprises», estime-t-il.
Dans le contexte de la récession économique mondiale – que les événements des places financières et les plans sociaux de beaucoup d’entreprises européennes confirment chaque semaine – l’Algérie s’attelle à des stratégies de financement de son développement économique de façon à mieux exploiter ses ressources financières issues des excédents des recettes énergétiques et d’autres ressources qu’offre le «balbutiant» marché financier algérien.
Les experts n’excluent pas des incidences de la crise économique mondiale sur l’Algérie, mais il les renvoient à une échéance plus lointaine qu’ils ne définissent pas. Les explications de ces incidences se concentrent surtout sur l’observation de la structure de l’économie algérienne dont les recettes sont basées presque totalement sur l’exportation des hydrocarbures, et, dans la même logique, sur le dur constat du recul de la consommation mondiale de pétrole et des aléas pesant sur la valeur du dollar, deux réalités qui donnent des appréhensions aux décideurs politiques et gestionnaires économiques du pays.
Ayant tiré la leçon de problèmes posés par les financements bancaires exclusifs (lenteur des procédures, déficits de spécialisation qui pénalisent le suivi des projets, critères de solvabilité des candidats au crédit qui prennent rarement en compte la faisabilité et le retour sur investissement des projets à financer,…), les pouvoirs publics ont été amenés à concevoir un fonds d’investissement qui puisse accompagner financièrement les entreprises chargées des projets de développement.
Ainsi, le Fonds national d’investissement (FNI) – dont le président de la République a annoncé la création au cours de la Conférence nationale sur l’agriculture à Biskra le 28 février dernier – est officiellement mis en place à partir du 1er mars. Ce nouvel instrument d’accompagnement financier des entreprises est issu de la restructuration de la Banque algérienne de développement (BEA), structure chargée traditionnellement de la gestion des prêts extérieurs destinés au développement des infrastructures et équipement publics. En s’inscrivant dans «la dynamique de soutien financier à l’investissement», comme le souligne le ministre des Finances, Karim Djoudi, ce fonds, doté de 150 milliards de dinars, est chargé, d’après le ministre, «d’apporter les ressources financières supplémentaires et de répondre aux attentes des investisseurs par une approche nouvelle». A ce jour, les crédits bancaires mobilisés pour financer l’économie se montent à 2 600 milliards de dinars, soit une croissance annuelle de 15%. C’est en complémentarité de ces crédits que le FNI sera mobilisé avec, il est vrai, quelques avantages comme la possibilité de prêts consensuels à des taux réduits, mais aussi une possibilité de garantie par l’Etat. Le ministre des Finances précise que ce sont des financements à long terme destinés à encourager les investissements directs étrangers (IDE) ainsi que les investissements nationaux. A moyen terme, le FNI pourra intervenir pour un seuil minimal de 1 000 milliards de dinars.
Il y a lieu de noter l’observation d’un expert, le Dr Lamiri, qui a participé la semaine passé à un colloque algéro-frano-québécois sur «L’entreprenariat et la PME algérienne face au défi de la mondialisation». Le Dr Lamiri, P-DG de l’INSIM, révèle que les financements bancaires sont dédiés, entre 40 et 45%, à des entreprises publiques à capacité réduite de remboursement, et entre 5 et 9% aux petites et moyennes entreprises. Les PME se trouvent ainsi pénalisées par un système de financement que les règles prudentielles entraînent vers une inexplicable rigidité.
A la même occasion, le professeur canadien André Joyal, de l’Institut de recherche sur la PME, a mis en exergue le rôle que peuvent jouer les petites et moyennes entreprises dans la résistance à l’effondrement des économies nationales dans le contexte actuel de la crise mondiale. Pour ce faire, l’Etat, en tant qu’instance de régulation et d’encouragement, est censé assumer magistralement son rôle. «L’Etat doit être meilleur dans son fonctionnement, facilitateur, partenaire efficace des entreprises», estime-t-il.
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