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Oleg Deripaska - L'homme qui a perdu 25 milliards de dollars

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  • Oleg Deripaska - L'homme qui a perdu 25 milliards de dollars

    Il peut remercier les Américains.

    Déroute. Il y a deux ans, il était le plus riche de Russie. Aujourd'hui, Oleg Deripaska survit grâce aux subsides de l'Etat.

    De toutes ses villas, c'est sa préférée. Elle est plantée au bord d'une rivière gelée et d'un immense champ enneigé. De la route, entre les haies d'acacias et d'érables, le visiteur distingue deux hautes cheminées blanches et un toit très pentu. Une camionnette de gardiens bloque l'allée qui y mène. Voici le lieu de repos d'Oleg Deripaska, 41 ans, l'ex-homme le plus riche de Russie. C'est ici, près de Krasnodar, à vingt-deux heures de train de Moscou, qu'a grandi le roi de l'aluminium, classé en 2008 au neuvième rang des fortunes mondiales (28,6 milliards de dollars).

    Ce jour-là, sa femme, Paulina, 28 ans, les deux enfants du couple et plusieurs invités sont attendus. C'est Vera, l'une des employés, qui l'affirme. Tout en rondeurs, chaussettes grises et sandales en plastique aux pieds, Vera s'occupe des parterres de roses, du linge de maison et des volatiles. Elle voit rarement Deripaska. « Il arrive en hélicoptère tôt le matin et repart tard le soir, raconte-t-elle. Mais il s'enferme et travaille beaucoup. Parfois, je discute avec lui de la récolte des cerises. Il nous vouvoie tous et nous paie très bien », poursuit-elle en levant le pouce.

    Mais Vera broie du noir. Il y a trois mois, le responsable de la trentaine de domestiques l'a congédiée. Elle et plusieurs de ses collègues. « C'est la crise ! » leur a-t-il lancé. Seuls les salariés chargés de l'entretien des sept chevaux et des vingt vaches ont sauvé leur poste. « J'espère qu'ils me rappelleront avant l'été... » soupire Vera.

    Pas sûr. Oleg Deripaska est au plus mal. Assommé par la crise financière, étranglé par la chute des cours des matières premières et écrasé de dettes. C'est bien simple. Son groupe, Rusal, numéro deux mondial de l'aluminium, fort de 130 000 personnes et d'une trentaine d'usines, affiche désormais une valeur proche de zéro. « Il entre dans une période de survie », résume Alexander Poukhaev, spécialiste des métaux à la compagnie d'investissement VTB, à Moscou.

    Du coup, pour donner l'exemple, l'oligarque réduit ses dépenses personnelles. Fini les bouquets de fleurs livrés chaque jour dans sa propriété de 12 hectares près de Moscou ! Renvoyé le designer chargé de la décoration de la maison londonienne ! Depuis novembre 2008, Deripaska renonce même à verser le complément de pension de 700 roubles (16,60 euros) promis à tous les retraités du village de son enfance. Bref, la déroute ! Certes, il n'est pas le seul. Tous les milliardaires russes souffrent. Et vivent avec une échéance cauchemardesque : le refinancement de 140 milliards de dollars de crédits d'ici à la fin de l'année. Faute de quoi leurs empires menacent de s'écrouler comme des châteaux de cartes.

    La suite.......
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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