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Irlande du Nord : un policier et 2 militaires tués

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  • Irlande du Nord : un policier et 2 militaires tués

    Un policier assassiné en Irlande du Nord

    il y a 2 heures 25 min
    Anna CadwalladerUn agent de la police nord-irlandaise a été assassiné lundi soir, quarante-huit heures après le meurtre de deux soldats sur une base militaire d'Ulster qui redoute un nouvel embrasement de violences.
    Le policier a été tué par des coups de feu tirés alors qu'il était en patrouille dans la localité de Craigavon, à 40 km au sud-ouest de Belfast.
    D'après John O'Dowd, élu local du Sinn Féin, parti nationaliste catholique, la patrouille avait été dépêchée sur les lieux à la suite d'un appel reçu par le commissariat. Les policiers entraient dans le quartier catholique de Lismore Manor quand ils ont été pris pour cible.
    Cet homicide survient deux jours après la mort de deux soldats dans l'attaque d'une base militaire proche de la ville d'Antrim revendiquée par l'IRA-Véritable, groupe dissident républicain apparu en 1997.
    Les autorités ne disposaient lundi soir d'aucune revendication après cette nouvelle fusillade, mais une responsable politique nord-irlandaise, Dolores Kelly, a établi un lien avec la tuerie d'Antrim.
    "Ce soir, nous sommes au bord de l'abîme et j'appelle la population à faire marche arrière", a déclaré à Reuters cette membre du Parti social-démocrate et travailliste (SDLP, catholique), élue de la circonscription de Craigavon. "Ne laissons pas ceux qui veulent nous ramener vers le passé et nous interdire tout avenir l'emporter ce soir", a-t-elle ajouté.
    PAS DE RETOUR DES SOLDATS DANS LES RUES
    En visite lundi matin sur la base d'Antrim, le Premier ministre britannique, Gordon Brown, avait déclaré que la tuerie de samedi soir ne ferait pas dérailler le processus de paix.
    Le général George Norton, commandant de la garnison d'Irlande du Nord, a assuré lui que la mort de ces deux soldats n'entraînerait pas un retour des patrouilles de soldats britanniques dans les rues d'Ulster.
    L'armée britannique, qui a compté jusqu'à 27.000 soldats patrouillant dans les rues des villes d'Ulster au début des années 1970, s'est retirée en 2007, transférant à la police les missions de maintien de l'ordre.
    Leur retour seraient un facteur de division et placerait en porte-à-faux le Sinn Féin. "Leur intention est de faire revenir les soldats britanniques dans les rues. Ils veulent détruire le processus et replonger l'Irlande dans le conflit", a dénoncé le président du Parti républicain, Gerry Adams.
    Les experts en matière de sécurité s'interrogent sur la capacité des clandestins de l'IRA-Véritable, qui seraient compris entre 100 et 150, à déclencher une campagne de violences comparable aux années de "troubles" qui ont fait plus de 3.600 morts entre la fin des années 1960 et la signature de l'accord de paix d'avril 1998.
    Hostile au processus de paix et à la mise en place d'institutions biconfessionnelles autonomes, exigeant la fin de la présence britannique, l'IRA-Véritable a commis l'attentat le plus meurtrier de l'histoire du conflit nord-irlandais à Omagh, faisant 29 morts quatre mois seulement après la conclusion de l'accord du Vendredi-Saint.
    L'attitude qu'adopteront les paramilitaires protestants, unionistes, constitue une autre source d'inquiétude.
    Les soldats morts samedi soir sont les premiers militaires tués en Irlande du Nord depuis 1997.
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