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De la kahina à Hassiba Benbouali

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  • De la kahina à Hassiba Benbouali

    Comme partout dans le monde, la femme algérienne célèbre aujourd’hui, une journée, disons-le, pas comme les autres. Elle célèbre le 8 Mars, comme chaque année certes, mais cette fois-ci avec beaucoup d’énergie, beaucoup d’audace et beaucoup d’espoir, car à ses côtés, comme elle le constate, à son grand bonheur, des hommes déterminés, conscients et reconnaissants lui disent: «Vous êtes égales à nous.» Vous l’êtes car vous avez bien su préserver notre identité, nos traditions et donc notre existence. Nous vous le dirons, tout simplement car vous êtes nos mères, nos soeurs, nos femmes, nos belles-soeurs, nos filles, nos partenaires, et pour tout dire vous êtes nous-mêmes. Vous nous avez donné l’existence même.

    Vous êtes égales à nous car vous avez partagé notre vie, notre combat, celui de tous les hommes s’y reconnaissant ainsi et celui de toutes les femmes. Un combat pour les droits, les libertés, la démocratie, un combat pour l’égalité. Un combat porteur, doit-on reconnaître. Mais enfin, depuis quand date-t-il?

    La femme algérienne, on le dit tout haut et très fort, avec fierté, car connaissant ce qu’elle vaut, était élue reine au moment même où ceux qui veulent lui imposer, sous d’autres cieux, un tutorat à vie, contre vents et marées, vendaient leurs femmes esclaves et à leur gré.

    La femme algérienne était reine où moment où ceux qui veulent nous inculquer, à l’époque déjà, puis aujourd’hui encore, des leçons sur l’égalité, torturaient leurs femmes pour une cause ou une autre, échangent leurs femmes pour des moments qui ont rendu éternelle la stérilité de leur discours.

    On rend un hommage particulier à Dihia (El Kahina), reine berbère qui a su se battre jusqu’au dernier moment de sa vie, à Tinhinane, la reine mythique vénérée par les Touareg, à Lalla Fathma Nsoumer qui a su donner des leçons en techniques de guerre aux forces coloniales d’un professionnalisme avéré, à Taous Amrouche qui a bien dit et chanté les peines de toute sa génération tant dans ses écrits que dans ses chants,

    Hassiba Benbouali la moudjahida qui a défié une des plus puissantes armées coloniales de notre temps. On rend un hommage appuyé également à toutes xes femmes qui se battent quotidiennement pour recouvrer leurs droits.

    Et c’est grâce à elles, et à toutes celles et tous ceux qui ont partagé le combat libérateur, que l’émancipation de la femme, son affranchissement des obstacles, «squattés» par ceux-là mêmes qui clament la formule sacrée des relations extra-humaines hommes/femmes, commencent à devenir réalités, reconnaissons-le superficielles, mais qui prennent toutes les formes que cela suppose et «redeviennent» ainsi vérité absolue.

    A toutes ces femmes, nous affirmons que «nous sommes avec vous comme vous êtes avec nous».

    Karim AIMEUR, l'Expression
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