Les hypocrisies européennes
Du marché commun à la CEE, puis de la CEE à l'UE, l’Europe a toujours joué l’inclusion, et s'est élargie constamment. Le Danemark, l'Irlande et le Royaume-Uni y ont adhéré en 1973, suivis de la Grèce en 1981, de l'Espagne et du Portugal en 1986 et enfin de l'Autriche, de la Finlande et de la Suède en 1995. Dernièrement l'Union européenne a accueilli dix nouveaux pays en 2004: Chypre, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie. La Bulgarie et la Roumanie espèrent les rejoindre quelques années plus tard.
Mais la Turquie ?.
Le Conseil européen a fait franchir au processus d'unification européenne l'une des étapes les plus signifiantes et assurément des plus importantes de toute son histoire. En décidant de faire adhérer dix nouveaux pays à partir de 2004, les Quinze d’alors n'ont pas seulement agrandi géographiquement le territoire politique européen ni seulement augmenté le nombre de citoyens de l'Union européenne. Ils ont mis fin à la coupure brutale du continent, divisé entre le monde libre et celui issu du monde communiste, inclusion des cultures. Cet élargissement a une portée politique et morale. Il a permis à des pays également européens, de par leur situation géographique, leur histoire, leurs aspirations, tels que la République tchèque, l'Estonie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovénie et la Slovaquie, de rejoindre la famille démocratique européenne et de partager le grand dessein.
Mais, encore une fois, la Turquie?
La Turquie, membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et du Conseil de l'Europe, pays associé à la Communauté européenne depuis un demi siècle (1964) et candidat à l'adhésion depuis un quart de siècle, semble déranger. Un membre de la famille qu’on aimerait renier.
Pourquoi?
Ce pays ( la Turquie) soulève par sa situation géographique des questions jamais posées auparavant :0
1 - sur les contours de l'Union: quelles sont les frontières ultimes de l'UE?
1ere hypocrisie
Déjà à l’époque de Gaulle, l’Europe du futur s’étendait de l’atlantique l’Oural!
Tiens, tiens, jusqu’à l’Oural! Mais la Turquie, beaucoup plus proche du centre, pose problème de géographie?
Suffit-il de se conformer aux critères politiques et économiques de Copenhague pour pouvoir faire acte de candidature et entrer en négociation?
2e hypocrisie
Le Portugal dans son temps, une bonne moitié des derniers dix entrés ne remplissaient pas la moitié des critères économiques.
Pourquoi, la Turquie doit-elle le faire impérativement?
3eme hypocrisie ( Lu dans le Monde diplomatique)
- on ne peut étendre indéfiniment l'Europe sans lui faire perdre son âme.
Sans commentaire!
Max Gallo ( un socialiste ! ):
"... Historiquement, culturellement, la Turquie n'a pas sa place dans l'Europe."
Comme si la Turquie n’avait aucune histoire commune avec l’Europe…
Comme si la culture musulmane n’avait pas pénétré l’Europe…
Conclusion
Dans cette affaire, il me semble que seuls, les plus réactionnaires, les plus de droite, tiennent le discours honnête :
Les Turcs sont des musulmans!
Du marché commun à la CEE, puis de la CEE à l'UE, l’Europe a toujours joué l’inclusion, et s'est élargie constamment. Le Danemark, l'Irlande et le Royaume-Uni y ont adhéré en 1973, suivis de la Grèce en 1981, de l'Espagne et du Portugal en 1986 et enfin de l'Autriche, de la Finlande et de la Suède en 1995. Dernièrement l'Union européenne a accueilli dix nouveaux pays en 2004: Chypre, la République tchèque, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie et la Slovénie. La Bulgarie et la Roumanie espèrent les rejoindre quelques années plus tard.
Mais la Turquie ?.
Le Conseil européen a fait franchir au processus d'unification européenne l'une des étapes les plus signifiantes et assurément des plus importantes de toute son histoire. En décidant de faire adhérer dix nouveaux pays à partir de 2004, les Quinze d’alors n'ont pas seulement agrandi géographiquement le territoire politique européen ni seulement augmenté le nombre de citoyens de l'Union européenne. Ils ont mis fin à la coupure brutale du continent, divisé entre le monde libre et celui issu du monde communiste, inclusion des cultures. Cet élargissement a une portée politique et morale. Il a permis à des pays également européens, de par leur situation géographique, leur histoire, leurs aspirations, tels que la République tchèque, l'Estonie, Chypre, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, Malte, la Pologne, la Slovénie et la Slovaquie, de rejoindre la famille démocratique européenne et de partager le grand dessein.
Mais, encore une fois, la Turquie?
La Turquie, membre de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et du Conseil de l'Europe, pays associé à la Communauté européenne depuis un demi siècle (1964) et candidat à l'adhésion depuis un quart de siècle, semble déranger. Un membre de la famille qu’on aimerait renier.
Pourquoi?
Ce pays ( la Turquie) soulève par sa situation géographique des questions jamais posées auparavant :0
1 - sur les contours de l'Union: quelles sont les frontières ultimes de l'UE?
1ere hypocrisie
Déjà à l’époque de Gaulle, l’Europe du futur s’étendait de l’atlantique l’Oural!
Tiens, tiens, jusqu’à l’Oural! Mais la Turquie, beaucoup plus proche du centre, pose problème de géographie?
Suffit-il de se conformer aux critères politiques et économiques de Copenhague pour pouvoir faire acte de candidature et entrer en négociation?
2e hypocrisie
Le Portugal dans son temps, une bonne moitié des derniers dix entrés ne remplissaient pas la moitié des critères économiques.
Pourquoi, la Turquie doit-elle le faire impérativement?
3eme hypocrisie ( Lu dans le Monde diplomatique)
- on ne peut étendre indéfiniment l'Europe sans lui faire perdre son âme.
Sans commentaire!
Max Gallo ( un socialiste ! ):
"... Historiquement, culturellement, la Turquie n'a pas sa place dans l'Europe."
Comme si la Turquie n’avait aucune histoire commune avec l’Europe…
Comme si la culture musulmane n’avait pas pénétré l’Europe…
Conclusion
Dans cette affaire, il me semble que seuls, les plus réactionnaires, les plus de droite, tiennent le discours honnête :
Les Turcs sont des musulmans!
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