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Des roches riches en oxygène observées sur la Lune.

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  • Des roches riches en oxygène observées sur la Lune.

    la découverte a été faite par le télescope spatial Hubble…Elle ouvre les portes, grandes a l’espérance dans la reconquête de la lune.

    La lune ne serait-elle qu'un astre mort juste bon à rythmer le cycle des marées et à inspirer les poètes ? Rien n'est plus faux. En témoigne la découverte que vient de faire le télescope spatial Hubble qui, délaissant les profondeurs du cosmos et les galaxies lointaines, a pointé son miroir sur notre proche satellite. Grâce aux performances d'un de ses instruments, l'Advanced Camera for Surveys, capable de travailler autant dans le spectre visible que dans l'ultraviolet, Hubble a pu mettre en évidence d'importants dépôts de minéraux riches en oxygène.

    Cette découverte pourrait n'être qu'une surprise de plus concernant un astre que les planétologues n'ont cessé d'étudier depuis des décennies. Mais, pour la NASA, cette observation prend un relief tout particulier en ces temps de redéfinition et de réorientation de la politique d'exploration planétaire des Etats-Unis. Sondant le sol lunaire avec ses instruments, Hubble a pu identifier des gisements d'ilménite, un minéral composé d'un mélange d'oxyde de titane et d'oxyde de fer. Or des expériences de laboratoire réalisées sur Terre ont clairement montré que de telles roches pouvaient, au prix de la maîtrise d'un processus chimique, libérer leur oxygène ainsi que de l'eau.

    Une aubaine car qui dit eau dit aussi dissociation des molécules d'eau en leurs deux éléments constitutifs, l'hydrogène et l'oxygène. Cette abondance potentielle des éléments et composés chimiques nécessaires à la vie et aux vols spatiaux étant établie, il n'en fallait pas plus à l'agence spatiale américaine pour envisager une vision très futuriste de l'exploration par l'homme des planètes et des satellites du système solaire. Car, forts de ces ressources, les astronautes des futures bases et missions lunaires seraient à même de produire de l'air respirable et de synthétiser sur place le carburant des moteurs de leur moyen de transport.

    Bien évidemment, nous n'en sommes pas encore là, mais nous n'en sommes pas si loin non plus, lorsqu'on songe aux nouveaux objectifs de reconquête de la Lune que le président Bush a fixés à la NASA. A en croire le nouvel administrateur de l'Agence spatiale américaine, Michael Griffin, l'Amérique pourrait reprendre pied sur la Lune en 2018, un peu moins de cinquante ans après le pas historique de Neil Armstrong sur notre satellite. Mais ce n'est pas avant 2020 qu'une colonie permanente pourrait s'y établir. Dans quelle région ? Tout simplement près de ces dépôts de roches riches en oxygène qu'Hubble a mis en évidence. Par exemple, au bord du cratère Aristarque, un ensemble jeune (450 millions d'années) d'origine météoritique. Large d'une quarantaine de kilomètres, beaucoup plus profond que le Grand Canyon, ce cratère apparaît comme le plus brillant de tous les reliefs de la Lune. Ce pourrait aussi être dans la vallée de Schroter, comme l'ont montré les tout derniers clichés pris par Hubble. A moins, et c'est un clin d'oeil à l'histoire, que le lieu d'habitation des futurs colons ne soit finalement situé non loin des aires d'atterrissage des missions lunaires Apollo 15 et Apollo 17 de 1971 et 1972.

    Des kilogrammes de roches ont été prélevés dans ces endroits par les astronautes de la NASA et ramenés sur Terre pour analyse. Ces échantillons pourraient être sortis des coffres où ils sommeillent pour établir de possibles corrélations entre ce que les clichés du télescope spatial ont mis en évidence et ce qu'ils contiennent réellement. D'autant que l'ilménite n'est pas le seul minéral à prendre en considération. La NASA doit donc aujourd'hui regretter que les politiques aient coupé les ailes du programme Apollo au début des années 1970 et supprimé ainsi la mission Apollo 18. Celle-là même qui devait conduire son équipage et sa jeep lunaire sur les bords du cratère Aristarque...

    Qu'à cela ne tienne, les découvertes d'Hubble vont conduire les agences spatiales de tous les pays qui ont un programme d'exploration lunaire en activité ou en devenir à s'intéresser à ces zones riches de potentialités. C'est le cas de la mission européenne Smart-1 ­ lancée en juillet 2003 et prolongée jusqu'en juillet 2006 ­ qui a la charge de cartographier notre satellite, de définir la composition minéralogique de son sol et de découvrir des traces de glace d'eau dans les cratères situés dans les zones plus froides des pôles. C'est aussi celui du futur Lunar Reconnaissance Orbiter que la NASA lancera en 2008 et qui devrait aider les responsables des futures missions lunaires à choisir le site ­ ou les sites ­ des prochaines missions robotisées ou humaines.

    Toutes ces données intéressent les planétologues et les responsables du futur programme de conquête de Mars, qui envisagent d'envoyer une mission vers la Planète rouge aux alentours de 2035. Nul doute que les techniques de fabrication in situ de l'oxygène et de carburant pour fusées élaborées pour la reconquête de la Lune seront alors d'un grand secours. A moins que notre satellite ne se fasse plus indispensable encore si, comme certains l'ont déjà suggéré, on exploite ses réserves d'hélium-3, un combustible que pourraient brûler demain des réacteurs à fusion thermonucléaire.
    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-703182@51-695127,0.html

  • #2
    Salut Thirga

    Excellente nouvelle en effet esperons qu'elle va donne du tonus aux differents projets d'explorations de la lune.

    a+

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