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CRISE FINANCIÈRE MONDIALE: Les Américains pointés du doigt
Selon Jean-Marc Daniel, les banques américaines ont commis une erreur en passant outre le principe selon lequel il ne faut pas prêter aux pauvres.
«La crise, six mois après» a été le thème d’une conférence présentée, avant-hier, par Jean-Marc Daniel, professeur d’économie à l’Ecole supérieure du commerce de Paris (Escp).
L’événement a eu lieu à l’Ecole supérieure algérienne des affaires (Esaa) à l’occasion du début de formation de la 5e promotion MBA Exécutif, en présence de Brahim Bendjaber, président de la Chambre algérienne de commerce et Abderrahmane Achaïbou, président-directeur général d’Elsecom.
Le conférencier, également chroniqueur au journal Le Monde et directeur de la revue Sociétal s’est attardé sur les causes de la crise financière en essayant d’identifier la responsabilité de plusieurs acteurs économiques. Il a ainsi décrit le comportement de la Réserve fédérale, du gouvernement américain, des banquiers, des assureurs et des mathématiciens sans jamais incriminer l’un ou l’autre de ces agents économiques pensant que c’est l’interaction des décisions de chacun d’entre eux qui a conduit à la crise. Jean-Marc Daniel remarque néanmoins que les banques américaines ont commis une erreur en passant outre le principe selon lequel il ne faut pas prêter aux pauvres. Or, c’est justement ce qui a été fait lorsque ces derniers ont sollicité et obtenu des crédits pour l’achat de leurs habitations sans offrir les garanties suffisantes de remboursement.
Jean-Marc Daniel est loin d’être abattu par le pessimisme. Il appelle à un retour aux fondamentaux de l’économie en disant que la richesse ne peut pas être créée par le crédit mais par le travail fourni par les chefs d’entreprise pour que les employés puissent disposer d’un pouvoir d’achat.
Il pense aussi que la croissance pendant les prochaines années va provenir des pays émergents. Interrogé à la fin de la conférence sur la place de l’Algérie dans cette quête de la croissance obtenue par le travail dans un contexte où l’économie est basée sur la rente, ce professeur indique que les revenus des exportations des hydrocarbures peuvent servir de base à développer les infrastructures. Cela n’empêche pas les chefs d’entreprise de diriger leurs efforts et leurs investissements vers des activités productives dans l’industrie, l’agriculture ou encore les services.
Il est tout aussi optimiste sur la possibilité de création de richesses et de leur distribution équitable afin que les travailleurs puisent tirer, eux aussi, profit de la croissance économique. Il explique que dans une conjoncture économique faisant suite à l’abandon du régime socialiste, il se peut qu’une petite frange de la population puisse accaparer des richesses sans commune mesure avec son poids dans la société. Il cite l’exemple de la Russie qui a vécu cette situation après la vague des privatisations qui a conduit à l’apparition d’une nouvelle bourgeoisie. Mais le développement ne tardera pas à toucher toutes les couches de la société dans les pays africains. Concernant l’Algérie, le conférencier n’a pas omis de mettre en exergue l’importance de la formation des managers pour accéder aux conditions du développement économique.
D’ailleurs, la conférence a été suivie par la remise de diplômes à une trentaine de cadres issus de la 3e promotion MBA Exécutif. L’un des lauréats, Réda Fidjighal, cadre à Cardiff et responsable à l’Union des assurances et des réassurances, a souligné que cette formation de 18 mois, a été bénéfique, ce qui témoigne de la qualité de l’enseignement dispensé par l’école.
Son directeur général, Bruno Ponson, a indiqué que son contrat est arrivé à terme en ce mois.
L'Expression
«La crise, six mois après» a été le thème d’une conférence présentée, avant-hier, par Jean-Marc Daniel, professeur d’économie à l’Ecole supérieure du commerce de Paris (Escp).
L’événement a eu lieu à l’Ecole supérieure algérienne des affaires (Esaa) à l’occasion du début de formation de la 5e promotion MBA Exécutif, en présence de Brahim Bendjaber, président de la Chambre algérienne de commerce et Abderrahmane Achaïbou, président-directeur général d’Elsecom.
Le conférencier, également chroniqueur au journal Le Monde et directeur de la revue Sociétal s’est attardé sur les causes de la crise financière en essayant d’identifier la responsabilité de plusieurs acteurs économiques. Il a ainsi décrit le comportement de la Réserve fédérale, du gouvernement américain, des banquiers, des assureurs et des mathématiciens sans jamais incriminer l’un ou l’autre de ces agents économiques pensant que c’est l’interaction des décisions de chacun d’entre eux qui a conduit à la crise. Jean-Marc Daniel remarque néanmoins que les banques américaines ont commis une erreur en passant outre le principe selon lequel il ne faut pas prêter aux pauvres. Or, c’est justement ce qui a été fait lorsque ces derniers ont sollicité et obtenu des crédits pour l’achat de leurs habitations sans offrir les garanties suffisantes de remboursement.
Jean-Marc Daniel est loin d’être abattu par le pessimisme. Il appelle à un retour aux fondamentaux de l’économie en disant que la richesse ne peut pas être créée par le crédit mais par le travail fourni par les chefs d’entreprise pour que les employés puissent disposer d’un pouvoir d’achat.
Il pense aussi que la croissance pendant les prochaines années va provenir des pays émergents. Interrogé à la fin de la conférence sur la place de l’Algérie dans cette quête de la croissance obtenue par le travail dans un contexte où l’économie est basée sur la rente, ce professeur indique que les revenus des exportations des hydrocarbures peuvent servir de base à développer les infrastructures. Cela n’empêche pas les chefs d’entreprise de diriger leurs efforts et leurs investissements vers des activités productives dans l’industrie, l’agriculture ou encore les services.
Il est tout aussi optimiste sur la possibilité de création de richesses et de leur distribution équitable afin que les travailleurs puisent tirer, eux aussi, profit de la croissance économique. Il explique que dans une conjoncture économique faisant suite à l’abandon du régime socialiste, il se peut qu’une petite frange de la population puisse accaparer des richesses sans commune mesure avec son poids dans la société. Il cite l’exemple de la Russie qui a vécu cette situation après la vague des privatisations qui a conduit à l’apparition d’une nouvelle bourgeoisie. Mais le développement ne tardera pas à toucher toutes les couches de la société dans les pays africains. Concernant l’Algérie, le conférencier n’a pas omis de mettre en exergue l’importance de la formation des managers pour accéder aux conditions du développement économique.
D’ailleurs, la conférence a été suivie par la remise de diplômes à une trentaine de cadres issus de la 3e promotion MBA Exécutif. L’un des lauréats, Réda Fidjighal, cadre à Cardiff et responsable à l’Union des assurances et des réassurances, a souligné que cette formation de 18 mois, a été bénéfique, ce qui témoigne de la qualité de l’enseignement dispensé par l’école.
Son directeur général, Bruno Ponson, a indiqué que son contrat est arrivé à terme en ce mois.
L'Expression
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