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Droits de l'Homme: Ce que disent les Américains sur le Maroc

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  • Droits de l'Homme: Ce que disent les Américains sur le Maroc

    Le très attendu rapport du département d’Etat américain sur les droits de l’Homme dans le monde vient de tomber. Il passe au peigne fin la situation au Maroc.

    « La manière dont un gouvernement autorise ceux qui sont en désaccord avec lui, ou critiquent ses politiques est une véritable marque de l'ampleur de la liberté et de la démocratie, et cela est particulièrement vrai durant les moments difficiles, comme en période de crise économique internationale par exemple »
    , note Robert Jackson, le chargé d'affaires par intérim auprès de l'ambassade des Etats-Unis à Rabat lors de la présentation du rapport.

    Ce responsable américain affirme : « Nous avons constaté un progrès continuel du respect des droits de l'Homme malgré la persistance de certains problèmes ». R. Jackson a également souligné qu’en matière de respect des droits de l'Homme, d'ouverture et de liberté d'expression, « le Maroc arrive en tête des pays du monde arabe ». « Il y a 18 mois que je suis ici. Les journaux publient des informations et des analyses qu'on ne peut pas trouver ailleurs », reconnaît ce diplomate Américain. Et ce responsable d’ajouter : « il est clair que le Maroc est en avance mais cela ne veut pas dire que les choses sont aussi bien qu'elles doivent l'être ».

    Brutalités en garde à vue

    Tout en soulignant que « le Code pénal prévoit des peines de prison à vie pour les fonctionnaires qui utilisent ou autorisent l’utilisation de la violence contre d'autres personnes dans l'exercice de leurs fonctions », le rapport signale : « selon des organisations et des avocats locaux et internationaux de défense des droits de l’homme, et selon des prisonniers et des détenus, les forces de l'ordre torturent ou brutalisent les détenus pendant leur garde à vue ». Il ajoute : « selon le ministère de la Justice, le gouvernement a poursuivi 6 membres de la gendarmerie pour des cas de brutalité. L’un des gendarmes a été déclaré non coupable et quatre autres attendent leur verdict. Par ailleurs, il est précisé dans le rapport que la police nationale (DGSN) n’a engagé de poursuites pour brutalités contre aucun de ses membres au cours de l’année 2008.

    Mauvaises conditions de détention

    Là, le constat américain est plutôt sévère. « Les conditions de détention restent extrêmement mauvaises et ne répondent pas en général aux normes internationales. La surpopulation extrême, la malnutrition et l’absence d’hygiène, continuent d’aggraver les mauvaises conditions sanitaires à l’intérieur des prisons », affirme le département d’Etat qui renvoie au rapport publié en novembre 2007 par l’Observatoire Marocain des prisons (OMP). Ce document signalait que le système pénitentiaire était surpeuplé et qu’il ne répondait pas à plusieurs normes locales et internationales. Ce même document indiquait que la capacité actuelle des prisons suffit pour la moitié de la population carcérale seulement.

    Actuellement, 60.000 détenus ont moins d’un mètre carré et demi par personne ». Le rapport note également que la loi n'interdit pas les arrestations ou les détentions arbitraires et la police utilise ces deux pratiques. « La police n’observe pas toujours les procédures applicables. Dans la pratique, selon des ONG et des associations locales, il lui arrive, par exemple, de ne pas s’identifier au moment d’arrêter un suspect et d’agir sans mandat », relèvent les auteurs du rapport américain qui souligne que la police aurait également détenu des personnes sans motif d’accusation.

    6 mille cas de corruption

    « La corruption constitue un grave problème dans les branches exécutive, législative et judiciaire du gouvernement », note le rapport américain en signalant qu’en mai 2007, le ministre de la Justice indiquait que la corruption et les délits économiques représentaient 10% des affaires traitées par la justice. Durant l’année, le Ministère de la Justice a traité plus de 6.000 cas de corruption. Encore que, précise le rapport, à la fin de l’année, la plupart d’entre eux étaient toujours en instance.

    Félicitations pour septembre 2007

    Abordant les dernières élections, le rapport rappelle que les observateurs ont félicité le gouvernement, y compris le ministère de l’Intérieur, pour leur gestion professionnelle du scrutin de septembre 2007. Les mêmes observateurs ont attribué le faible taux de participation électorale et le taux important de votes de protestation à la faiblesse des partis et à un Parlement investi de peu de pouvoirs. Ils ajoutent que les observateurs nationaux n’ont pas reçu leur accréditation avant la veille du scrutin et soulignent que tous les rapports préconisent la création d’une commission électorale indépendante.

    Mais toujours pas d’accès à l’info !

    Concernant la liberté d’expression, le département d’Etat écrit : « la presse a rédigé des rapports sur des thèmes restreints auparavant, incluant l’armée, la sécurité et le Palais, les activités des organisations de défense des droits de l’homme et même le Sahara. Cependant, note-t-il, plusieurs personnes ont été arrêtées pour s’être exprimées en public ou sur internet. « Toutefois, suite à la décision de condamnation et aux pressions exercées par des militants locaux et internationaux, les personnes arrêtées ont été relâchées », peut-on lire dans le rapport américain. Le même rapport constate aussi que le pays n’a aucune loi sur la liberté d’information. « Dans la pratique, le gouvernement n’accorde aucun accès aux informations officielles aux citoyens et aux étrangers, y compris aux médias étrangers », est-il souligné.

    Plus de restrictions pour les ONG

    Selon le rapport, les ONG nationales et indépendantes de défense des droits de l'homme, reconnues par le gouvernement sont : l'Organisation Marocaine des Droits de l'Homme (OMDH) et la Ligue Marocaine de Défense des Droits de l'Homme (LMDDH). Celles-ci, bénéficient depuis 2000, de subventions du gouvernement. L'AMDH, quant à elle, « ne coopère pas officiellement avec le gouvernement, mais échange en général des informations avec lui », note le rapport. Et ses auteurs d’ajouter : « l'Observatoire Marocain des prisons (OMP), une organisation de défense des droits de l’homme reconnue et partiellement financée par le gouvernement, a été autorisé à se rendre dans les prisons du pays et à parler aux prisonniers ».

    Le rapport renvoie aux estimations du gouvernement publiées en 2007 et qui font état de plus de 2.500 ONG enregistrées dans le pays. « Des ONG internationales telles que Human Rights Watch, Reporters Sans Frontières et Amnesty International, coopèrent avec le gouvernement sur plusieurs projets dans le domaine des droits de l’homme et fonctionnent en général sans aucune restriction. Le Comité International de la Croix Rouge a dispensé une formation au droit humanitaire international, à l’armée et à l’Université Al-Qarawiyyin d’Agadir », remarque le département Américain.

    Qui fait le médiateur ?


    « Un médiateur national résout les affaires civiles lorsque la justice ne peut le faire, et il a graduellement élargi l’éventail de ses activités. Le nombre de plaintes reçues par ce médiateur est passé de 4.500 en 2006 à 7.000 au cours de l’année. De plus, le pourcentage de plaintes pouvant donner lieu à une action est passé de 29 % en 2004 à 91 % au cours de cette année », poursuit le rapport. Toutefois, et malgré l’augmentation significative du nombre de plaintes reçues par le médiateur, « la plupart des citoyens se tournent toujours vers le CCDH (Conseil consultatif des droits de l’Homme) comme voie de recours », remarque le rapport, notant que « le public fait largement confiance au CCDH et le considère comme l’unique instance gouvernementale travaillant légitimement dans le domaine des droits de l’Homme ».

  • #2
    Suite

    Les juifs reviennent librement

    Dans la rubrique consacrée à la liberté de culte, le rapport remarque que : « les membres de la minorité juive, estimée à environ 4000 personnes par les dirigeants de la communauté, vivent généralement en sécurité dans tout le pays et le gouvernement leur apporte la sécurité nécessaire. La communauté juive gère un certain nombre d’écoles et d’hôpitaux dont les services sont ouverts à tous. Le gouvernement participe au financement de l’instruction religieuse du système parallèle d’écoles publiques juives. Les juifs suivent les services religieux dans les synagogues dans tout le pays ». Le département d’Etat note également qu’il existe deux types de lois et de tribunaux - un pour les Musulmans et un pour les Juifs - qui régissent les mariages, les successions et les affaires de famille. « Avec le Code de la Famille, qui s’applique aux Musulmans, le gouvernement a entrepris une nouvelle formation pour les juges et en a recruté de nouveaux dans la fonction publique, tandis que les autorités rabbiniques continuent d’administrer les tribunaux de famille pour les Juifs. Il n’existe pas de tribunaux familiaux séparés pour les autres religions auxquelles s’applique le système civil. Le gouvernement continue d’encourager la tolérance et le respect entre les religions », souligne le rapport. « Le gouvernement encourage le retour volontaire au pays des membres de la communauté juive ayant quitté le Maroc. Les juifs marocains ayant émigré reviennent librement au Maroc, y compris ceux qui ont pris la nationalité israélienne », constatent les auteurs du rapport.

    Cas de la traite de personnes

    Autre volet du rapport américain, le trafic des personnes. « La loi interdit la traite de personnes », constate le département d’Etat, mais, note-t-il, « certains rapports font, toutefois, état de personnes ayant fait l’objet d’un trafic, à destination, en provenance, et à l’intérieur du pays. Le pays est une source de victimes, hommes, femmes et enfants, faisant l’objet d’une traite vers l’Europe et le Moyen-Orient, à des fins de travail forcé et d’exploitation sexuelle. Le trafic au niveau national reste un problème ».

    Il s’agit, selon le rapport, « des fillettes exploitées comme domestiques et les femmes exploitées sexuellement. Selon l’UNICEF et des ONG nationales, des recruteurs parcourent les villages isolés de l’Atlas et persuadent les parents que leur fillette serait mieux comme servante. Les femmes font l’objet d’une traite en Arabie Saoudite, en Syrie et aux Emirats Arabes Unis, forcées de travailler comme prostituées alors qu’on leur avait promis un emploi de domestique ».

    Le rapport rappelle qu’en 2006, les autorités ont démantelé un vaste réseau international de trafic de personnes venant d’Inde, et ont arrêté 70 suspects, y compris un policier. « A la fin de l’année, ces personnes ont été reconnues coupables et condamnées à deux ans de prison », note le département d’Etat américain. Lequel souligne que le gouvernement a déployé des efforts au cours de l’année pour poursuivre les trafiquants et les fonctionnaires complices de trafic. « Pour preuves, les peines prescrites pour la traite sexuelle sont rigoureuses et équivalentes aux peines prescrites dans les autres délits graves, tels que le viol », concluent les auteurs du rapport américain.

    Les Marocains acceptent la servitude adoptive

    « Les rapports crédibles de mauvais traitements physiques et psychologiques de « petites bonnes » abondent. Certains orphelinats ont été accusés de complicité dans cette pratique », avance le rapport américain qui considère que l’opinion publique « accepte en général l’idée de servitude adoptive ». Il cite Human Rights Watch (HRW) : « la majorité des enfants domestiques travaille entre 14 et 18 heures par jour sans interruption, sept jours sur sept, pour un salaire allant de 0,40 à 1 dirham de l’heure. La plupart de ces enfants ne reçoivent pas d’argent directement; de fait, ils travaillent en échange de nourriture, d’un logement et de vêtements. Certains enfants sont également « loués » par leurs parents ou par d’autres membres de leur famille pour mendier. Les parents sont payés pour l’utilisation de leur enfant et le « loueur » de l’enfant prend l’argent récolté par l’enfant qui mendie ».

    5,5% des travailleurs sont syndiqués

    Pour ce qui est de l’action syndicale au Maroc, le rapport avance : « alors que la plupart des syndicats sont liés à des partis politiques, les syndicats eux-mêmes sont exempts de toute ingérence du gouvernement. La loi interdit à certains fonctionnaires (comme les membres des forces armées, la police et les magistrats) de créer des syndicats. Quelque 5,5%, soit 600.000 des 11,3 millions de travailleurs, sont syndiqués. Tout groupe de huit employés peut s’organiser en syndicat et un travailleur peut facilement en changer. Le droit de grève est librement pratiqué. On peut trouver dans une seule usine plusieurs cellules indépendantes ou des cellules affiliées à plus d'une fédération ouvrière ; toutefois, seuls les syndicats qui peuvent prouver qu’ils représentent au moins 35% des salariés peuvent être reconnus comme partenaires de négociations ».

    Choyées, les sahraouies !

    « Contrairement aux années précédentes, aucun rapport n’a signalé que l’Etat ou l’un de ses agents ait commis des meurtres arbitrairement ou illégalement », relève le rapport d’Etat Américain pour ce qui est de la situation des droits de l’Homme dans les provinces du sud du Maroc. « L’accès au territoire des observateurs extérieurs et les activistes internationaux des droits de l’Homme s’est de plus en plus élargi et les activistes du territoire ont voyagé à l’étranger et sont rentrés indemnes. Le 15 décembre, l’activiste sahraouie anciennement « disparue », Aminatou Haidar, s’est déplacée à l’étranger pour recevoir le prix Robert F. Kennedy des droits de l’Homme d’une fondation privée. Elle était accompagnée de plus d’une demi-douzaine d’activistes ; ils sont tous rentrés au territoire sans incident », note le rapport qui ajoute qu’à la différence des années précédentes, les activistes anti-gouvernementaux ont pu obtenir des passeports. Le document rappelle que depuis 1977, les habitants des provinces de Laâyoune, Smara, Awsard et Boujdour (et Oued Ed-Dahab depuis 1983) participent aux élections nationales et régionales. Il observe que lors des élections parlementaires de 2007, et d’après les chiffres du gouvernement, 62% de l’électorat a voté contre 37% à l’échelle nationale. Par ailleurs, « dans la société sahraouie largement traditionnelle, aucun cas de discrimination à l’égard des femmes n’a été signalé », est-il précisé. Galants, les sahraouis !

    Le Reporter

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    • #3
      la situation des droits de l'homme au Maroc est en perpétuelle évolution lhamdollillah et on réclame plus inchallah

      pour ce qui est de la situation dans les provinces du Sud, là où il y a des activistes séparatistes relais du polisario, contre l'intégrité territoriale, le bilan est satisfaisant !

      « L’accès au territoire des observateurs extérieurs et les activistes internationaux des droits de l’Homme s’est de plus en plus élargi et les activistes du territoire ont voyagé à l’étranger et sont rentrés indemnes.

      Le 15 décembre, l’activiste sahraouie anciennement « disparue », Aminatou Haidar, s’est déplacée à l’étranger pour recevoir le prix Robert F. Kennedy des droits de l’Homme d’une fondation privée. Elle était accompagnée de plus d’une demi-douzaine d’activistes ; ils sont tous rentrés au territoire sans incident »
      note le rapport qui ajoute qu’à la différence des années précédentes, les activistes anti-gouvernementaux ont pu obtenir des passeports
      Par ailleurs, « dans la société sahraouie largement traditionnelle, aucun cas de discrimination à l’égard des femmes n’a été signalé », est-il précisé. Galants, les sahraouis !

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      • #4
        la rupture des relations diplomatiques avec le venezuela et l'iran a a porté ses fruits
        mais quel dignité vendre ses freres pour ce bout de papier!

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        • #5
          Venezuela notre frere ?

          C'est le frere de l'Algerie peut etre...

          Quand a l'Iran, le Bahrein est plus notre frere que l'Iran.

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          • #6
            silence (mais tu peux parler)
            la dignité communiste... ce n'est pas le modèle de développement marocain

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