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L’ETAT IMPUISSANT FACE À LA MAFIA DES PÉTARDS: 30 incendies et plus de 100 blessés

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  • L’ETAT IMPUISSANT FACE À LA MAFIA DES PÉTARDS: 30 incendies et plus de 100 blessés

    «L’Etat doit sanctionner les vendeurs de pétards, c’es le seul moyen de préserver nos enfants», estime un père de famille.

    Le majeur et l’annulaire de la main droite amputés, le jeune enfant, M.D, allongé sur un lit d’hôpital au service de chirurgie infantile du CHU Mustapha-Bacha d’Alger, est l’une des innombrables victimes des pétards durant la veille du Mawlid. Visage pâle, inconscient presque, entouré de son père et de son frère, il réagit à la douleur en hurlant au moindre mouvement de la main. Agé de treize ans, l’adolescent s’est gravement blessé en tentant d’allumer la mèche d’un gros pétard, communément appelé «bombe». «Il n’a pas eu le temps de jeter le pétard qu’il explose dans sa main, lui causant cette amputation des deux doigts», a expliqué son frère encore sous le choc.

    Un groupe de citoyens venus rendre visite à un des leurs, hospitalisé pour les mêmes raisons, crient leur colère: où est l’Etat? Pourquoi ne fait-il pas respecter la loi qui interdit l’usage des pétards dans les lieux publics? Que font les services des Douanes? Autant de questions qui restent sans réponses depuis des années. Autant dire que l’Etat est tout simplement impuissant face à la mafia des pétards. En attendant, ce sont des milliers de citoyens qui sont blessés, parfois gravement.

    Comme ce jeune homme, une vingtaine d’autres cas plus graves ont été enregistrés dans les services des urgences et d’ophtalmologie. Un médecin, qui a voulu garder l’anonymat, a déclaré que «le service d’ophtalmologie a reçu 15 patients, et parmi eux quatre sont encore hospitalisés. Les admissions ont commencé à partir de 21h. La plupart sont des enfants touchés soit à la main, soit aux yeux». Selon ce même médecin, le service a reçu également plusieurs adultes qui ont été transférés vers d’autres hôpitaux. «Ce scénario se répète chaque année: de nombreuses personnes sont victimes de ces jeux avec des produits pyrotechniques» tient a rappeler ce médecin.

    Dans l’autre chambre, une fillette, 8 ans a peine, fait des efforts pour rester stoïque malgré la douleur. «J’étais sortie dans la rue pour acheter du pain quand un pétard lancé par des inconnus a explosé sous mon pied. J’ai crié et mon frère qui était dans le quartier m’a emmenée à l’hôpital», a-t-elle affirmé. Yasmina a la vie sauve, elle se soucie déjà de la cicatrice qu’elle a au niveau du mollet droit.

    Dans la salle d’attente, des parents commentent les dangers que représentent les pétards. «L’État doit sanctionner les vendeurs de pétards, c’es le seul moyen de préserver nos enfants», estime un père de famille. Un autre, tuteur d’un blessé, est pour sa part d’un autre avis: «En me mariant, je m’estime capable de m’occuper de mes enfants et pour les préserver je n’attends pas que l’État le fasse pour moi. Les pétards sont normalement interdits, pourtant leur vente est tolérée. En ce qui me concerne, je n’achète que des bougies et aucun pétard.» Les responsabilités incombent d’abord aux pouvoirs publics. Sinon comment expliquer que ces produits interdits depuis des lustres se retrouvent en abondance chaque année à l’arrivée de la fête du Mawlid. De son côté, la Protection civile, n’a pas fermé l’oeil. La nuit du Mawlid n’a pas été de tout repos. Une trentaine d’interventions dont la plupart sont liées aux incendies, ont été effectuées par les éléments de la Protection civile. Quelques blessés mais pas de pertes humaines. Le sous-directeur des statistiques et de l’information à la Protection civile, Mohand Amokrane Mejkane dira: «Nos services ont effectué 32 interventions liées directement à la fête du Mawlid. Nous avons enregistré l’essentiel dans la wilaya d’Alger avec 30 interventions concernant les feux d’appartements, de baraques, d’arbres et de boutiques. Ces feux ont causé des blessures à 5 personnes que nous avons transférées vers des hôpitaux. En dehors de la capitale, on a enregistré deux incendies, notamment dans la wilaya de Skikda et un autre à Tissemsilt.» Par rapport à l’année dernière, les éléments de la Protection civile ont intervenu dans 28 incendies et ont transféré 15 personnes au niveau de la capitale, a indiqué M.Mejkane.

    Par ailleurs, et selon des sources médicales, les engins pyrotechniques, qui entrent en Algérie, sont fabriqués de manière anarchique et sans respect des normes, ce qui accroît leur dangerosité. De l’avis général, les parents et les pouvoirs publics doivent jouer leurs rôles respectifs pour éviter de graves blessures qui grèvent le budget de l’État de sommes colossales en soins et en médicaments destinés à la prise en charge des victimes. Si l’État veut permettre l’usage des pétards, il doit imposer des règles aux importateurs en matière de normes pour éviter la mise sur le marché d’engins pyrotechniques dangereux, car non contrôlés.

  • #3
    L’ETAT IMPUISSANT FACE À LA MAFIA DES PÉTARDS: 30 incendies et plus de 100 blessés

    Ils n'avaient qu'interdire l'importation et punir les douaniers qui les revendent après saisie, comme ce qui est arrivé à Oran..

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    • #4
      Je pense que l'importation des pétards est interdite depuis longtemps mais ...
      ce qui est dit dans l'article prouve le contraire

      Je suis d'accord avec le père de famille : «L’Etat doit sanctionner les vendeurs de pétards, c’es le seul moyen de préserver nos enfants» ! la mafia ne trouvera plus de vendeurs de ces pétards !

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