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Reportage. Sous les sunlights de Dakhla

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  • Reportage. Sous les sunlights de Dakhla

    Par Ayla Mrabet
    Reportage. Sous les sunlights de Dakhla


    Du 27 février au 1er Mars, le Festival Mer et Désert a brassé amoureux de sports de glisse et de musique. Retour sur cette troisième édition.


    Soleil de plomb sur Dakhla. Un bonheur pour les touristes, venus profiter de la musique et des sports de glisse lors de le 3ème édition du festival Mer et Désert. Un jour presque comme les autres pour les Dakhlaouis, pour qui le sable et la mer font partie intégrante du décor. L'ambiance, pourtant, est loin de suivre le rythme vaporeux du paradis

    militarisé. Le paysage, tacheté de 4x4 et d'estafettes, est totalement dépaysant. Les drapeaux marocains flottent partout et les portraits du roi couronnent les panneaux publicitaires. Installé à la sortie de la ville, un bivouac héberge artistes, sportifs et journalistes le temps du festival. Au centre de Dakhla, les Sahraouis regardent passer les vacanciers, planches de surf, instruments en tout genre et amplis sous le bras. Les balances résonnent chaque après-midi. Quartier libre pour les touristes, qui en profitent pour aller à la plage, regarder les champions du monde de wind et kitesurf en compétition, découvrir la ville et manger du poulpe. Forcément.

    Classes musicales
    Au cœur de deux établissements scolaires de Dakhla, une soixantaine d'élèves se prêtent au jeu d’ateliers de musique, organisés par l'association Music Against Ignorance. Deux ateliers de percussion, un atelier de guitare et un atelier de chant et poésie ont égayé les après-midi des écoliers. Au fond d'une classe, une dizaine de collégiens, assis sur des Cajon, se disputent le droit de montrer leurs prouesses à leurs professeurs de la semaine. Les garçons reprennent les rythmes africains appris par Yassine Ouarrach, prof de percussion au premier atelier, pendant que les filles regardent amoureusement Mehdi El Kindi leur expliquer les rythmes de la Buleria lors du deuxième atelier. Ils sont ravis de faire leur connaissance, autant que celles de Khalid Moukdar, le chanteur de Haoussa, et de Omar Figuigui, initiateur des plus petits à la guitare. Les élèves sont vifs, touchants et amateurs de chaâbi. Certains fans de Britney Spears veulent savoir si l'équipe reviendra l'année prochaine.

    Dimanche 1er mars, une petite fête est organisée au centre culturel de Dakhla. Les bambins applaudissent Hoba Hoba Spirit, jouent avec Daniel Jamet, guitariste mythique de la Mano Negra, versent quelques larmes et repartent, du son plein la tête. Mission accomplie. La nuit, place aux concerts. C'est un volcan de notes. Les Men in black postés par la wilaya devant la scène regardent, imperturbables, le public dakhlaoui. Les femmes dansent de leur côté, les hommes du leur, de l'autre côté des barrières, agitant de petits drapeaux à l'effigie de Mohammed VI, sans doute distribués pendant le festival. Winston McAnuff s'est déchaîné, Faudel a mis le feu même en chantant faux, Hany Shaker a fait pleurer les dames aux Mlehfa, les Speed Caravan ont régalé les connaisseurs, Youri Buenaventura a mis de l'eau dans sa salsa et, en clôture, Hoba Hoba Spirit et Stati ont fait bondir de plaisir le public. Rendez-vous l'année prochaine.

    © 2009 TelQuel Magazine. Maroc.
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