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Les recettes pétrolières de l'Algérie en chute libre

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  • Les recettes pétrolières de l'Algérie en chute libre

    Les recettes pétrolières de l'Algérie ont atteint 6,7 milliards de dollars durant les deux premiers mois de l’année 2009. Le ministre de l’Énergie et des Mines, M. Chakib Khelil, estime que ces résultats pouvaient bien être plus élevés si ce ne sont les perturbations rencontrées dans l’exportation des hydrocarbures, liées aux conditions climatiques difficiles. Il faut souligner que les résultats ont connu une nette baisse au début de l’année en cours. L’on était à une moyenne de recettes de 6 à 8 milliards de dollars par mois, alors qu’on réalise actuellement 6,7 en deux mois, soit une chute qui avoisine les 50%. Ce qui fait dire au ministre que les revenus de l’Algérie se situeront entre 30 milliards de dollars et 40 milliards de dollars d’ici à la fin de l’exercice en cours.

    Dans l’annonce de ces prévisions, il s’appuie peut-être sur une certaine moyenne des prix du baril qui, faut-il le souligner, avoisinent actuellement les 45 dollars. Le pétrole algérien, le Sahara Blend, quant à lui, est évalué à 47 dollars. Mais l’objectif primordial auquel aspirent les pays producteurs, notamment la majorité des membres de l’Opep, est d’arriver à un prix qui s’approche des 75 dollars le baril. C’est à l’aide de ce seuil que l’équilibre entre l’offre et la demande sera assuré. Ce prix garantira également la poursuite des investissements, le développement des réserves, des énergies nouvelles et renouvelables… En tout état de cause, le secteur de l’énergie maintiendra ses projets d’investissement en réservant une enveloppe de l’ordre de 11 milliards de dollars en 2009, contre 12 milliards de dollars déjà engagés en 2008. Or, pour concrétiser un tel but, il est indispensable que les pays de l’Opep respectent la décision de baisse de 2,2 millions de barils/jour (Mb/j), prise le 17 décembre 2008 à Oran. Ce qui a porté le chiffre, rappelle-t-on, à une réduction de 4,2 Mb/j en 2008.

    Chakib Khelil est catégorique à ce propos : plus de 85% des membres se sont résignés à cette mesure qui, en fait, arrange tous les producteurs, voire les consommateurs. Mieux, si la chute des cours persiste sur le marché international, l’Opep optera pour une autre baisse de sa production. Pareille décision peut être prise lors de la prochaine réunion prévue le 15 mars à Vienne. Quelles sont les quantités que l’Organisation retirera du marché ? Personne, pour le moment, ne peut s’avancer sur un chiffre, y compris le ministre. Toutefois, il rappelle les estimations de la plupart des observateurs qui, selon lui, parlent d’une baisse d’une fourchette entre 0,5 Mb/j et 1,5 Mb/j. Et par obligation de réserve, à quelques jours de la tenue de cette rencontre, il ne veut aucunement s’exprimer sur un quelconque chiffre pour ne pas anticiper sur la décision finale de l’Opep et ne pas influer aussi sur les tendances du marché.

    Preuve en est, il évoque la projection de Reuters qui écarte toute baisse lors de cette réunion et le maintien de la décision d’Oran et des quotas actuels. Le marché est caractérisé, observe le ministre qui était hier l’invité du Forum du quotidien El Moudjahid, par une importante volatilité due à la crise économique qui secoue le monde. “Le marché subit actuellement des changements provoqués par la crise. À cela, il faut ajouter un autre paramètre ayant trait aux stocks élevés. Car beaucoup d’opérateurs stockent leurs produits dans des bateaux par exemple…”, explique-t-il. Pis, les investisseurs ne peuvent plus investir à cause de cette récession entrainant une baisse de la demande. Et si les investissements ne sont pas réalisés, relève-t-il, une nouvelle tension viendra perturber le marché et les prix vont de nouveau augmenter. “N’était-ce la baisse de 2,2 Mb/j décidée en décembre dernier à Oran, la dégringolade des prix aurait été plus importante et le baril aurait frôlé les 20 dollars”, affirme le ministre. Pour le secteur, sur le plan local, Chakib Khelil indique que les “projets de développement tels que la réhabilitation des raffineries, les réalisations dans la pétrochimie, ceux du GNL et les gazoducs… ne connaîtront pas d’arrêt”. La cadence sera poursuivie, semble dire le ministre d’autant plus qu’il a évoqué le renouvellement des réserves, la découverte de nouveaux gisements et le développement de ceux déjà découverts, l’évolution du système de transport national et international estimé à 14 000 km afin de satisfaire la demande locale et celle de l’exportation.

    source : Liberté
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