A la suite de la rupture par le Maroc de ses relations diplomatiques avec l’Iran
Al Bayane
A la suite de la rupture par le Maroc de ses relations diplomatiques avec l’Iran, Ali Akbar Nateq Nouri, l’homme par qui la rupture est arrivée
Après l’annonce par Rabat, vendredi, de la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran, Téhéran feint de comprendre les raisons profondes de la décision marocaine, ne répond pas aux accusations et préfère en chercher ailleurs les motivations…
La fin de la semaine dernière a connu des développements rapides dans les relations, pourtant «assez bonnes», entre le Maroc et l’Iran. Politiquement, des observateurs ont remarqué une certaine méfiance de Rabat, qui suivait de près l’activité de diplomates iraniens installés à Rabat, notamment auprès d’organisations marocaines. Cela a commencé par l’apparition dans les grandes manifestations de «sympathisants» du Hezbollah et du mouvement chiite, lié à Téhéran, qui ont pris l’habitude de hisser le portrait du chef Nasrallah. En 2006, le phénomène était mis sur le compte de la sympathie que les Marocains ont eu pour la résistance farouche opposée par le parti de Nasrallah, lors de la guerre avec Israël.
Mais depuis, l’on a noté une présence de plus en plus d’agitations se réclamant sans fard du chiisme.
Vint ensuite le démantèlement, il y a plus d’une année, du réseau de trafic de drogue dans lequel des responsables de partis politiques islamistes (Al Badil Al Hadari, la «Oumma», le PJD, ainsi qu’un responsable du PSU, et un journaliste d’Al Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah libanais, étaient impliqués. L’arrestation d’Abdelhafid Sriti, correspondant d’«Al Manar» à Rabat, aurait permis de mieux connaître l’agitation chiite au Maroc et les rêves latents de ses idéologues.
Et ce sont les déclarations d’un haut responsable iranien prétendant que Bahrein, à majorité chiite mais dirigé par une élite sunnite, «est une 14e province de l’Iran», qui allaient provoquer une brouille sans précédent entre Téhéran et Rabat. La déclaration est de l’ancien président du parlement Ali Akbar Nateq Nouri, actuellement responsable du bureau du Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.
Le Maroc, qui a tant souffert pour son intégrité territoriale, a réagi aux prétentions iraniennes, à l’image de nombreux autres pays. Malheureusement, les dirigeants iraniens, au lieu de comprendre la réaction marocaine, ont fait preuve d’une interprétation délibérée et nuisant volontairement à la bonne relation entre les deux pays.
D’ailleurs, c’est le seul pays qui sera attaqué de manière incompréhensible et insidieuse à Téhéran.
Cependant, les explications demandées par Rabat resteront sans échos constructifs et Téhéran lance un flot d’accusations contre le Maroc, touchant à sa dignité d’Etat souverain. Plus grave encore, l’Iran franchit le pas en insinuant que la démarche marocaine de rompre ses relations avec Téhéran serait dictée par les «ennemis du monde islamique, en particulier les sionistes blessés par les récentes histoires du peuple palestinien à Gaza». (sic !)
Rabat a rejeté vigoureusement cet amalgame, qui dénote de la volonté de semer la confusion dans les esprits, alors que le problème demeure celui de l’ingérence iranienne dans les affaires intérieures marocaines.
M.K.
Al Bayane
A la suite de la rupture par le Maroc de ses relations diplomatiques avec l’Iran, Ali Akbar Nateq Nouri, l’homme par qui la rupture est arrivée
Après l’annonce par Rabat, vendredi, de la rupture des relations diplomatiques avec l’Iran, Téhéran feint de comprendre les raisons profondes de la décision marocaine, ne répond pas aux accusations et préfère en chercher ailleurs les motivations…
La fin de la semaine dernière a connu des développements rapides dans les relations, pourtant «assez bonnes», entre le Maroc et l’Iran. Politiquement, des observateurs ont remarqué une certaine méfiance de Rabat, qui suivait de près l’activité de diplomates iraniens installés à Rabat, notamment auprès d’organisations marocaines. Cela a commencé par l’apparition dans les grandes manifestations de «sympathisants» du Hezbollah et du mouvement chiite, lié à Téhéran, qui ont pris l’habitude de hisser le portrait du chef Nasrallah. En 2006, le phénomène était mis sur le compte de la sympathie que les Marocains ont eu pour la résistance farouche opposée par le parti de Nasrallah, lors de la guerre avec Israël.
Mais depuis, l’on a noté une présence de plus en plus d’agitations se réclamant sans fard du chiisme.
Vint ensuite le démantèlement, il y a plus d’une année, du réseau de trafic de drogue dans lequel des responsables de partis politiques islamistes (Al Badil Al Hadari, la «Oumma», le PJD, ainsi qu’un responsable du PSU, et un journaliste d’Al Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah libanais, étaient impliqués. L’arrestation d’Abdelhafid Sriti, correspondant d’«Al Manar» à Rabat, aurait permis de mieux connaître l’agitation chiite au Maroc et les rêves latents de ses idéologues.
Et ce sont les déclarations d’un haut responsable iranien prétendant que Bahrein, à majorité chiite mais dirigé par une élite sunnite, «est une 14e province de l’Iran», qui allaient provoquer une brouille sans précédent entre Téhéran et Rabat. La déclaration est de l’ancien président du parlement Ali Akbar Nateq Nouri, actuellement responsable du bureau du Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.
Le Maroc, qui a tant souffert pour son intégrité territoriale, a réagi aux prétentions iraniennes, à l’image de nombreux autres pays. Malheureusement, les dirigeants iraniens, au lieu de comprendre la réaction marocaine, ont fait preuve d’une interprétation délibérée et nuisant volontairement à la bonne relation entre les deux pays.
D’ailleurs, c’est le seul pays qui sera attaqué de manière incompréhensible et insidieuse à Téhéran.
Cependant, les explications demandées par Rabat resteront sans échos constructifs et Téhéran lance un flot d’accusations contre le Maroc, touchant à sa dignité d’Etat souverain. Plus grave encore, l’Iran franchit le pas en insinuant que la démarche marocaine de rompre ses relations avec Téhéran serait dictée par les «ennemis du monde islamique, en particulier les sionistes blessés par les récentes histoires du peuple palestinien à Gaza». (sic !)
Rabat a rejeté vigoureusement cet amalgame, qui dénote de la volonté de semer la confusion dans les esprits, alors que le problème demeure celui de l’ingérence iranienne dans les affaires intérieures marocaines.
M.K.
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